Littératures Grecque et Romaine
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(oeuvre de William Faithorne, 1626/27-1691)
Lucien naquit à Samosate, capitale de la Commagène, province de Syrie. On lui attribue plus de 80 œuvres.
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Sur le deuil (Περί πένθους). Traduit du grec, préfacé et annoté en 2008 par Nicolas Waquet. Rivage poche. Petite Bibliothèque. 48 pages. "L'univers satirique de Lucien nous plonge dans un monde où les défunts dialoguent, où les philosophes en quête de vérité s'engouffrent dans les Enfers et interrogent les ombres, où les rites funéraires sont une absurdité et où il faut envier les morts plutôt que de les pleurer." (Nicolas Waquet, préface, page 7). Lucien commence ainsi : Quant au survivant qui gémit, qui se lamente si fort : "il sait bien que le défunt ne l'entendra pas, même s'il criait plus fort que Stentor. Il ne le fait pas non plus pour lui-même, car il suffit de ressentir cette douleur, de la connaître, sans devoir la crier pour autant : nul n'a besoin de hurler pour s'entendre ! C'est donc pour l'assistance qu'il profère ces sottises [...]" (pages 32-33). On finit par le banquet funéraire. "Ils se mettent donc à table, un peu honteux d'abord, avec la crainte de se montrer assujettis aux appétits terrestres après la mort des êtres qui leur étaient les plus chers." (page 40).
"[...] on l'a souvent comparé à Voltaire et, comme Voltaire, il détestait la superstition. Son petit traité Sur le deuil flétrit les rites funéraires et les croyances qu'elles impliquent. Et la façon irrévérencieuse dont il met en scène les dieux est, précisément, d'un esprit que nous appellerions voltairien." (Jacqueline de Romilly, Précis de littérature grecque, Puf, page 242).
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