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MIYASHITA Natsu
(宮下奈都)

(Préfecture de Fukui, 1967 - )
miyashita natsu


"Miyashita Natsu est née dans la préfecture de Fukui. Après des études de philosophie à l'Université Sophia de Tokyo, elle s'est mariée et est retournée à Fukui. Ce n'est qu'au milieu de la trentaine, alors qu'elle était enceinte de son troisième enfant, qu'elle a commencé à écrire des oeuvres de fiction, en partie motivée par la crainte que sa vie ne se résume à élever ses enfants. La novella Shizuka na ame (Pluie tranquille) a reçu une mention honorable au concours Bungakukai 2004 pour les Nouveaux Ecrivains. Encouragée, elle a continué à écrire tout en élevant ses enfants.
Après Dareka ga tarinai (Quelqu'un manque), un volume d'histoires reliées avec une touche de mystère qui s'est très bien vendu en 2011, son roman Hitsuji to tetsu no mori (Une Forêt de laine et d'acier) a non seulement été un bestseller, mais a également été finaliste pour le prestigieux prix Naoki et a reçu le Prix des Libraires 2016 au Japon.
" (traduction et adaptation de http://www.booksfromjapan.jp/authors/item/2762-natsu-miyashita )


une forêt de laine et d'acier   anglo-saxon    édition japonaise    édition chinoise
L'édition française ; celle anglo-saxonne ; une édition japonaise ; à droite, une publicité bien sympathique pour l'édition chinoise.

- Une Forêt de laine et d'acier (羊と鋼の森, Hitsu to hagane no mori, 2015). Traduit par Mathilde Tamae-Bouhon. Stock - La Cosmopolite. 245 pages.

"Prix des Libraires au Japon. 500 000 exemplaires vendus", dit la quatrième de couverture, en accompagnement de la première page du livre, qui n'est pas ce qu'il y a de meilleur.
Au début du roman, Tomura, dix-sept ans, est un lycéen originaire d'un village de Hokkaido. Un peu par hasard, son professeur principal l'a chargé d'accueillir un accordeur et de l'accompagner au gymnase. Tomura, fasciné, va le regarder accorder le piano du lycée.
"Il me semblait pourtant découvrir ce grand instrument noir d'un oeil neuf. Tout du moins était-ce la première fois que je voyais ce que cette énorme bête ailée avait dans le ventre. Surtout, c'était la première fois que je ressentais ses vibrations de façon aussi charnelle. [...]
- On a utilisé un feutre de qualité, poursuivit-il, issu d'une bonne laine, produite par de beaux moutons nourris à l'herbe grasse. On ne fait plus d'aussi bons marteaux de nos jours.
Je n'y comprenais miette.
" (pages 12-13).
L'accordeur va lui expliquer et, un peu plus tard, le titre du roman deviendra encore plus explicite : "Les marteaux en feutre de mouton frappaient les cordes en acier pour produire de la musique." (page 72)

Tomura est décidé : il va entrer dans une école d'accordeurs. Il ne s'estime pas très doué, ne sait pas jouer, mais il travaille beaucoup.
Il va donc devenir accordeur, et décrocher un emploi dans un magasin de pianos. Là, il va s'initier à la profession en accompagnant des accordeurs expérimentés chez des particuliers ou dans des salles de concert. Il apprend les ficelles du métier.
"A l'école, on nous apprenait la théorie. En réorientant les roulettes de laiton qui soutenaient les pieds, on déplaçait le centre de gravité de l'instrument. [...] Cette simple manipulation avait suffi à changer la résonance." (page 94).

Il apprend aussi à comprendre ce que les clients attendent exactement de lui.
"Certains préféraient un timbre moelleux, d'autres un son plus incisif. Je m'efforçais de satisfaire leurs desideratas lorsqu'ils réussissaient à me les transmettre avec clarté. La plupart cependant ne savaient pas eux-mêmes ce qu'ils voulaient. Il convenait alors de le chercher ensemble, à partir des moindres indices.
- Il manque de vivacité... me dit l'un d'eux d'un ton ennuyé.
Il écouta le résultat de mon travail, satisfait, avant de faire cette remarque déconcertante :
- Grâce à vous, le son est plus rond.
Rond ou vivace, voilà qui n'avait rien à voir.
" (pages 103-104)

On apprend également quelque chose d'intéressant sur le cri des bébés :
"Dans les écoles, le la qui sert de base à l'accord est, par décret, réglé suivant le diapason A440. Partout dans le monde, les bébés poussent leur premier cri à cette même fréquence de 440 hertz [...]. Au Japon, jusqu'à la fin de la guerre, on s'accordait au diapason A435. Si l'on remonte plus loin, dans l'Europe du temps de Mozart, le diapason était, semble-t-il, à 422 hertz. Il avait progressivement monté depuis. Aujourd'hui, on trouve fréquemment des accords en A442.[...] Les pièces de Mozart sont donc jouées près d'un demi-ton plus haut qu'à l'époque de leur composition. Le la n'a plus du tout la même saveur.
La raison pour laquelle le diapason n'a cessé de monter au fil du temps tient sans doute à la recherche d'un son plus brillant. On a beau monter, on en veut toujours plus.
- Les gens sont de plus en plus agités, c'est pour ça que le diapason n'arrête pas de monter
[...] " (pages 104-105).


On découvre la relation que les accordeurs entretiennent avec les pianistes, le son, les clients de tous âges et toutes exigences...

C'est un livre agréable, un peu "feel-good", mais néanmoins assez intéressant.

Il a été adapté au cinéma par Hashimoto Kôjirô (Hitsu to hagane no mori, 2018)

hitsuto hagane no mori, le film

 

Bande-annonce :

 


La musique "Dream of the Lambs" est composée par Joe Hisaishi (évidemment bien connu pour ses compositions pour les films de Miyazaki, Kitano...) :

 

 

 

 



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