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Jean RACINE

(La Ferté-Milon, 22/12/1639 – Paris, 21/04/1699)

racine

Poète, dramaturge.
Petite bio, d'après wikipedia, avec des coupures et raccourcis :

Né dans une famille de petits notables, orphelin dès quatre ans, il est recueilli par ses grands-parents. En 1649, son grand-père meurt et sa grand-mère entre au couvent de Port-Royal.
Racine y rejoint sa marraine, une religieuse. Il reçoit ainsi une éducation janséniste aux petites écoles de port royal qui l'accueillent gratuitement. Il reçoit une large culture, comprenant la littérature et surtout l'apprentissage du grec et du latin, mais le théâtre y est très peu présent, car les Jansénistes le méprisaient.

À 18 ans, Racine est donc orphelin et pauvre, mais il possède une très grande culture et il peut s'appuyer sur le réseau de relations des jansénistes. Il étudie alors la philosophie. L'enseignement qu'il reçoit est fondé sur l'étude de la Bible, de la rhétorique et des auteurs grecs et latins. Il découvre la vie mondaine grâce à un cousin qui habite l'hôtel de Luynes. Il écrit ses premiers poèmes. Dans un premier temps, il tente de concilier ses aspirations littéraires avec la carrière ecclésiastique, mais finalement, après un échec dans sa carrière ecclésiastique, il choisit de se consacrer entièrement à la littérature.
1660 : il reçoit une pension du roi grâce à des odes : la Convalescence du Roi et la Renommée aux Muses et la Nymphe de la Seine.
1664 : il est introduit à la cour, grâce à un poème à l'éloge de Louis XIV. Il fait enfin jouer l'une de ses pièces par Molière, la Thébaïde, la même année, sans grand succès.
1665 : il fait jouer Alexandre le Grand qui est son premier succès. La pièce plaît notamment au roi, car elle est à son honneur.
L'important succès de la tragédie Andromaque (1667) assure sa réputation . Après une unique comédie, les Plaideurs, en 1668, il revient définitivement à la tragédie et donne Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) et Phèdre (1677).
Ébranlé par les critiques et les cabales, Racine renonce au théâtre malgré le succès populaire de son chef-d'œuvre Phèdre. Membre de l'Académie française depuis 1673, Racine reçoit en décembre 1690 une charge de « gentilhomme ordinaire de Sa Majesté » . Il est également trésorier de France, ce qui lui assure un revenu, et nommé historiographe du roi en 1677. Racine décide de se ranger (il a eu de nombreuses maîtresses notamment parmi ses actrices : La du Parc, La Champmeslé) et épouse en 1677 Catherine de Romanet, qui lui donnera sept enfants. Il s'agissait d'un mariage d'intérêt.
A la demande de Madame de Maintenon, il écrivit encore pour les élèves de Saint-Cyr les tragédies bibliques Esther (1689) et Athalie (1691). Racine à l'époque est toujours hostile au théâtre vivant, mais il considère ces pièces comme des œuvres pédagogiques et poétiques.

Racine meurt en 1699.


Andromaque (première représentation : 1667). Tragédie en 5 actes.

La pièce se déroule dans le palais de Pyrrhus.
Pyrrhus (le fils d'Achille, pour ceux qui auraient manqué la Saison précédente de la saga Gréco-troyenne) doit se marier avec Hermione, mais il reporte le mariage. Se marier avec elle serait se plier à la raison, mais il y a des raisons que le cœur ignore…
Car Pyrrhus aime Andromaque. Andromaque ne l'aime pas. Normal, il a occis son mari, Hector (car la Guerre de Troie a eu lieu). Il est peut-être beau, l'assassin de son mari, mais ça ne suffit pas, Andromaque est fidèle à son mari.
Par contre, Pyrrhus est aimé d'Hermione. Mais Pyrrhus ne l'aime pas : il aime Andromaque.
Sur ce, arrive Oreste qui, lui, aime Hermione. Qui, bien sûr, ne l'aime pas (Chacun croit que celui ou celle qu'il/elle aime arrivera à l'aimer en retour, mais ne s'imagine pas, lui-même – ou elle-même - aimer une autre personne).
La mission d'Oreste, qu'il a acceptée : liquider le problème que représente Astyanax, le fils d'Andromaque et d'Achille. Tuer quelqu'un en laissant vivant son fils, c'est s'exposer à des problèmes à l'avenir, et les Grecs n'en veulent pas.
Pyrrhus fait donc du chantage à Andromaque : si elle se marie avec lui, son fils sera sauf, et elle, reine.

"Je renvoie Hermione, et je mets sur son front,
Au lieu de ma couronne, un éternel affront.
Je vous conduis au temple où son hymen s'apprête,
Je vous ceins du bandeau préparé pour sa tête.
Mais ce n'est plus, Madame, une offre à dédaigner :
Je vous le dis, il faut périr ou régner.
" (vers 965-968).

Voilà un vers qui claque bien.
Que faire ?
Andromaque : "Allons sur son tombeau consulter mon époux" (vers 1048).

Andromaque va-t-elle épouser l'assassin de son mari pour sauver son fils, menacé par les Grecs ?
Pyrrhus va-t-il renvoyer Hermione, et se mettre la Grèce à dos, susciter une nouvelle guerre ?

Oreste, lui, dès le début de la pièce a d'autres plans :
"J'aime : je viens chercher Hermione en ces lieux,
La fléchir, l'enlever, ou mourir à ses yeux.
" (vers 99-100).

Mêler le travail et les sentiments n'a jamais conduit à rien de bon. Oreste le sait :
"Je me livre en aveugle au destin qui m'entraîne" (vers 97).

Bref, il n'y a pas à tortiller : c'est son destin.
Les histoires d'amour finissent mal, en général... et là, en plus, on est dans une tragédie…

Un grand classique.

 


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