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Guillaume de FONCLARE
(Pau, 07/06/1968 - )
"Né à Pau en 1968, il a passé son enfance à Combovin dans la Drôme et, à partir de 1976, à Lambesc, près d’Aix-en-Provence.
En 1993, il obtient une Maîtrise d'Histoire à l'Université de Provence, à Aix-en-Provence, et un DESS en gestion de l'entreprise à l'Ecole Supérieur de Commerce de Marseille. Depuis 1995, il vit et travaille en Picardie.
Depuis 2004, il souffre d'une maladie auto-immune - une maladie mitochondriale - qui le rend peu à peu invalide.
De 2006 à 2010, il est le directeur de l’Historial de la Grande Guerre, à Péronne, dans la Somme, expérience marquante qu'il raconte dans un récit biographique, "Dans ma peau". Pour raisons de santé, il quitte l'Historial fin 2010, et il se consacre dès lors entièrement à l'écriture." (merci Wikipedia)
"Il a fait des études d'histoire médiévale, après quoi il a travaillé « dans le social », est devenu directeur d'une clinique et enfin responsable d'une boîte d'informatique. En 2006, l'Historial de la Grande Guerre cherchait un patron qui fût à la fois érudit et bon gestionnaire. C'était le poste qu'il attendait. " (Le Nouvel Observateur)
- Dans ma peau. (2010). 118 pages. Stock. Prix Essai France Télévisions 2010. Prix Jacques de Fouchier (qui récompense une oeuvre remarquable d'un auteur qui n'appartient pas aux professions littéraires), etc.
Le livre ("récit") commence par une citation de José Maria de Heredia, extraite des Trophées (1893):
"La gloire a sillonné de ces illustres rides - Le visage hardi de ce grand Cavalier - Qui porte sur son front que nul n'a fait plier - Le hâle de la guerre et des soleils torrides."
Puis il commence ainsi : "" (page 11).
"" (page 12).
Alors qu'il "" (page 84) ce grand gaillard de deux mètres a ressenti des fourmillements au bout des doigts, des crampes diffuses. A trente-huit ans, il avait besoin d'une canne ; il est passé de l'aspirine à la morphine. " (page 13).
"[...] " (page 52).
Côté travail, Guillaume de Fonclare est, "" (page 14).
Il est marié, il a des enfants.
Guillaume de Fonclare parle donc de lui (en évitant l'écueil de l'auto-apitoiement), mais aussi du mémorial dont il est le directeur, de la Première Guerre Mondiale, de ce qu'il en reste encore aujourd'hui.
"" (page 39).
Lors de travaux de construction de "" (page 39).
Il explique la différence de comportement des pays lorsque leurs soldats morts sont retrouvés : " [...]" (page 40). Les nations du Commonwealth "" (page 40).
Enfin, s'il n'est pas possible d'identifier facilement le corps ou si, identifié, la famille prévenue ne souhaite pas d'inhumation privée.
"" (page 40).
Chez les Britanniques, "" (pages 41-42)
C'est donc très instructif : la façon qu'ont les pays de traiter les hommes qui sont morts pour eux en dit sans doute long, et on peut en chercher les raisons.
Au fur et à mesure que le livre avance, on suit l'évolution, donc la dégradation, de l'état physique de Guillaume de Fonclare. Il dispose désormais d'un fauteuil électrique, lui qui sait exactement combien de pas il y a entre l'entrée du musée et l'accueil ; de l'accueil à l'ascenseur, etc.
Il parle aussi des rescapés de la Grande Guerre. "" (page 51).
Tous ces blessés, ces traumatisés, se sont tus. "." (page 51).
Il arrive un moment où l'auteur décide qu'il lui faut préparer un départ propre, au lieu que ce départ officiel soit la conséquence d'arrêts maladies qui se prolongent.
Cela donne lieu à des passages que l'on pourrait qualifier d'amusants ou de consternants sur "" (page 98).
Un livre frappant, empli de morts (à propos de la bataille de la Somme : en faisant des calculs, "", page 71), anonymes ou non, souvent absurdes, et de soufrances, mais aussi de reconnaissance pour ses proches.
Qu'est devenu Guillaume de Fonclare, depuis la parution de ce livre ?
Eh bien, il a quitté sa fonction de directeur le 31 décembre 2010.
Concernant les objectifs de son successeur :
"Il y a l'échéance de 2014 (le centenaire du début de la Grande Guerre), et l'ouverture du musée de Meaux, le 11 novembre. Il faut quelqu'un qui soit à 150 %. J'essaierai de ne pas lui marcher sur les pieds. Mais après 2018, il est impossible de dire ce qui pourra se passer. Fêtera-t-on les 110, 120 ou 130 ans du début de la guerre ? On ne sait pas. Ceux qui auront connu les Poilus et resteront, ce seront leurs petits-enfants. Le lien de mémoire vivante va se distendre. Il faudra peut-être refaire la muséographie. De ce côté, il y a déjà des projets en cours.
Après « Dans ma peau », comptez-vous écrire un nouvel ouvrage ?
Oui, je suis actuellement dans son écriture. Il ne sera pas forcément très gai non plus. J'ai un ami proche qui s'est suicidé sur son lieu de travail. J'écris ce livre à sa mémoire, et en essayant de comprendre comment quelqu'un peut en arriver là, avec la notion de performance qui use les gens, et les entreprises qui poussent à être plus productifs.
Comptez-vous vous investir quelque part ?
J'ai la chance d'être sollicité. J'aimerais me mobiliser pour des actions caritatives. J'ai récemment été en Roumanie, pour la sortie de mon livre, mais également dans ce but. On m'a aussi demandé de participer au Téléthon. J'utilise parfois un fauteuil, mais je ne suis pas non plus dans l'état physique d'un myopathe. Si l'on me demande pour ce type de manifestations, je suis partant." (extrait du site du Courrier Picard)
Ecoutons Guillaume de Fonclare parler de son livre :
Des Livres & Nous G. de Fonclare et Rock &... par tv-amiens
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