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Mahasweta Devi
(Dhaka, Bangladesh, 14/01/1926 - 28/07/2016)
"
" (traduction/adaptation d'après Wikipedia).
Elle a écrit de nombreux romans et plus de trois mille nouvelle, nous dit la notice d'Actes Sud.
Photographie de couverture : Femme à la fenêtre, Jaisalmer, l'Ouest du Rajasthan, Inde.
- Indiennes. Rudali et autres nouvelles. Traduites du bengali par Marielle Morin. Babel.. 282 pages.
Les sept nouvelles qui composent ce recueil sont extraites de trois livres, publiés en 1978 et 1979.
1/ La première nouvelle donne son titre au recueil : il s'agit de Rudali, les pleureuses (52 pages).
Nous sommes dans le village de Tahar. "" (page 7)
Un lexique permet de comprendre certains termes. Par exemple - et cela amène à se poser quelques questions : "". (page 282)
On se rend rapidement compte que la description de la misère est contrebalancée par un certain humour acide ; le texte n'est donc pas misérabiliste.
Les malheurs s'abattent sur la pauvre Sanichari... Les décès se succèdent, mais elle ne pleure pas : elle n'en a pas le temps, elle ne doit pas s'effondrer, il lui faut lutter pour survivre.
"" (page 35).
"." (page 12).
Il lui faut rembourser un emprunt.... On voit comment les riches propriétaires tiennent les pauvres ; on voit les usuriers en action.
Un jour, Sanichari bouscule une femme.
"" (page 22). Mais il s'agit d'une ancienne connaissance !
"" (page 23).
Ensemble, elles vont gagner leur vie comme pleureuses, avec succès.
"" (page 37).
Très bonne nouvelle. C'est dur et sarcastique.
2/ La suivante s'intitule : Dhauli (37 pages).
" (pages 67-68).
Dhali est veuve. Elle a été mariée à la puberté. Pour son mariage, son père a dû contracter un emprunt ; pour le rembourser, il a été obligé de travailler énormément et en est mort. Par chance (parce qu'il était violent), le mari de Dhauli est mort rapidement. Dhauli est donc une veuve jeune est jolie... Certains sont intéressés, bien sûr !
Encore une bonne nouvelle.
3/ La chasse. (27 pages) . Notre héroïne s'appelle Mary Oraon. Elle est métis, son père étant un Blanc qui avait une plantation avant l'Indépendance. Du coup, les règles de la société ne s'appliquent pas à elle aussi strictement. C'est une battante : elle a une machette. Les hommes doivent faire attention.
C'est une bonne nouvelle, à la tonalité différente des précédentes. Il y a de la révolte, de la transgression.
4/ Draupadi (28 pages). Après La Chasse, qui tirait vers la révolte, on y est vraiment. On commence par un avis de recherche. Les voies du gouvernement sont "" (page 129).
"" (page 139). Oui, troublée et complexe. Je n'ai pas tout compris.
5/ Celle qui donnait le sein (26 pages).
"" (pages 149-150).
On a ici un schéma qui rappelle celui de la première nouvelle,
Rudali, mais en un peu moins bon (peut-être parce qu'on avait lu Rudali en premier ?)
La société évolue : " " (pages 170-171).
Ah la la, tout se perd...
6/ La statue (84 pages)
Nous sommes dans le village de Chhatim. C'est un trou perdu. "" (page 198).
Il faudrait une route pour désenclaver le village. Mais comment faire ? Il est question qu'une statue soit érigée dans ce village, en l'honneur d'un certain Dindayal Thakur, "" (page 270). Qui était-il ? Que s'est-il passé ? Le lecteur va avoir droit à de nombreuses histoires... un peu comme dans Rashômon (le film), où est la vérité ?
J'ai trouvé cette nouvelle vraiment très, très longue. En fait, je n'ai jamais réussi à m'y intéresser.
C'est un recueil de nouvelles qui mêlent misère et humour, très intéressantes, d'autant que l'on apprend beaucoup de choses sur la vie de tous les jours (il y a même un régime alimentaire pour les veuves !). C'est un monde avec lequel on se familiarise.
Les trois premières nouvelles, très bonnes, m'ont semblé, à moi Occidental qui ne suis certainement pas le destinataire premier de ces textes écrits en bengali, être les meilleures du recueil.
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