Littérature Indienne
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(Calcutta, Inde britannique, 07/05/1861 - Calcutta, 07/08/1941)
Issu de la caste des brahmanes pirali de Calcutta, Tagore compose ses premiers poèmes à l'âge de huit ans. À 16 ans, il publie ses premières poésies substantielles sous le pseudonyme de Bhanushingho (« le lion du soleil »), et écrit ses premières nouvelles et drames dès 1877. Son instruction à domicile, la vie à Shilaidaha (où son grand-père a construit une maison de campagne) ainsi que les voyages font de Tagore un non-conformiste et un pragmatique. Il fait partie des voix qui se sont élevées contre le Raj britannique et il a soutenu le mouvement pour l'indépendance de l'Inde ainsi que Gandhi. Sa vie est tragique - il perd quasiment toute sa famille et est profondément affligé par le déclin du Bengale - mais ses œuvres lui survivent, sous la forme de poésies, romans, pièces, essais et peintures ainsi que de l'institution qu'il a fondée à Shantiniketan, l'Université de Visva-Bharati. Tagore a écrit des romans, des nouvelles, des chansons, des drames dansés ainsi que des essais sur des sujets politiques et privés. Gitanjali (L'offrande lyrique), Gora (Visage-pâle), et Ghare-Baire (La maison et le monde) sont parmi ses œuvres les plus connues. Ses vers, nouvelles et romans - dans lesquels il a fréquemment recours au lyrisme rythmique, au langage familier, au naturalisme méditatif et à la contemplation philosophique - ont reçu un accueil enthousiaste dans le monde entier. Tagore fut aussi un réformateur culturel et un polymathe qui modernisa l'art bengali en rejetant les restrictions qui le liaient aux formes indiennes classiques. Deux chants de son canon rabindrasangeet sont devenus hymnes nationaux respectifs du Bangladesh et de l'Inde : Amar Shonar Bangla et Jana Gana Mana." (suite sur Wikipedia)
- Histoires de fantômes indiens. Traduit du bengali par Ketaki Dutt-Paul et Emmanuel Pierrat en 2006 Arléa. 205 pages. "Les Histoires de fantômes indiens mettent en scène sept récits où la tradition littéraire sanskritique des revenants rejoint le genre de la nouvelle fantastique, remis à la mode, au XIX° siècle, sous l'influence anglo-saxonne. [...] Ces histoires de fantômes ne cherchent pas à donner peur au lecteur. Ainsi, une femme, dont le squelette a servi à des cours d'anatomie, peut revenir le temps d'une nuit raconter l'histoire de sa vie à un ancien étudiant, qui l'écoutera certes en frissonnant un peu, mais sans jamais craindre pour sa vie. Et, bien sûr, lorsque l'aurore aux doigts de rose pointera le bout de son nez, le fantôme aura disparu. L'avidité, l'obsession de l'argent est un thème que l'on retrouve dans plusieurs nouvelles. Ainsi, un père riche voit d'un mauvais oeil l'affection que son fils porte à son précepteur (celui-ci, pense-t-il, lorgne forcément sur la fortune, il n'y a pas d'autres raisons possibles). Chacun doit rester dans le rôle qui lui est imparti, et tout ira pour le mieux : "Un précepteur est engagé pour éduquer le fils, exactement comme une vache l'est, à l'étable, pour fournir du lait." (page 117). Les nouvelles se résument souvent à peu de choses (Le Squelette, Les Pierres Affamées), mais ce peu de choses peut être très efficace dans sa brièveté (La Fortune abandonnée, 16 pages). - Le Naufrage (Naukadubi, 1905) Traduit de l'anglais en 1929 par Henriette Mirabaud-Thorens. L'Imaginaire. 302 pages Voici le début du roman : Naukadubi a été adapté au moins quatre fois au cinémam : par Naresh Mitra (1932), Nitin Bose (1947), Ajoy Kar (1979), Rituparno Ghosh (2011). Voici la bande-annonce du film de Rituparno Ghosh (2011), et un extrait avec une chanson. Je n'ai pas vu le film, mais le livre m'a tout l'air meilleur...
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