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Edith WHARTON
(New York, 24/01/1862 - Saint-Brice-sous-Forêt, France, 11/08/1937)


edith wharton 


"[...] Sa famille appartenait à la haute société new-yorkaise. Elle passe une partie de son enfance en Europe, à Paris d'abord, puis à Bad Wildbad en Allemagne et à Florence. Sa famille ne retourne à New York qu'en 1874. Dès son enfance, elle fait preuve d'une intelligence et d'une imagination exceptionnelles. Adolescente, elle écrit des poèmes et une nouvelle, Fast and Loose, achevée en 1877. Elle publie à compte d'auteur un recueil de poèmes, Verses, en 1878. Plusieurs de ses poèmes paraissent dans l'Atlantic Monthly à partir de 1880.

À 23 ans, elle épouse Edward (Teddy) Robin Wharton, issu du même milieu qu'elle mais de douze ans son aîné. Ils ne partagent aucun intérêt intellectuel et artistique et finissent par divorcer en 1913, après de nombreuses infidélités de Teddy, dont la santé mentale décline.
En 1890, sa première nouvelle, Mrs Manstey's View, paraît dans le Scribner's Magazine où elle publiera régulièrement. En 1893, elle rencontre aux États-Unis pour la première fois Paul Bourget, qui l'introduira dans la haute société parisienne lorsqu'elle se rendra en France.
Son premier ouvrage The Decoration of Houses, écrit en collaboration avec son ami architecte Ogden Codman et paru en 1897, est un succès immédiat. [...]
Elle retourne en Europe en 1903, où elle rencontre en Angleterre Henry James, avec lequel elle restera liée jusqu'à la mort du « Dearest cher Maître » en 1916.
En 1905, elle publie Chez les heureux du monde (The House of Mirth), dans le Scribner's Magazine.
En 1907, elle s'installe à Paris.
Au fil des années, elle fréquente des écrivains français tels que Paul Bourget, Jacques-Émile Blanche, Anna de Noailles, André Gide et Jean Cocteau, ainsi que plusieurs « grands de passage », tels que Henri Adams, Henry James, Theodore Roosevelt, Walter Gay.
Son installation à Paris, puis après 1919 dans sa villa Pavillon Colombe à Saint-Brice-sous-Forêt, n'altérèrent guère son goût du voyage. [...]
En 1911, Ethan Frome, commencé l'année précédente, paraît dans le Scribner's Magazine, suivi par The Reef en 1912.

Pendant la Première Guerre mondiale, elle fonde les American Hostels for Refugees, collecte des dons et visite les hôpitaux du front. Les récits de ses visites sont publiés dans un recueil intitulé Fighting France: From Dunkerque to Belfort (La France en Guerre). Elle est décorée de la Légion d'honneur.

En 1920, paraît Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence), pour lequel elle recevra l'année suivante le prix Pulitzer. En 1923, elle est la première femme à être faite docteur honoris causa de l'Université Yale.
En 1927, elle achète le Castel Sainte-Claire-du-Château, à Hyères, et se rend souvent chez ses grands amis, Paul Bourget et son épouse, Minnie, dans leur propriété du Plantier de Costebelle.[...]

Le 11 avril 1935, elle a une crise cardiaque, sans séquelle. Une nouvelle crise se produit le 1er juin 1937, à laquelle elle succombe le 11 août. Elle est inhumée au cimetière des Gonards à Versailles
.[...]" (Wikipedia)

 

ethan frome

- Ethan Frome (Ethan Frome, 1911). Traduit de l'anglais en 1969 par Pierre Leyris. L'Imaginaire Gallimard. 201 pages.

Nous sommes en Nouvelle-Angleterre. Edith Wharton écrit dans son introduction : "j'avais à traiter un sujet dont le climax dramatique, ou plutôt l'anti-climax, intervient une génération plus tôt que les premiers actes de la tragédie. [...]
Je devais porter ma tragédie, de façon naturelle et imagée à la fois, à la connaissance de celui qui en serait le narrateur
." (pages 7-10).

Voici le début :
"J'ai appris l'histoire, bribe par bribe, de diverses gens, et, comme il arrive généralement en pareil cas, c'était chaque fois une autre histoire.
Si vous connaissez Starkfield, Massachussetts, vous connaissez la poste. Si vous connaissez la poste, vous avez dû voir Ethan Frome arriver en voiture, laisser tomber les rênes sur son cheval bai au dos creux, puis se traîner sur le pavement de briques vers la colonnade blanche : et vous avez dû vous demander qui il était.
C'est là que, voici plusieurs années, je le vis pour la première fois ; et le spectacle m'arrêta net. Même alors, c'était la silhouette la plus frappante de Starkfield, bien qu'il ne fût pas plus qu'une ruine humaine. Ce n'était pas tant sa haute taille qui le faisait remarquer, car les « natifs » se distinguaient aisément par leur étirement efflanqué des éléments étrangers plus trapus : c'était l'air de puissance indifférente qu'il avait, en dépit d'une boiterie qui bloquait chacun de ses pas comme la secousse qu'imprime une chaîne. Il y avait quelque chose de désertique et d'inabordable dans son visage, et il était tellement raidi et tellement engrisaillé que je le pris pour un vieillard et que je fus surpris d'apprendre qu'il n'avait pas plus de cinquante-deux ans.
" (pages 15-16).
Que s'est-il passé dans sa vie pour le marquer ainsi ?

On apprendra rapidement que sa femme n'est pas étrangère à sa situation. Elle cumule les défauts... elle est particulièrement gratinée.
Par exemple :
"[...] Ethan apprit qu'il était impossible de transplanter sa femme. Elle regardait Starkfield de haut. Même Bettsbridge ou Shadd's Falls n'auraient pas fait attention à elle, et dans les grandes villes qui attiraient Ethan, elle aurait souffert d'une perte d'identité totale." (page 87).

Bien sûr, la tragédie ne se résume pas à avoir eu un jour une mauvaise inspiration et à avoir épousé celle qui est devenue sa femme.

Un court et bon texte, très sombre, sur des espoirs qui naissent et qui se brisent.

 

 

 

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