Littérature Francophone
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Stéphane Audeguy vit à Paris. Il enseigne l'histoire du cinéma et des arts dans un établissement public des Hauts-de-seine. (présentation de l'auteur dans La Théorie des Nuages, chez folio).
- La Théorie des nuages. Folio. 320 pages. Puis vient la première partie, l'Etude des ciels, avec une citation de Constable : "What a glorious morning is this for clouds !" Au début du roman, nous sommes à Paris. "[...] un couturier japonais, nommé Akira Kumo, parle à la bibliothécaire qu'il vient d'engager. Il est assis au troisième étage de son hôtel particulier, rue Lamarck, dans sa bibliothèque personnelle qui fait face au ciel : trente mètres carrés de baie doublement vitrée filtrent tous les bruits de la ville." (page 13) La bibliothécaire, Virginie Latour, va être chargée de classer l'immense bibliothèque. "Ce n'était pas une collection de bibliophile ; presque aucune édition rare, sauf lorsque l'ouvrage n'était pas disponible dans une édition courante ; en revanche il ne maque à cette collection aucun ouvrage important consacré aux nuages, et d'une façon plus générale à la météorologie, dans les trois derniers siècles, et dans les langues que connaît ou déchiffre leur propriétaire : le japonais, l'allemand et l'anglais, le français." (page 79) "Il est question de nuages et Virginie Latour commence à comprendre. Elle comprend qu'au début du dix-neuvième siècle quelques hommes anonymes et muets, disséminés dans toute l'Europe, ont levé les yeux vers le ciel; ils ont regardé les nuages avec attention, avec respect même ; et, avec une sorte de piété tranquille, ils les ont aimés. L'Anglais Luke Howard était de ces hommes-là.
Extrait d'une interview de Stéphane Audeguy (à lire en entier sur : http://www.arte.tv/fr/art-musique/selection-livres/Tous-les-livres/Selection-livres/1085570.html ) : "Chaque année, à la même époque, vers la fin de septembre, le père enrôle ses fils comme guetteurs du temps : il place le meilleur sur le point le plus haut de sa ligne de moulins. [...] Le minotier doit veiller au grain. Car un vent trop puissant, une rafale trop brusque peuvent détruire la voilure, ou même les bras du moulin, et c'est alors une catastrophe économique [...]. la fonction du guetteur est redoutablement simple : au premier signe d'un vent suffisant pour faire tourner les meules, il doit lancer l'opération ; il doit l'arrêter dès que le vent, menaçant de faiblir, compromet le broyage du grain." (page 70) On apprend comment Napoléon III en est venu à s'intéresser à la météorologie, pour des raisons bien pratiques (la guerre) et comment il a octroyé de l'argent à Urbain Le Verrier (fameux pour sa découverte "mathématique" de Neptune), à l'époque Directeur de l'Observatoire, pour qu'il crée des stations météorologiques sur tout le territoire français. Mais revenons au présent : Interview de Stéphane Audeguy (à lire en entier sur : http://www.arte.tv/fr/art-musique/selection-livres/Tous-les-livres/Selection-livres/1085570.html )
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