Littérature Anglo-saxonne
-> retour
|
"Nathanael West, de son vrai nom Nathan Wallenstein Weinstein, naît à New York, premier enfant d'un couple de Juifs russes parlant allemand et originaires de Lituanie qui habitait dans une maison de la upper-middle class, dans le quartier juif de la Upper West Side. Bien que West écrive depuis l'Université, ce n'est que depuis ce travail de nuit de tout repos à l'hôtel qu'il trouve le temps de se consacrer à son œuvre romanesque. C'est à cette époque que West écrit ce qui va devenir finalement Miss Lonelyhearts (1933). Parallèlement, West travaille dans un groupe d'écrivains dans et autour de New York, notamment avec William Carlos Williams et Dashiell Hammett. Il trouve un emploi de scénariste pour Columbia Pictures et s'installe à Hollywood. Il publie un troisième roman, A Cool Million, en 1934. Aucun de ses trois livres ne se vend et il connaît, dans le milieu des années 1930, des difficultés financières, collaborant de loin en loin à des scénarios. Nombre de films auxquels il travaille appartiennent à la série B. C'est à cette époque que West écrit L'Incendie de Los Angeles, qui est publié en 1939. West et sa nouvelle épouse, Eileen McKenney, meurent le 22 décembre 1940 dans un accident de voiture, un jour après que son ami Francis Scott Fitzgerald est mort d'une attaque cardiaque. West a toujours été un très mauvais conducteur, et nombre de ses amis a toujours refusé de monter en voiture quand West conduisait. La rumeur veut que l'accident de voiture qui coûte la vie à Nathanael West et à son épouse ait été causé par le non-respect d'un stop par l'auteur accablé de douleur après la mort de son ami." (d'après Wikipedia)
- L'Incendie de Los Angeles (The Day of the Locust, 1939). Traduit de l'anglais en 1962 par Marcelle Sibon. Avant-propos de Monique Natan. 203 pages. Points. Tod est dessinateur (costumes, décors...), il travaille pour l'industrie du cinéma. Le lecteur va faire la connaissance d'Abe, un nain, de Fay Greener, une jolie fille qui fait tourner les têtes mais qui voudrait faire carrière au cinéma, de son père Harry, un ancien clown, qui gagne sa vie en vendant du "« Brillant Magique », le poli moderne par excellence, le poli sans égal ou équivalent, employé par toutes les étoiles de cinéma" (page 57), ainsi que d'un comptable, Homer Simpson (une des sources d'inspirations de l'autre Homer Simpson, celui du dessin animé de Matt Groening). Et puis un Mexicain, une poule noire... Des personnages hauts en couleurs. Pendant près de 8 pages, Tod erre dans les décors de cinéma, passe d'une époque à une autre, une rue de Paris, un temple grec, une partie du métro aérien à l'arrêt de la 14° Rue... Le roman, qui ne comporte pas vraiment d'histoire, mais plutôt des personnages en fin de parcours que l'on regarde un moment s'agiter et parfois mourir, est plein d'un agitation qui ne cherche pas à se trouver un sens, et laisse une impression de folie ; ce n'est toutefois pas une folie solitaire - quelqu'un qui perdrait les pédales dans son coin - mais bien une folie collective bariolée, pleine de couleurs, de bruits, de gens, et gaie comme une fin du monde.
- Retour à la page Littérature Anglo-saxonne -
|
Toute question, remarque, suggestion est la bienvenue.