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ZURN Unica
(Berlin-Grunewald, 06/07/1916-Paris, 19/09/1970)
Unica Zürn était une écrivaine et peintre allemande. Son père était un journaliste voyageur.
Ses parents divorcent en 1930.
1936-1942, elle travaille comme scénariste et auteur de films publicitaires.
Elle tombe amoureuse et épouse un commerçant. Elle a deux enfants. Il la trompe. Elle divorce en 1949.
Elle écrit et publie des textes, fréquente le milieu du cabaret. Elle a des problèmes financiers, la garde de ses deux enfants lui est enlevée.
1953 : elle rencontre Hans Bellmer, dont elle va devenir la compagne jusqu'à la fin. Elle le suit à Paris.
Elle expose des dessins dans une galerie parisienne, publie "Notes d'une anémique", est internée une dizaine de jours, quitte Bellmer, a des "crises" qu'elle décrit dans son livre l'Homme-Jasmin.
Elle retourne à Berlin. Elle y est internée. Elle dessine, fait une tentative de suicide...
Retour à Paris. Elle entre à Sainte-Anne. Henri Michaux lui apporte de quoi dessiner..
(Hans Bellmer et Unica Zurn, rue Mouffetard, Paris. 1955)
1965 : Elle emménage avec Bellmer et commence à écrire L'Homme-jasmin, texte dans lequel elle raconte les impressions ressenties pendant sa maladie.
1966 : Nouvelle crise. Internement.
1969 : Hans Bellmer a un accident vasculaire cérébral. Il en reste hémiplégique et mutique.
Parution de Sombre printemps.
1970 : encore un internement. Elle a fini d'écrire L'homme-jasmin.
18 octobre : elle va chez Bellmer. Le lendemain, elle se jette du balcon et décède.
- Sombre printemps (Dunkler Frühling, 1969). 115 pages.Motifs. Traduit de l'allemand par Ruth Heny et Robert Valançay.
Voici le début du texte, aux nombreux éléments autobiographiques :
"" (Page 11).
Cela commence bien... fascination pour le père, qui sera souvent absent par la suite (voyages...).
Elle grandit un peu, va à l'école. Elle se fait deux amis. Elle joue aux Indiens avec eux :
"". (pages 21-22)
Et, quelques pages plus loin :
"" (page 33).
Elle fait de gros fantasmes, notamment une rêverie d'hommes avec des torches qui la tuent à l'issue d'une cérémonie... (elle a 10 ans, la gamine, pour situer).
Tout cela lui permet vaille que vaille de supporter le quotidien accablant de monotonie... Cela et un tas d'autres trucs, une fixette sur un homme à la piscine, et le goût du malheur.
"" (page 71)
Elle a aussi des rapports détestables et tendus avec son frère. Chantage...
Un esprit torturé, des obsessions sexuelles, de la fascination pour la douleur et la mort sont au programme de ce court texte franchement bien écrit et qui ne donne pas dans la provocation gratuite.
Ruth Henry, une journaliste et traductrice allemande qui a été l'amie de Unica Zürn, écrit notamment dans une très intéressante et assez terrifiante postface (explicitant un peu les rapports compliqués entre Unica Zürn et Hans Bellmer, deux êtres vraiment pas simples) :
"" (page 113).
Elle parle de la sincérité des textes de Zürn. Elle n'écrivait pas dans le but de "faire" de la littérature.
Autre livre traduit en français :
- L'homme-jasmin
Quelques oeuvres d'Unica Zürn :
Sans titre, 1965. Encre et gouache sur papier.
Hexentexte. 1945.
Solfège (début des années 60).
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