Littérature Germanophone
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Frédéric de la Motte-Fouqué était un écrivain romantique allemand. "Ondine seule, dans une production assez égale en médiocrité, semble avoir été touchée d'un coup de baguette magique et bénie de la grâce sans poids du merveilleux." (Armel Guerne, Les Romantiques Allemands, Phébus Libretto page 479).. On pourra lire sa biographie sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_de_La_Motte-Fouqué
Ondine (Undine, eine Erzählung ; 1811). Traduit de l'allemand et préfacé en 2011 par Nicolas Waquet. Rivages poche/Petite Bibliothèque, 184 pages "Malgré l'ampleur de cette oeuvre foisonnante, encore aujourd'hui peu connue, c'est certainement la petite centaine de pages de son Ondine qui sauva Fouqué de l'oubli. L'ouvrage rencontra un succès aussi durable qu'immédiat auprès d'un vaste public. Loué par Heine dans L'Ecole romantique, recommandé par Goethe dans l'une de ses lettres à Eckermann, le texte inspira aussi à E.T.A. Hoffmann un opéra composé en 1816. [...]
Mais voici que le conte commence (on mettra en regard les traductions chez Rivages et dans La Pléiade - Romantiques Allemands, volume 1. On remarquera que la version Rivages est en général plus concise que celle de la Pléiade) :
Tout paraît tranquille, mais il y a la menace d'être étranges qui habitent dans la forêt.
C'est ainsi que l'on va faire la connaissance d'Ondine, la mystérieuse fille adoptive du couple, qui est arrivée quinze ans auparavant, dans des conditions étranges (et, pour l'occasion - quitte à paraître indigeste - , on pourra comparer le texte français dans quatre versions différentes).
Ondine va bien sûr s'enticher du beau Chevalier... C'est un excellent conte, mémorable, avec un vrai scénario bien construit. Un très beau texte.
On trouvera le texte original sur http://gutenberg.spiegel.de/buch/1368/2 et la traduction d'Isabelle de Montolieu (1834) sur : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k67814s/f1.image
Autour d'Ondine : Côté musique, les Ondines les plus connues sont bien sûr celle de Debbusy et surtout de Ravel, inspirée d'Aloyisius Bertrand. - Debussy, Ondine (Préludes, Livre II).
- Ravel, Gaspard de la Nuit - Ondine (1908).
- Tchaïkovski : Ondine (1870). Il s'agit cette fois-ci d'un opéra directement tiré de l'oeuvre de La Motte-Fouqué, dans la traduction de Joukovski.
» Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l'air. » Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l'eau coassante d'une branche d'aulne verte, et mes soeurs caressent de leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne ! » * Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs. Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s'évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus."
- La Mandragore (Das Galgenmënnlein, 1810). La Pléiade. 26 pages. Traduction d'André Coeuroy
Dans son groupe d'amis fêtards se trouve un capitaine Espagnol qui prenait part à tous les divertissements, "mais sans presque jamais prononcer une parole ni effacer de son visage les signes d'une violente agitation." (pages 1440-1441). Bien sûr, notre héros accepte. L'Espagnol lui vend donc sa mandragore. "Sur ces mots il tendit au jeune homme en échange de son argent un petit flacon de verre où Richard, à la lueur des étoiles,vit gambader frénétiquement quelque chose de noir." (page 1443).
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