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KIM Young-Ha

(Hwacheon, 11/11/1968 - )

kim youg-ha

 

"Fils de militaire, il a connu une enfance itinérante. Enfant, suite à une intoxication au gaz de charbon, il perdit tout souvenir antérieur à l'âge de 10 ans. Il poursuivit ses études à l'université Yonsei.

C'est après son service militaire, en 1995, qu'il se consacre à sa carrière d'écrivain. Parallèlement il anime une émission littéraire sur la radio sud-coréenne.

Son œuvre est publiée en plusieurs langues et il s'est vu décerné le prix Dong-in pour son roman historique Fleur Noire." (merci Wikipedia).

 

qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ?
(en couverture : (c) Suitman loves to ride-N°8/Suitman aka Young Kim)

- Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? (Elevator e kin geunamjaneun otoke deotna ?, 1999). Nouvelles traduites du coréen en 2011 par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel. Editions Philippe Picquier. 144 pages.

Ce recueil est composé de quatre nouvelles.

1/ Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? (34 pages).
"La vie vous réserve parfois de drôles de journées. Ça commence dès le réveil, vous avez le pressentiment que tout ira de travers. Ensuite, ce n'est plus qu'une succession d'événements comme il n'en arrive qu'une fois dans la vie. A croire qu'ils n'attendaient que l'occasion de vous tomber dessus. C'est exactement ce genre de journée que j'ai eue aujourd'hui." (page 5).
Le narrateur se rase : la tête du rasoir se casse. Du coup, sa tête est un peu asymétrique. Mais il faut qu'il aille bosser, vite-vite, il risque d'être en retard. Alors qu'il dévale les escaliers, il remarque que "la porte palière de la cage d'ascenseur était ouverte et la cabine immobilisée entre le quatrième et le cinquième étage. Deux jambes pendaient dans le vide, un des pieds avait perdu sa chaussure." (page 6).
Notre héros veut prévenir les secours, il lui faut un téléphone. Alors qu'il arrive dans une cabine téléphonique, son bus ayant du retard, il se rend compte qu'il a oublié son portefeuille chez lui.

Plutôt que de remonter le chercher, il s'embarque dans des histoires à n'en plus finir, puisque sa carte de transport est aussi dans son portefeuille. Et il arrive aventures tirées par les cheveux sur aventures pas croyables.

Cela dure 34 pages, mais la nouvelle en paraît beaucoup plus. On a bien compris qu'il allait arriver problème sur problème, encore et encore, même les plus incroyables.
Et on s'en fiche, parce que finalement ça n'est pas si incroyable que ça, plutôt invraisemblable dans son accumulation. On attend poliment que ça se finisse.
Je n'ai peut-être pas compris où l'auteur voulait en venir. Est-ce censé être drôle ? Ou bien une critique de quelque chose ? De la vie contemporaine ? Ça ne va vraiment pas bien loin.

Note : on peut lire la nouvelle en entier sur le site de Philippe-Picquier : http://www.editions-picquier.fr/catalogue/fiche.donut?id=749&cid=


2/ Vampires. 30 pages.
"Depuis la sortie de mon roman La Mort à demi-mots, l'an dernier, je reçois parfois des lettres et des coups de téléphone pour le moins insolites. A croire que les lecteurs me confondent avec le narrateur de mon livre, un personnage singulier, consultant en suicides." (page 39). L'auteur se met donc en scène pour ancrer l'histoire dans le réel. Au passage, son roman La Mort à demi-mots, bien que ne m'ayant pas laissé un souvenir impérissable (je l'ai lu il y a longtemps) n'était pas si mal que ça.
Bref. Kim reçoit une grosse enveloppe contenant l'histoire d'une femme, qui lui téléphone d'ailleurs pour lui demander conseil. Notre auteur lit le récit de sa vie, comment elle s'est mariée à un homme qu'elle soupçonne être un vampire. Ça n'est pas mal, finalement. Il n'y a rien de particulier dans l'histoire, mais elle se laisse lire sans déplaisir.


3/ L'Amour à haute tension. 33 pages.
"Le devin qu'il était venu consulter avait prononcé des paroles bien curieuses :
- Ne tombez jamais amoureux. Ce serait très dangereux pour vous. [...] Si un jour il vous arrivait de tomber amoureux fou d'une femme...
Il s'était interrompu et avait secoué la tête avant de reprendre :
- ... vous disparaîtriez.
- Vous voulez dire que je mourrais ?
- Non, il est juste écrit que vous disparaîtrez. C'est pourquoi je vous conseille vivement de ne pas tomber amoureux.
" (page 69).
Notre héros est marié ; sa mère, assez pénible, loge chez son fils et sa belle-fille. Bien sûr, il va tomber vraiment amoureux, et il adviendra ce qui était prédit.
Une sorte de conte lisible.


4/ L'homme qui n'avait pas d'ombre. 42 pages.
Le narrateur est un romancier. Il parle un peu de lui, il résilie l'abonnement à un journal pour cesser de lire les mauvaises nouvelles du monde, il cuisine ("Puis je délayai le curry dans un peu d'eau froide et le versai dans le récipient. Enfin, je fis sauter les carottes et les oignons coupés en dés dans une poêle.", page 107). Après, il faut qu'il travaille un peu, il a un manuscrit à rendre !
Mais deux coups de fils surviennent, un ami rapplique, et on va en apprendre plus sur notre narrateur, sur sa vie, ses ami(e)s. Ajoutez une pincée de paranormal, saupoudrez de nostalgie, et servez !
Pas exceptionnel, mais très lisible.


Même si, généralement, la nouvelle titre d'un recueil est la meilleure, ce n'est vraiment pas le cas dans celui-ci. Toutefois, le niveau ne s'élève jamais très haut.
C'est très vite lu, et assez vite oublié : l'auteur arrive généralement à mettre en place une atmosphère, mais les histoires sont souvent trop faibles.
Je suspecte tout de même de plus en plus que mon affinité avec la Corée (ses livres, ses films) n'est pas très grande.
Un voyage, un jour, peut-être...


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