Livre.gif (217 octets) Littérature Japonaise Livre.gif (217 octets)



-
dictées

- listes
- liens recommandés


Papillon.gif (252 octets)

-> retour Japon <-

retour
page d'accueil

 


FUJIWARA Tomomi

(Fukuoka, 20/07/1955 - )

fujiwara tomomi


"Né le 20 juillet 1955 à Fukuoka (Kyushu), Tomonu Fujiwara a fait des études de sciences politiques et économiques. Par la suite, il a fait des débuts remarqués en littérature avec Echec au roi (1991). Dès 1992, il a obtenu le prix Akutagawa, la plus haute récompense littéraire japonaise avec son deuxième livre, Le Conducteur de métro. A la fois romancier et essayiste, il a publié de nombreux ouvrages au Japon.

Les seuls traduits en français pour le moment sont :
- Le Conducteur de métro (運転士, 1992)
- Ratage (群体, 1994)
- L'Amour du crime (恋する犯罪, 1996)

Ses essais tournent autour de la maison et de la famille et il fait régulièrement des apparitions à la télé sur la chaîne NHK. Il est également journaliste et publie régulièrement des articles dans le Yomiuri Shimbun.

Site et blog (en japonais) : http://tm-fujiwara.cocolog-nifty.com (source : http://www.babelio.com/auteur/Tomomi-Fujiwara/209201 )

 

conducteur

Le Conducteur de métro (運転士 ; Prix Akutagawa 1992) suivi de Echec au roi (1991) (Stock, 176 pages, traduit par Chiharu Tanaka et Aude Fieschi ; actuellement épuisé).
Le premier récit met en scène un conducteur de métro extrêmement méticuleux, pour dire le moins, dont le souci de la perfection se prolonge dans l'embryon de vie qu'il mène en dehors du travail. Les scènes où il conduit et celles de ses rêves éveillés sont écrites au présent, le reste étant au passé, ce qui contribue à créer une atmosphère très étrange, à la fois ultra-précise et floue.
"Les deux rails brillent comme des rasoirs. De la neige vient se pulvériser contre le pare-brise. La pente s'accentue. Le conducteur ressent alors une forte poussée dans le dos. Pente de 35 pour mille.
Le trou noir au fond duquel les rails semblent tranchés net grossit rapidement. Le regard du conducteur est irrésistiblement attiré par ce trou. Sa main droite augmente la pression sur la manette. Le train accélère, glissant sur les rails comme sur de l'huile. Le conducteur ramène un peu la manette mais le train continue sur sa lancée.
(Rien ne peut résister à l'attraction de cet énorme aimant caché au fond du trou.)
" (page 9).

En effet, la volonté du conducteur de tout contrôler est contrebalancée par de brusques échappées dans l'imaginaire, qui menacent de le perturber dans son travail... d'autant plus qu'une étrange photocopieuse grand modèle fait son apparition, inexplicablement, dans un garage souterrain, sans que personne ne sache qui l'a déposée là, comment et pourquoi... tout cela est bien perturbant lorsque l'on cherche à tout contrôler...

Ce désir de contrôle total qui tourne à l'obsession (chasse à la poussière, découpage du temps en tranches de quinze minutes...), cette absence d'amis, de vie privée, c'est aussi ce qui caractérise l'informaticien du récit suivant, Echec au roi.
"Je décompose mes journées en unites de quinze minutes, ce qui fait quatre-vingt seize unités pour vingt-quatre heures. C'est mon système. Le trajet en train représente exactement quatre unités. J'en profite pour écouter, à l'aller comme au retour, la cassette du discours d'intronisation du président J.F.Kennedy. Je le connais presque par coeur. C'est plutôt une habitude qu'un exercice. Cela me calme et me rend en quelque sorte heureux. Je l'ai conseillée à un de mes collègues de la promotion 86, mais il continue à écouter du hip-hop sur son baladeur. Est-ce qu'il recherche le stress avec tout ce bruit contre ses tympans ?" (page 98).

Il est responsable d'un projet pilote d'élevage de porcs automatisé. Il fait des expériences, et en vient à se prendre pour Dieu : il organise la lutte de pouvoir entre le clan des royalistes et celui des républicains, modifiant la répartition de la nourriture et de l'eau, distribuant des punitions, manipulant, zoomant... grâce à son ordinateur.
"... Arthur venait juste de comprendre que York pouvait menacer son existence. On aurait pu s'attendre à ce qu'il le fasse une semaine plus tôt, mais enfin ! Encore une fois, il éprouvait sa force." (page 100).


Deux récits intrigants, dont la folie grandissante ne perce pratiquement pas la glace du style, ce qui contribue à créer une atmosphère vraiment particulière.


Autres livres disponibles (ou épuisés...) en français :
- Ratage
- L'Amour du Crime (Koi suru hanzai, 1996)

 

Site web de l'auteur : http://tm-fujiwara.cocolog-nifty.com

- Retour à la page Littérature japonaise -

Toute question, remarque, suggestion est la bienvenue.MAILBOX.GIF (1062 octets)