PHOTOS --->  La Renaissance et le Rêve au Musée du Luxembourg (2 décembre 2013).

(exposition du 09/10/2013 au 26/01/2014).

 

 

"La Renaissance a conféré aux songes une importance extraordinaire. Pour les philosophes, les théologiens, les médecins et les poètes des XVe et XVIe siècles, en rêvant, l’homme s’évade des contraintes de son corps et peut entrer en relation avec les puissances de l’Au-delà, divines ou maléfiques. Loin des questionnements de notre époque marquée par la psychanalyse et renseignée par les neurosciences, cette conception fascine les artistes de la Renaissance, qui sont confrontés en outre à un défi majeur : comment représenter l’irreprésentable ? Selon le sujet, les périodes et les régions, ils ont apporté à cette question des réponses fort différentes, que l’exposition propose de réunir et de confronter. Le parcours conduit naturellement le visiteur de l’endormissement au réveil, traversant rêves, visions et cauchemars. " (http://www.museeduluxembourg.fr/fr/expositions/p_exposition-20/ )

 

Les oeuvres de la première salle sont inspirées de La Nuit de Michel-Ange :


D'après Michel-Ange : La Nuit. Seconde moitié du XIX° siècle. Paris, Musée Gustave-Moreau.


Ghirlandaio : Allégorie de la nuit.

    
Battista Dossi : Allégorie de la Nuit.

 


Bronzino (Agnolo di Cosimo) : La Sainte Famille.


Lorenzo Lotto : Apollon endormi


Le Corrège : Vénus et l'Amour endormis découverts par un satyre


Anonyme (français ?) : Memento Mori

Certaines salles comportent des citations.
Par exemple, une citation de Marsile Ficin : "Plus l'action extérieure se relâche, plus l'actitivité intérieure augmente".

 

Hypnerotomachia Poliphili, Edition de 1499 imprimé à Venise par Aldo Manuzio.
"Hypnerotomachia Poliphili, ou Songe de Poliphile, rédigé en 1467, est l'un des livres les plus beaux, mais aussi l'un des plus curieux de la Renaissance. Ce « Combat d'amour en songe » eut une grande influence en Italie et en France surtout, dans le domaine littéraire, mais aussi en architecture et dans l'art des jardins. "(cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypnerotomachia_Poliphili )


Attribué à Denisj Calvaert : Anchise apparaissant en rêve à Enée. Seconde moitié du XVI° siècle.


Niccolo dell'Abate (1509? -1571) : Le Songe d'Enée. Fresque transposée sur toile. Vers 1540.


Sandro Botticelli et son atelier : La Vision de Saint Augustin. 1487-1488.

 


A gauche, au fond, un Greco, interdit de photo.
A droite, également interdite de photo : Véronèse : La Vision de sainte Hélène. Vers 1570-1575. La voici (merci internet) :

veronese
C'est une grande toile, très belle. Elle perd beaucoup en reproduction.


Matteo di Giovanni (1428-Sienne, 1495) : La Vision de saint Augustin à qui apparaissent saint Jérôme et saint Jean Baptiste.1476.

 

   
Michele di Matteo Lambertini :(Documenté à Bologne de 1440 à 1469) : Le Rêve de la Vierge.
"Peintre du gothique tardif, mais ouvert à la culture bolonaise de Giovanni da Modena, l'artiste illustre ici le lien doctrinal entre l'Arbre du péché originel et la croix de la Rédemption : celle-ci, selon une très ancienne tradition, serait faite du même bois. Marie endormie voit en rêve la synthèse entre la Chute et le Salut". (texte de la notice).

Très beau !


Pellegrini di Mariano Rossi (Siennois, seconde moitié du XV° siècle) : Le Rêve de Pharaon.


Jacopo Ligozzi (Vérone, 1547-Florence, 1627) : Le Deuxième Rêve de Dante.


