Littérature Anglo-saxonne
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"Il naît dans la ville industrielle de Manchester (Lancashire). Son père, marchand de textile, meurt en 1793. Élève brillant, il écrit en grec avec aisance à treize ans, compose des vers et le parle couramment à quinze. Encore adolescent, il est transporté par Les ballades lyriques de Wordsworth et de Coleridge. Il s'enfuit de la Manchester Grammar School à dix-sept ans, pour rejoindre le Pays de Galles. Avant de rentrer chez lui, il mène une vie misérable à Londres, réduit à la mendicité ; il s'évanouit dans la rue, il est alors sauvé par une jeune prostituée de seize ans, Ann. Cependant, il la perd sans recours en manquant l'un de ses rendez-vous, elle hantera alors à jamais son esprit. C'est durant ses années d'études au Worcester College d'Oxford que Quincey découvre l'opium, dont il fait un usage strictement thérapeutique au début, souffrant de douleurs à l'estomac. En 1807, il devient ami intime de Coleridge, qui le fait entrer dans le cercle des Poètes du Lac, où il fait la connaissance entre autres de William Wordsworth. Il les rejoint pour quelque temps dans la région du Lake District. Entre 1812 et 1813, il consomme régulièrement de l'opium, mais il arrive encore à contrôler ses doses. Il épouse Margaret Simpson, fille de fermier, qui lui donnera six enfants (il sera veuf en 1837). Ayant dilapidé sa fortune personnelle, il se lance dans une carrière de journaliste, qui lui permettra de subvenir aux besoins de sa famille pour les trente années à venir. En 1816, il s'installe à Édimbourg. Il devient totalement dépendant de l'opium, ce qui lui inspirera les Confessions d'un mangeur d'opium anglais (1822) où il s'analyse lucidement face à la drogue. Cet ouvrage sera commenté par Baudelaire et permettra au poète français de décrire les répercussions physiques et mentales de la prise d'opium dans son texte Les Paradis artificiels. Il est aussi évoqué dans le poème « Cors de chasse » d'Apollinaire, in Alcools. En 1827, il publie De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts, où des érudits devisent d'affaires criminelles comme s'il s'agissait de chefs-d’œuvre et élaborent les critères « esthétiques » d'un « bon » assassinat." (merci Wikipedia) - Le Mortel tireur (The fatal Marksman, 1823). Traduit de l'anglais par Rose Ospital. La Nerthe. 46 pages. "Thomas de Quincey a écrit cette nouvelle en s'inspirant d'un conte allemand, Der Freischütz, conte célèbre du folklore allemand, qui a aussi inspiré Weber pour son opéra bien connu et Hoffmann pour un de ses contes." dit la quatrième de couverture. Avec le Mortel tireur, on serait donc en présence de la traduction française de la traduction anglaise d'un conte populaire collecté et réécrit en allemand par Johan August Apel (1771-1816)... William prend un fusil et une cartouchière, et va trouver Bertram, qui est allé dans la forêt pour échapper à l'éloquence de sa femme.
Un petit conte classique mais très efficace, différent de Der Freischütz (1821), l'opéra de Weber, dont voici l'ouverture :
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