Littérature Anglo-saxonne
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Claire Keegan est une femme écrivain irlandaise. Elles est née à Wicklow County (Irlande) en 1968, d'une famille catholique nombreuse. Elle a vécu dans une ferme. A dix-sept
ans, elle est parti faire des études de littérature anglaise
et de science politique à la Nouvelle Orléans. Elle est revenue en Irlande en 1992, a vécu un an au Pays de Galles... - Les Trois Lumières (Foster, 2010). Traduit en 2011 par Jacqueline Odin. Sabine Wespieser Editeur, 100 pages. Nous sommes dans la campagne, en Irlande, bien sûr, en 1981, mais l'histoire pourrait se situer facilement à une autre époque. La narratrice est une petite fille (une "gamine") qui, pour les mois d'été, va être confiée à un couple, amis (relation ? famille éloignée ?) de sa mère qui, enceinte, va bientôt accoucher une nouvelle fois. La narratrice n'est déjà pas une enfant unique.
(Claire Keegan : "Pour moi, le fait que l'histoire se déroule en été était tout d'abord d'un intérêt pratique. Pour qu'elle parte, cela devait être l'été. Je l'ai fait chaud, parce que cela fait si longtemps que nous n'avons pas eu un été chaud, du coup c'était très agréable à écrire, mais aussi parce que cela accentue la joie de l'été" - voir le site du Guardian, ici). Plus tard, c'est le père qui parle : "« Tu devrais te laver les mains et la figure avant d'aller en ville, dit-il. Ton père ne s'est-il même pas soucié de t'apprendre au moins ça ? » La gamine reviendra bien sûr changée, avec un horizon élargi. Le titre original, "foster", est à prendre dans plusieurs sens : le fait d'accueillir et de nourrir la gamine, mais aussi de l'encourager, de l'aider à grandir. Il y a parfois un peu d'humour. Par exemple, à un moment, il y a un mort dans une maison. "Il y a de grandes bouteilles de limonade rouge et blanche, de la bière brune et, au milieu de tout ça, un grand coffre en bois avec un vieil homme mort couché dedans. [...] Certains hommes sont assis autour du cercueil ; la partie fermée leur sert de comptoir où poser leurs verres." (page 62) Il ne se passe pas grand-chose, la trame et le style sont très classiques, mais c'est le talent de l'écrivain que de rendre ce pas grand-chose et ce classicisme intéressants, l'histoire vivante. Les tensions, les jalousies, les relations ne sont pas explicités, et n'en ont pas besoin.
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