Bernardo Luini : Le rêve de Saint Joseph. Vers 1516.

Adam Elsheimer : Le Rêve de Jacob. Vers 1600.


Giorgio Vasari : Le Rêve de Jacob. 1532.


Ludovico Cardi, dit Il Cigoli (1559-1613) : Le Songe de Jacob. Vers 1593.


Carpaccio : Intérieur avec une personne dans le lit (étude pour Le Rêve de sainte Ursule). Vers 1495. C'est un dessin de très petites dimensions, que l'on voit mieux ici qu'en vrai à l'exposition.


Sano di Pietro (1406-1481) : L'Apparition de saint Jérôme à Sulpice Sévère puis, aux côtés de saint Jean Baptiste, à saint Augustin. 1444


Francesco d'Antonio : Le Songe de Jérôme. Vers 1430.


Anonyme Allemand du XVI° siècle : Le Cauchemar. Vers 1580.


Albrecht Dürer : le Rêve du docteur. Vers 1498.

                          
Hieronymus Bosch : Visions de l'Au-delà : Le Paradis Terrestre, La Montée des Bienheureux vers l'empyrée, La Chute des damnés, L'Enfer. 1505-1510. Huile sur toile. Venise, Palazzo Grimani.
Ces quatre panneaux faisaient sans doute partie d'un même ensemble. "Chacun renvoie précisément à la Vision de Tondal, de Marcus de Cashel, et les scènes figurées dans l'Enfer ainsi que dans Le Paradis terrestre (avec au centre la Fontaine de Jouvence) sont particulièrement fidèles au texte littéraire." (extrait de la notice)

            
Ecole de Hieronymus Bosch : La Vision de Tondal. Madrid, Fundacion Lazaro Galdiano.
"Au premier plan à gauche, le chevalier de Tondal, protagoniste du récit de Marcus de Cashel( (XII°-XIII° siècle), va obtenir son salut, sous la conduite d'un ange gardien, en faisant en rêve l'expérience des châtiments réservés aux pécheurs. Au centre, la tête aux yeux vides et la « grande cuve de la colère de Dieu » évoquent des passages de la Bible. " (extrait de la notice).

Extrait du CD "La Vision de Tondal - A la recherche des chantres dalmates glagolitiques et latins", par l'ensemble Dialogos :

 

             
Monogrammiste IS : Vision apocalyptique. 1595.
Ici, le propos est différent de celui de Bosch, puisqu'il s"agit de la "Babylone impénitente sur laquelle se déchaînent les tourments qui, d'après l'Apocalypse, précèdent le Jugement dernier. Il est possible, si le tableau n'a pas été détérioré, que la sphère oppressante soit l'astre qui tombe du ciel, ou encore le soleil obscurci au Jour du Jugement." (extrait de la notice).


A gauche (photo interdite, mais bon... de loin, quand même...) : Hieronymus Bosch ou imitateur : La Tentation de Saint Antoine. Après 1490. Ottawa, Musée des Beaux Arts du Canada.


Jan Mandjin (1502-1560) : La Tentation de Saint Antoine. Vers 1550. Collection privée.


Herri Met de Bles ou Herri de Dinant, ou Herry de Patinir (1510-1560) : Paysage avec la Tentation de Saint Antoine. Vers 1550.


Michel-Ange : Non so s'è la desiata luce / Je ne sais si c'est la lueur désirée, sonnet. 1533 (première rédaction)


Anonyme (milieu du XVI° siècle), d'après Le Rêve de Michel-Ange.


Baptista Dossi : Le Matin : Aurore et les chevaux d'Apollon. 1544.


Jacopo Zucchi (1541-1596) : Amour et Psyché.

Ce tableau a été commenté par Jacques Lacan.


Comme on l'aura vu, je l'espère il s'agit d'une très belle exposition, avec des toiles provenant de nombreux musées européens, et même du Canada.

 

 

 

 

 

 

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