Livre.gif (217 octets) Littérature Japonaise Livre.gif (217 octets)



-
dictées

- listes
- liens recommandés


Papillon.gif (252 octets)

-> retour Japon <-

retour
page d'accueil

 


MATSUMOTO Seichô

(Fukuoka, 21/12/1909 - 04/08/1992)

Né dans une famille modeste, Mastumoto a commencé à travailler dès l'âge de quatorze ans : il devient apprenti dans un atelier d'imprimerie, puis joournaliste de 1937 à 1957.
Il a obtenu le prix Akutagawa pour Aru Kora nikki-den (Histoire du journal de Kokura, 1952), puis s'est tourné vers le genre policier pour lequel il va mettre à profit sa connaissance de la province et des "petites gens". Ses romans policiers, à fortes connotations sociales, ont obtenu un immense succès au Japon. On a pu parler à son propos de "Simenon Japonais".
Il a également écrit des romans historiques.

tokyo express

Tokyo Express (Ten to Sen, 190 pages, Picquier poche, 1958, traduit par Rose-Marie Fayolle en 1989).
Une carte du japon est reproduite au début du roman... elle se révèle fort utile, car l'histoire va conduire l'inspecteur Mihara d'un bout à l'autre du Japon (à noter que le roman a été publié pour la première fois dans une revue de tourisme).
L'affaire débute par un double suicide par empoisonnement sur une plage, dans le Kyushu : l'homme était sous-chef de service d'un ministère ; quant à la femme, elle était serveuse dans un restaurant. Mais le suicide a l'air louche, d'autant qu'a éclaté une affaire de corruption dans le même ministère... Et il est vrai que, quel que soit le pays, un suicide avec des répercutions politico-économiques reste toujours suspect... encore plus lorsqu'aucune lettre n'est retrouvée... (toute ressemblance, etc.).
Mihara pense rapidement qu'un certain Yasuda serait impliqué... Mais ce Yasuda a un alibi en béton : il se trouvait à l'autre bout du pays et ne pouvait pas se trouver à temps sur les lieux du crime... s'il y a bien eu crime. Est-il vraiment innocent ? Aurait-il usé d'un quelconque stratagème ferroviaire ?

L'inspecteur "local" qui commence l'enquête est décrit ainsi : "L'inspecteur Torigai semblait vouloir ajouter quelque chose, mais il se tut et mit son chapeau. Ce dernier était vieux lui aussi et ses bords étaient tout déformés. Avec celui-ci, le personnage était encore plus remarquable. Il sortit en traînant ses chaussures aux talons éculés." (page 26).

Le roman se veut donc ancré dans le réel, les enquêteurs étant plutôt dans la lignée de Columbo ou de Maigret (en moins intelligents, quand même) que des Experts, bref des gens qui, s'ils sont réveillés à deux heures du matin, ne sont pas rasés de près ou impeccablement maquillés et permanentés.
Il date d'une époque où l'on pouvait écrire : "une vieille femme d'au moins soixante ans" (page 35), et où un homme de "trente-cinq ou trente-six ans" est qualifié "d'âge mûr" (page 82).

Mais le plus grand mystère de ce roman, pour un lecteur contemporain, est ailleurs.
En effet, l'histoire elle-même n'est pas exceptionnelle (correcte, sans plus), les enquêteurs pas spécialement brillants (le lecteur a parfois de l'avance sur eux), les personnages pas vraiment mémorables.
Est-ce le seul fait de parler de pots-de-vin dans les ministères qui a permis à ce livre de se vendre à plusieurs millions d'exemplaires et d'être l'un des romans policiers les plus connus ? En fait, son importance semble plutôt historique, ce roman marquant une date dans le roman policier nippon, grâce à l'irruption de sujets sociaux.


Egalement disponibles en français :
- Le Vase du sable (1961)
- La Voix (recueil de nouvelles)


Films d'après son oeuvre :
- Harikomi (1958), réalisé par Nomura Yoshitaro
- Kagero ezu (1959), réalisé par Kinugasa Teinosuke (dont le film le plus connu chez nous est La Porte de l'Enfer, palme d'Or 1954)
- Kuroi gashû: Aru sarariman no shôgen (1960), réalisé par Horikawa Hiromichi
- Zero no shoten (1961), réalisé par Nomura Yoshitaro
- Kuroi gashû: Aru sonan (1961), réalisé par Sugie Toshio
- Kuroi gashû dainibu: Kanryû (1961), réalisé par Suzuki Hideo
- Mushukunin-betsuchô (1963), réalisé par Inoue Kazuo
- Kajitsu no nai mori (1965), réalisé par Tomimoto Sokichi
- Ai no kizuna (1969), réalisé par Tsuboshima Takashi
- Naikai no wa (1971), réalisé par Saitô Kôichi
- Kuro no honryu (1972), réalisé par Watanabe Yusuke
- Suna no utsuwa (1974), réalisé par Nomura Yoshitaro
- Kokuso sezu (1975), réalisé par Hiromichi Horikawa
- Kiri-no-hata (1977), réalisé par Nishikawa Katsumi
- Kichiku (1978), réalisé par Nomura Yoshitaro, avec Ogata Ken. Plusieurs récompenses (Blue Ribbon award et Awards of the Japanese Academy pour le meilleur acteur - Ogata - et meilleur réalisateur).
- Warui yatsura (1980), réalisé par Nomura Yoshitaro
- Giwaku (1982), réalisé par Nomura Yoshitaro
- Matsumoto seicho no atsui kuki (1983), téléfilm réalisé par Tomimoto Sokichi
- Amagi goe (1983), réalisé par Mimura Haruhiko
- Meiso chizu (1983) , réalisé par Nomura Yoshitaro
- Irodori-gawa (1984), réalisé par Mimura Haruhiko
- Matsumoto Seicho special - Kuroi fukuin: Shinpu no giwaku (1984), téléfilm réalisé par Masumura Yasuzo
- Suna no utsuwa (2004), série télévisée.
- Kurokawa no techou, série télévisée.
- Kuroi jukai (2004), téléfilm.
- ..... (plein de téléfilms)
- Zero no shôten (2009), réalisé par Inudô Isshin.

 

 

- Retour à la page Littérature japonaise -

 

Toute question, remarque, suggestion est la bienvenue.MAILBOX.GIF (1062 octets)