Littérature Anglo-saxonne
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"Il est le fils d'Edward Morgan Forster, architecte, et de son épouse, née Alice (« Lily ») Whichelo (cousine du peintre Philip Whichelo). Son grand-père paternel, le révérend Charles Forster (vers 1787-1871) était recteur de la paroisse anglicane de Stisted (à Braintree dans l'Essex) et spécialiste des langues sémitiques.[...] Son père meurt jeune de la tuberculose. Edward Morgan fait ses études secondaires à Tonbridge, une école privée dans le Kent, dont il a gardé un mauvais souvenir, puis au King's College de l'université de Cambridge, où il trouve plus de compréhension et de liberté. À partir de 1901, il fait partie des Cambridge Apostles, connus aussi sous le nom de Cambridge Conversazione Society, dont nombre de membres ont ensuite fait partie du groupe de Bloomsbury. Durant cette période, Forster est également en relation avec Siegfried Sassoon, J. R. Ackerley, et Forrest Reid ; il voyage en Égypte, en Allemagne et aux Indes avec l'humaniste G.L. Dickinson en 1914. Après ses études universitaires, Forster voyage en Europe en compagnie de sa mère avec qui il a vécu jusqu’à la mort de celle-ci en 1945. Il publie son premier roman à 26 ans ; ses livres sont appréciés des critiques, et il connaît le succès avec Howards End (1910). Travaillant pour la Croix-Rouge en Égypte durant l’hiver 1916-1917, il tombe amoureux d’un jeune Égyptien de 17 ans, Mohammed el-Adl, mort prématurément en 1922. Après un second séjour aux Indes dans les années 1920, il écrit son roman le plus célèbre qui étudie les rapports entre Occidentaux et Indiens, La Route des Indes. Dans les années 1930 et 1940, il devient une figure populaire de la radio par ses interventions à la BBC. Après la mort de sa mère, Forster est élu membre honoraire du King's College en janvier 1946 où il accepte un poste honorifique et où il passe le reste de sa vie, sans produire de nouvelles œuvres notables. [...] La publication de Maurice et de ses nouvelles explicitement homosexuelles ont été source de controverses après sa mort." (Wikipedia)
- Route des Indes (Passage to India, 1924). Traduit de l'anglais par Charles Mauron en 1927. Christian Bourgois Editeur. 407 pages. "Route des Indes fut immédiatement un gros succès de vente et de critique. C’est de beaucoup le meilleur roman de l’auteur, qui a su, cette fois, faire abstraction de soi et laisser vivre ses personnages hors de lui-même. L’ouvrage provoqua en outre de furieuses discussions en posant d’une façon objective tout le problème anglais aux Indes. Les sympathies de l’auteur étaient acquises aux indigènes sans qu’il se dissimulât la difficulté de trouver une solution." (introduction, page 10). Le début du roman présente les lieux.
Le thème principal du roman est l'incompréhension réciproque des Anglais et des Indiens.
Il arrive à Aziz de prendre la vie du bon côté : Il y a souvent de l'humour désabusé. Voici par exemple comment Forster parle d'un certain Mr McBryde : Voici le début de la trame de l'histoire :.
Adela s'imagine ce que serait sa vie si elle se mariait avec Ronny. Est-ce parce qu'elles sont arrivées depuis peu de temps, ou bien parce qu'elles sont plus ouvertes d'esprit (qualité qui peut d'ailleurs se perdre), toujours est-il que Mrs Moore et Adela parlent correctement aux Indiens, s'intéressent à ce qu'ils ont à dire, et voudraient comprendre l'Inde. Il y a beaucoup d'interprétations possibles (une confrontation à soi-même, ou à l'univers primitif, aux forces telluriques...), c'est aussi ce qui fait la richesse du livre. Route des Indes est vraiment un excellent roman, profond, prenant.
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