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MUKÔDA Kuniko
(Tôkyô, 28/11/1929 - Taiwan, 22/08/1981)
Mukôda Kuniko a fait carrière de scénariste pour la radio et la télévision. En 1978, elle se lance dans la littérature, et obtient le prix Naoki en 1980 pour un recueil de nouvelles.
Malheureusement, elle meurt l'année suivante dans un accident d'avion.
couverture (c) Mitsuyuki Tuji.
Menteur ! (Omoide toranpu, 1980). Traduit du japonais par Louise Boudonnat et Harumi Kushizaki. 97 pages. Editions Philippe-Picquier. Prix Naoki 1980. En fait, c'est un ensemble de trois nouvelles qui a obtenu le prix : La Loutre et deux autres nouvelles, dont je n'ai que les titres en anglais : "The name of the flower" et "I doubt it", et dont je ne sais même pas si elles font partie du présent recueil.
Ce livre comprend cinq nouvelles. Or, le recueil original qui portait le nom Omoide toranpu en comportait treize. Il s'agit donc d'une traduction partielle. 97 pages pour six nouvelles... le lecteur français aurait pu avoir la totalité des treize.
Enfin...
1- La Loutre commence ainsi :
"" (page 9). Ne vaut-il pas mieux attendre que Takuji soit à la retraite, dans trois ans ?
Deux pages plus loin :
"" (page 11).
Il est handicapé, mais son état va peut-être s'améliorer.
"" (page 13).
Le lecteur va en apprendre plus sur la vie du couple, ses drames. Une nouvelle très sombre. Le va-et-vient de la première à la troisième personne et inversement contribue à créer une impression curieuse, une sorte de malaise.
2 -
La longue pente. Shôji a une relation avec une jeune femme, Tomiko. "" (page 23).
Une très bonne histoire, pas gaie du tout.
3 - La lucarne. "" (page 37).
Bref, côté carrière, ce n'est pas vraiment ça.
Eguchi est marié à Mitsuko. "" (page 44-45).
Une nouvelle assez sombre, sans doute la plus ironique du recueil. Très bien.
3 - Graisse de boeuf.
Hanzawa et sa femme Mikiko vont assister à un mariage. La mariée a été la secrétaire de Hanzawa... Comme pour les autres nouvelles, les souvenirs, le passé, les tromperies... Pas la meilleure du recueil, mais bien quand même.
4 - Le Manhattan. "" (page 69). Un restaurant, dans lequel il avait l'habitude d'aller, est en travaux. Un nouveau magasin va semble-t-il s'ouvrir : Le Manhattan... mais qu'est-ce donc ? Nouvelle assez terrible et désespérante.
5- Menteur ! (Omoide toranpu). Le père de Shiozawa est à l'hôpital, mourant.
"" (page 86). Il meurt. Il faut organiser les funérailles. Shiozawa va voir revenir son cousin Norio, un homme vraiment pas sympathique, mais qui plaît aux femmes...
Le titre français de cette dernière nouvelle a donné son titre au recueil. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : des mensonges, surtout conjugaux.
Un très bon recueil de nouvelles, auquel on pourrait peut-être reprocher un léger excès de noirceur : deuil, couples malheureux, tromperies, mensonges... et une structure narrative souvent semblable : présentation du personnage principal (un homme), afflux des souvenirs.
Pas à lire pour se remonter le moral.
A noter que
les traducteurs, Louise Boudonnat et Harumi Kushizaki, ont également écrit Au fil du pinceau, La Calligraphie Japonaise, au Seuil.
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