Littérature Japonaise
-> retour Japon <-
|
(Hanamaki, Iwate, 27/08/1896 - Hanamaki, Iwate, 21/09/1896) "Kenji Miyazawa naît le 27 août 1896 à Hanamaki, ville située dans la région plutôt pauvre d'Iwate, dans une famille aisée de commerçants de vêtements. [...] Durant quelques années, il travaille en tant que chercheur pour cette école et porte ses études sur l'amélioration de la fertilité des sols et les engrais avant de démissionner pour partir pour Tokyo. C'est la grave maladie de sa sœur cadette, Toshiko (avec qui, au sein d'une famille avec laquelle les rapports sont souvent houleux, il a tissé des liens très forts), qui le conduira à revenir à Hanamaki. La jeune femme a contracté une grave maladie et meurt le 22 novembre 1922. Il demeurera profondément marqué par cette perte. Kenji Miyazawa exerce de 1921 à 1933 la fonction de professeur à l'école agricole de Hanamaki. Les étudiants gardent de lui l'image d'un professeur passionné et un brin excentrique, préférant parfois donner cours en extérieur et s'impliquant dans la vie associative de l'école en permettant aux élèves d'interpréter des pièces de théâtres qu'ils auront écrites.[...] À 18 ans, il découvre le Sûtra du Lotus, une œuvre majeure du bouddhisme qui ne le quittera plus, et il devient un fervent adepte de la secte bouddhique Nichiren. Cette « radicalisation » de sa foi sera mal perçue par sa famille, pratiquant une forme de bouddhisme plus modérée. Il mène dès lors une vie entièrement dédiée au développement spirituel, une vie d'ascète se lançant dans de nombreux travaux : écriture, étude de la musique, étude des langues, dont l'espéranto qui l'intéresse tout particulièrement, enseignement, vie associative, sociale et culturelle. Il refuse de prendre la succession de son père à la tête du commerce familial et ne fondera pas de famille.[...] Il semble que Mon voisin Totoro (le film de Miyazaki) est adapté de la nouvelle Les glands et le chat sauvage de Kenji Miyazawa (voir le site http://www.buta-connection.net/films/totoro_analyse.php ).
- Les Fruits du Gingko. Nouvelles traduites du japonais par Hélène Morita en 2006. Motifs. 205 pages. Un léger ennui poli s'installe parfois, lorsque plusieurs petits textes se suivent. Mais cela se lit vite, alors... La Fourrure du rat-des-neiges (Hyôganezumi no kegawa ; 15 pages) repose sur une idée amusante, qui arrive à la fin... mais le texte est trop long. Le Dragon et le poète (Ryû to shijin, 7 pages) qui finit le recueil, est un petit texte plutôt réussi sur un poète qui croit avoir usurpé un honneur. Miyazawa a un ton bien particulier, il sait créer une atmosphère originale, mais il y a vraiment des nouvelles qui peuvent laisser le lecteur sur le bord de la route tant les sujets semblent anodins et les histoires minces ; d'autres toutefois fonctionnent mieux, soit parce qu'on aura plus d'affinités avec leur poésie, soit parce qu'il y a une véritable histoire à laquelle se raccrocher.
|
Toute question, remarque, suggestion est la bienvenue.