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FRISCH Max
(15/05/1911 - 04/04/1991)

 
max frisch

 

Max Frisch est un des auteurs suisses allemands majeurs de l'après-guerre.
"Dans son œuvre, Frisch a particulièrement prêté attention aux problématiques d'identité personnelle, de morale et d'engagement politique. L'ironie est une caractéristique significative de ses publications d'après guerre. « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » est une célèbre phrase de cet écrivain." (wikipedia)

Correspondant pour le journal Neue Zürcher Zeitung., il voyage en Europe.
Puis, il devient architecte. En 1942, il se marie une première fois : il aura de ce mariage deux fils et une fille.
Il fait la connaissance de Brecht et de Dürrenmatt en 1947.
En 1951, il passe un an aux Etats-Unis. En 1954, il quitte sa famille.
Entre 1958 et 1963, il entretient une liaison avec Ingeborg Bachmann ; puis il se marie avec une jeunette (une étudiante de 23 ans) ; ensuite, il rencontre une autre femme.
Il décède d'un cancer.
Merci wikipedia.

 

- La Guerre était finie (Als der Krieg zu Ender war). 125 pages Editions de l'Aire. Traduit de l'allemand par Pierre Sabatier.

"Cette pièce a été créée dans sa version originale le 8 janvier 1949 au Zürcher Schauspielhaus à Zürich.
La version française a été créée en 1953 au Studio des Champs-Elysées à Paris.
[...]
L'action se déroule à Berlin du printemps 1945 à l'automne 1946.
"

Le premier tableau se déroule dans une buanderie au sous-sol d'une maison. On voit Agnès, assise. Gitta est debout. "Horst est lui aussi debout, tenant une hache de la main gauche. Son bras droit est amputé au coude. Il porte un vieil uniforme, sans ceinturon et sans insigne. On entend le bruit de colonnes en marche. Le petit Martin Anders, un enfant chétif, dort par terre, la tête appuyée sur de vieux sacs."

"AGNES se parlant à elle-même.
Du matin au soir, on n'entendait que le pas des troupes victorieuses avançant dans les rues. La ville était tombée. L'ennemi était là.

GITTA

Il en vient toujours !
Voilà maintenant des tanks et des lance-flammes. De vrais Mongols.

AGNES

On continuait de tirer, mais on savait que dans quelques heures tout serait fini.
(on continue à entendre le piétinement des colonnes déferlant dans la rue).
On se trompait. On n'en avait pas fini avec la guerre.
(Musique de marche militaire. Bruit de colonnes en marche).
Un matin, je fus obligée de sortir de la cave, je n'avais plus d'eau pour mon enfant qui avait soif.
" (pages 7-8).

Agnès voit une silhouette : c'est son mari, Host Anders, qui revient se cacher dans la buanderie.
Gitta, elle, attend toujours son mari. Reviendra-t-il ?
Le mélange du présent de Gitta et du passé d'Agnès, qui a expliqué comment Horst est revenu, fait un effet très curieux.

A l'étage, on entend de la balalaïka : ce sont les Russes qui sont là. Savent-ils que des Allemands se cachent en bas ?
"(on entend un coup de feu, puis un second et un troisième).
HORST
Voilà qu'ils recommencent à tirer sur les bouteilles, ou Dieu sait quoi. [...] Allons-nous en, allons-nous en, loin de ces cochons de Russes !

AGNES
le regarde toute bouleversée
Qu'est-ce que tu dis ?

HORST

Je ne sais pas pourquoi tu défendrais ces gens !

AGNES

Moi ?

HORST

Oui.

AGNES

Je ne le connais pas. Tout ce que je sais des Russes, c'est ce que tu m'as raconté. Tes souvenirs de permission... Rappelle-toi... tes lettres. Noël chez des paysans russes ! Tu conservais des souvenirs si émouvants.

HORST

Autrefois oui.
"

On frappe à la porte. Tous se cachent, sauf Agnès, qui ouvre. C'est Jehuda, un Juif qui est chargé par les Russes de trouver des bouteilles. Les Russes vont vite savoir que des Allemands se cachent en bas :
"JEHUDA
Qui parle d'ordres ? Pas question de commander. Finie la guerre ! Oubliée ! Pas des ordres, pfui ! Le camarade commandant souhaiterait voir Madame ! [...]
Pourquoi attendre Madame ? Dans la maison, là-haut, c'est beaucoup plus beau ! Il y a des tapis. La cave, c'est dur, sale, froid ! Je connais bien les caves, Madame, j'ai passé des jours et des jours dans les caves !...
" (page 27)


Un texte pas inintéressant, que l'on lit sans ennui - mais qui n'est pas vraiment marquant non plus - sur l'occupation russe et américaine, et le passé que l'on ne peut oublier de ceux qui ont fait la guerre, et parfois pire.
Ce n'est sans doute pas l'oeuvre idéale pour aborder l'oeuvre de Max Frisch.




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