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RIEKO Matsuura
(née en 1958)
Rieko Matsuura a été remarquée à vingt ans
pour un recueil de nouvelles. Puis, en 1987, elle publie un roman, Saint-Sébastien,
où apparaît le thème des relations amoureuses entre femmes, qui deviendra sa marque de
fabrique, pour ne pas dire son fonds de commerce. S'il faut en croire un article du
Magazine Littéraire de mars 1997 consacré à Rieko (et repris sur le site nihon),
elle aurait obtenu l'estime de ses pairs, et notamment de Nakagami Kenji.
Elle vit actuellement à Tôkyô.
Natural Woman (1994), éditions Philippe Picquier, 191 pages, traduit du Japonais
par Karine Chesneau.
Yoko, l'héroïne-narratrice est jeune (19 ans). Elle dessine des mangas, elle aime les
femmes. Ca la regarde, c'est sa vie - dont l'auteur nous donne trois tranches.
Certains s'extasient sur le style cru, la psychologie, tout ça, là où je vois un texte
au style ultra simple, facile à lire, pas prise de tête, pas long (comme les mangas de
Yoko, sans doute), avec une bonne grosse dose de sexe (sado-masochisme, trucs bizarres
bien provocateurs qui finissent néanmoins par peser sur le lecteur comme aux
protagonistes).
Bref, tout ce qu'il faut pour vendre. Contrat brillamment rempli au Japon
!
A lire en rigolant dans le métro et en tenant le compte des câbles aperçus au détour
des pages : on est de bonne humeur en arrivant au boulot, et pas fatigué mentalement. Si
par contre on tient absolument à lire un auteur lesbien (pourquoi pas ?), on pourra
plutôt aller voir du côté de Dorothy Allison (d'accord, elle est Américaine et pas
Japonaise, mais elle au moins sait écrire et construire des histoires).
Note : le titre original est Natural Woman, qui fait allusion à une chanson de Carole
King/G.Goffin/J.Wexler (mais surtout connue dans l'interprétation d'Aretha Franklin - on
pourra trouver les paroles sur le site de Jonathan Harrel). Par contre, en Italie, le livre est devenu Corpi
di donna.
Matsuura Rieko a remis le couvert avec Pénis
d'orteil (ou "Période d'apprentissages de l'Orteil P."), également
disponible chez Picquier, 496 pages.
L'honnêteté m'oblige à préciser que je n'ai pas
lu ce livre, mais en voici néanmoins un résumé succinct, glané ici et là : la vie
d'une jeune étudiante bascule le matin où, se réveillant après un cauchemar, elle
constate que son gros orteil droit se transforme en pénis (que de nouveaux jeux sexuels
en perspective !). On croyait l'histoire de la transformation un peu usée après Ionesco,
Kafka, Darrieussecq et autres... eh bien non (enfin, si !). C'est sensé être une
réflexion sur la féminité. Grosses ventes au Japon (300 000 exemplaires, écoulés
auprès d'un public jeune et surtout féminin). Les diverses critiques s'accordent à
trouver le livre un peu long.
Autre livre non traduit en français :
Saint Sébastien (1987), dans lequel le thème de l'homosexualité féminine serait déjà
présent.
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