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THÖNDRUPGYÄL
(Chäntsa, Tibet, 1953 - 29/30 novembre 1985)
"Thöndrupgyäl a été le chef de file des écrivains tibétains qui émergèrent après la révolution culturelle" (Françoise Robin, avant-propos de L'Artiste Tibétain)
On peut lire, sur le site de l'éditeur, Bleu de Chine :
"Fils de paysans tibétains de l'Amdo (nord-est du Tibet), adolescent pendant la Révolution culturelle, il intègre dès la fin des années 1970 l'université des Nationalités de Beijing d'où il est sorti en 1983, après avoir soutenu un brillant travail sur les poèmes traditionnels de type mgur.
Historien de la littérature, il a été également le premier jeune poète et auteur de nouvelles à faire l'objet d'une publication en langue tibétaine en 1981.
Sa personnalité complexe et son profond nationalisme culturel tibétain ont entravé sa vie personnelle comme sa vie professionnelle et il s'est suicidé en 1985, laissant un testament où il encourageait le peuple tibétain à se réveiller. Disparu à trente-deux ans, il occupe depuis lors une position de héros culturel et national parmi les Tibétains de sa génération et de la génération suivante, qui n'en finit pas de découvrir la richesse de sa production intellectuelle (ses oeuvres complètes ont fait l'objet d'une publication en six volumes à Beijing en 1997). "
L'Artiste tibétain (Sha dang rus pa'i brtse dungs, 1984). Petit roman traduit du tibétain et annoté par Françoise Robin en 2007. 75 pages. Bleu de Chine.
"La nouvelle ici traduite occupe à deux titres une place particulière dans l'oeuvre fictionnelle de Thöndrupgyäl". Tout d'abord, parce que l'histoire se déroule essentiellement pendant la première moitié du XX° siècle, contrairement au reste de sa production, qui se déroule "en général entre 1950 et 1985. D'autre part, Thöndrupgyäl s'est dispensé de livrer un message social, ignorant ainsi la tâche assignée par les autorités chinoises à la littérature apparue au Tibet et à laquelle il a lui-même largement souscrit. L'Artiste tibétain se contente en effet de décrire des sentiments humains universels tels que l'amour et l'amitié, et d'évoquer les questions de transmission, de mémoire et d'ingratitude."
Comme l'écrit également la traductrice, "cette nouvelle permet à Thöndrupgyäl d'évoquer un monde peu connu du lectorat tibétain et, a fortiori, des lecteurs occidentaux : la communauté des villageois artistes de la vallée de Rebkon [...]. Principalement religieux, l'art produit par ces villageois est avant tout pictural [...]
L'auteur naquit à Chäntsa, vallée qui jouxte la région de Rebkong, où il fut d'ailleurs scolarisé. Il est donc possible qu'il ait fréquenté personnellement des peintres originaires de Rebkong. [...]
On peut également considérer L'Artiste tibétain comme un hommage à une communauté mise à mal pendant la rébellion de 1958 puis pendant la révolution culturelle, ce dont Thöndrupgyäl fut peut-être le témoin."
Ce petit roman commence ainsi :
"" (page 21)
Le narrateur s'était engagé à écrire quelque chose... Le lecteur va en apprendre plus sur cet ami cher :
"" (page 26).
Le narrateur a une belle frayeur, l'infirme lui a fait peur...
Ah, si seulement il avait attendu le bus comme sa maman lui avait conseillé !
Enfin, il pense en être débarrassé. Mais, bien sûr, tout ne se passe pas comme il l'escomptait, et il est amené à faire sa connaissance. Cet infirme est un artiste.
"" (page 29).
L'artiste va parler de sa vie : son père artiste, sa mère...
"" (page 34)
... son apprentissage :
"" (page 35)
... et ses bêtises.
Un petit roman intéressant, qui a en outre le mérite d'offrir un cadre peu connu.
On pourra trouver ici des exemples de thangka ("oeuvre picturale religieuse généralement peinte sur toile [...] encadrée de pièces de brocart, que l'on peut rouler pour la transporter" , note page 9) de la région de Rebkong.
Egalement traduits en français :
- La Fleur vaincue par le gel.
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