- dictées
- listes
- liens recommandés
-> retour Italie <-
retour
page d'accueil
|
DELEDDA Grazia
(27/09/1871- 15/08/1936)
Grazia Deledda est née à Nuoro, en Sardaigne. Essentiellement autodidacte (elle quitte l'école très tôt), elle écrit et publie très jeune (elle publie sa première nouvelle avant l'âge de quinze ans, son premier roman, Fior di Sardegna, à vingt-et-un an).
Le succès internationnal vint avec Elias Portolu en 1903). Elle obtient le Prix Nobel de littérature en 1926.
Lorsqu'elle meurt en 1936, elle a 35 romans et dix-huit recueils de nouvelles au compteur.
"L'influence décisive du vérisme complète son apprentissage de la littérature : comme son modèle sicilien Giovanni Verga, Grazia Deledda s'attache à décrire le folklore et les moeurs des habitants de son île. Mais son intérêt pour l'aspect historique et social ne l'empêche pas de se consacrer à l'étude psychologique de ses personnages" (Fabienne-Andréa Costa, Notice biographique à la fin de Dans l'ombre, la mère).
- Dans l'ombre, la mère (La Madre, 1920). Editions Autrement Littératures, 159 pages. Traduit de l'italien par Myrial Cheyns-Condé, révisé et postfacé par Fabienne-Antréa Costa .
Paulo, un jeune curé, vient à Aar, un "petit village perdu", qui est le village de sa mère. Pendant des années, un curé, que certains villageois prenaient pour l'Antéchrist, y officiait, avant de disparaître.
La mère a voué sa vie à son fils, s'est sacrifiée pour qu'il puisse devenir prêtre : "" (page 45).
Elle est constamment derrière lui, derrière "son Paulo", sa présence est discrète mais pesante.
Les relations mère-fils sont compliquées : il a parfois honte d'elle, de ses origines, mais dans le même temps il lui est reconnaissant de tout ce qu'elle a dû faire pour lui permettre de poursuivre ses études : elle est devenue servante, "", page 46).
"" (pages 45-46).
Elle, de son côté, est à la fois fière de lui et gênée de devoir se confesser à lui.
Paulo, peu à peu, est assailli par certaines tentations, sous l'oeil de sa mère, qui le juge.
"" (page 22).
Paulo tombe amoureux d'une femme du village, mais l'amour est interdit aux prêtres. L'extrait suivant montre bien les tourments du prêtre, la mère dans l'ombre, et les très nombreux symboles qui parsèment le livre :
" " (pages 33-34).
La mère parviendra-t-elle à sauver son fils des griffes du Mal ?
Pas révolutionnaire ni dans la forme ni dans le fond, il s'agit tout de même d'un bon roman, presque intimiste : les personnages sont très peu nombreux, et l'action est concentrée sur peu de jours.
Ce roman a été adapté très librement par le grand réalisateur Mario Monicelli (notamment auteur du Pigeon - I soliti ignoti, 1958 - et de Camarades - I Compagni, 1963) sous le titre français Du Sang sous le soleil (1954)
Autres livres traduits en français :
- Elias Portulo (1903)
- Le Pays sous le vent (Canne el vento, 1913)
- Les Tentations (recueil de nouvelles)
- Dans le désert (Nel deserto, 1915)
- Le Fantôme du passé
- Marianna Sirca (1915)
Au cinéma :
- Les Cendres du passé (Cenere, 1916), réalisé par Arturo Ambrosio et Fero Mari
- La Grazia (1929), réalisé par Aldo de Benedetti
- L'Edera (1950), réalisé par Augustina Genina
- Amore rosso (Marianna Sirca, 1952), réalisé par Aldo Vergano
- Du Sang sous le soleil (Probito, 1954), réalisé par Mario Monicelli, avec Mel Ferrer.
- Canne el vento (1958), téléfilm réalisé par Mario Landi.
- Il segreto dell'uomo solitario (1988), réalisé par Ernesto Guida.
|