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Tara Shankar BANERJI (ou Tarasankar Bandyopadhyay)

(Labhpur, Bengal, Province de l'Empire des Indes, 23/07/1898 - Calcutta, 14/09/1971)

tara shankar banerji

 

Il est l'un des plus grands écrivains bengalis. Il est l'auteur de soixante-cinq romans, cinquante-trois recueils de nouvelles, douze pièces de théâtre, quatre essais, quatre autobiographies et deux histoires de voyage.
Il a reçu des distinctions considérables.

Plus d'informations en anglais sur Wikipedia.


A ne pas confondre avec Bibhouti Bhoushan Banerji, l'auteur de La Complainte du Sentier (adapté par Satiajit Ray).

 

 

lechamp de la poitrine fendue

- Le Champ de la poitrine fendue. Traduit du bengali par France Bhattacharya et Cédric Demangeot. 1997. Fata Morgana. 45 pages.

"Nul ne savait de qui, ni à quelle époque le champ de la poitrine fendue avait reçu son nom. L'histoire avait maintenant sombré dans l'oubli. Mais ce nom était encore pleinement justifié : à celui qui se tenait à la lisière de cette étendue privée d'eau et d'ombrage s'étendant jusqu'à l'horizon, et qui regardait vers l'autre extrémité, la ligne d'arbres marquant la limite des villages paraissait une couche de peinture noire." (page 9).

C'est un champ maudit. Il paraît que, jadis, un grand serpent était venu s'installer dans les parages. "Le serpent n'était plus là, mais la force de son venin demeurait." (page 11).
Un malheur vient rarement seul.
"Depuis quarante ans, une sorcière habitait dans le verger de manguiers qui s'étendait sur ces terres marécageuses, où croupissait une eau profonde et trouble. C'était une vieille sorcière terriblement puissante, cruelle et mauvaise. On la tenait à l'écart." (page 11).
Depuis quarante ans, quand elle ne fait pas le ménage chez elle ou ne mendie pas de quoi manger, elle contemple cette friche...

Des événements vont faire ressurgir comme en échos des bribes du passé. Cette femme est une sorcière malgré elle : elle a un don de mauvais oeil qu'elle ne peut pas contrôler.
Une jeune femme se présente, assoiffée. Elle a un enfant... Qu'il est attendrissant ! L'eau lui en vient à la bouche. "Ah ! Pétrir comme de la farine ce corps d'enfant si tendre, si potelé, écraser son petit squelette contre son coeur... Une onde de plaisir parcourut sa peau fripée." (page 23). Elle a beau reprendre ses esprits, il est trop tard.

"À plusieurs reprises, elle avait craché sur le sol, pour voir si sa salive contenait du sang. Puis elle s'était forcée à vomir, en s'enfonçant la doigt dans la gorge. Elle voulait comprendre. Au début, elle n'avait rien vu de particulier. Mais, ensuite, elle avait remarqué de minuscules traces rouges, qui devaient bientôt laisser la place à un véritable flot de sang frais. Dans le silence, ce jour-là, elle avait pris conscience de son pouvoir cruel et sans limite." (pages 26-27)

Petite nouvelle pas mauvaise du tout. Ce n'est pas une grande oeuvre, mais cela donne envie d'en lire plus.
Ça tombe bien, il y a un recueil de nouvelles disponible :
radha
Râdhâ au lotus et autres nouvelles (Connaissance de l'Orient-Gallimard/Unesco).

 

 


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