Littérature Francophone
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Il est révélé par les romans Extension du domaine de la lutte et, surtout, Les Particules élémentaires, qui le fait connaître d'un large public. Ce dernier roman, et son livre suivant Plateforme, sont considérés comme précurseurs dans la littérature française, notamment pour leur description de la misère affective et sexuelle de l'homme occidental dans les années 1990 et 2000. Avec La Carte et le Territoire, Michel Houellebecq reçoit le prix Goncourt en 2010, après avoir été plusieurs fois pressenti pour ce prix.", (totalité de la notice à lire sur wikipedia). - La Possibilité d'une île (2005). J'ai Lu. 447 pages. Prix Interallié. Le livre est constitué de l'autobiographie d'un homme nommé Daniel, en alternance avec la lecture et le commentaire qu'en font ses lointains clones (ce sont des néo-humains). Le Daniel de notre époque est Daniel1 ; les Daniel du futur sont Daniel24, Daniel25... Chaque Daniel qui meurt est remplacé. Comment cette société de clones solitaires a-t-elle été créé ? Nous l'apprendrons au fil du roman. Houellebecq (enfin, Daniel) parle très bien de son chien, ainsi que des voitures en général, un sujet qui pourtant ne me passionne pas : Il y a aussi des considérations vraiment pas inintéressantes : "Avant Duchamp, l’artiste avait pour but ultime de proposer une vision du monde à la fois personnelle et exacte, c’est-à-dire émouvante ; c’était déjà une ambition énorme. Depuis Duchamp, l’artiste ne se contente plus de proposer une vision du monde, il cherche à créer son propre monde ; il est très exactement le rival de Dieu." (page 147). La Possibilité d'une île est un roman très sombre, cynique, provocateur souvent très drôle. Il critique bien sûr la société contemporaine, sa bêtise (ce n'est pas difficile, mais même ainsi Houellebecq le fait très bien), mais il y a bien plus dans ce roman.
Par contre, le film réalisé par Michel Houellebecq lui-même (2008 ; Benoît Magimel interprète Daniel), est assez raté. Bizarrement, il est languissant, mou. Il y a beaucoup de silences, alors que le livre est plutôt bavard (mais dans le bon sens). Houellebecq a voulu tenter quelque chose de plus que la simple adaptation son livre, ce qui est bien ; mais il s'est malheureusement planté : il a fait d'un livre drôle, un film souvent ennuyeux.
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