Littérature Japonaise
-> retour Japon <-
|
Ogawa Shizue est née en 1947. Elle a grandi à Memuro, un village près de Obihiro dans le sud-est d'Hokkaido. Plus tard, elle voulut étudier. "Je voulais connaître la signification de la vie. [...] J'ai dû batailler avec ma mère qui, étant une personne simple, pensait que si j'étudiais la philosophie, je finirais inévitablement par me suicider. On a dû trouver un compromis." (extraits - modestement traduits par moi-même, les erreurs me sont donc imputables - de la page : http://www.japantimes.co.jp/community/2003/06/14/general/from-a-potato-in-hokkaido-to-a-poet-in-shiga/ )
Une âme qui joue - Le Cercle. Poèmes traduits du japonais par Véronique Brindeau. Dessins de l'auteur (il y en a six ; on en voit d'ailleurs un sur la couverture). 109 pages. Editions Caractères, 2012. Le livre commence par "La poétique de Shizue Ogawa", un texte du Mitsuo Ida, professeur honoraire à l'Université Keio (traduction de Nathalie Henry). "Parmi les poètes japonais contemporains, Shizue Ogawa occupe une place à part. La spécificité de sa poésie peut se résumer en deux mots : diversité et synthèse. Plus précisément, on y sent une douceur vis-à-vis de toutes les choses vivantes, qui rappelle Misuzu Kaneko ou Jôsô Naitô ; un humour teinté de mélancolie, une sensibilité visuelle et auditive, et, en même temps, on y perçoit une dimension métaphysique. De nombreuses poésies traitent de l'aspect quotidien des choses, puis la vision s'élargit au cosmique. Des mots décrivent matériellement les choses, et pourtant, c'est leur essence - selon Martin Heidegger - qu'ils révèlent." (page 9).
Après cette présentation, on trouve trente poèmes extraits de plusieurs recueils (Une âme qui joue, I à VIII).
On remarquera qu'il n'y a ni point, ni virgule. Des petites notes de l'auteur éclairent parfois le lecteur français sur le sens de certains mots (tabi, yôraku, la fête d'O-Bon...) Voici, pour illustrer l'empathie avec les animaux, le début de Les Chevaux pleurent aussi : On peut songer à Miyazawa Kenji, avec le début de Le Guichet des timbres à la poste centrale : Parfois, les poèmes sont très courts, comme celui-ci, intitulé Le tiroir est une fleur au sommeil léger, extrait de Le vent - Une âme qui joue (IV). "Doucement doucement je l'ouvrirai Finissons avec deux extraits d'un poème tout doux : Dors bien au chaud, extrait de Le vent - Une âme qui joue (IV) : "Réchauffe bien tes membres avant de dormir
On pourra écouter sur http://www.worldliteraturetoday.org/2012/may/bilingual-recordings-soul-play-shizue-ogawa quelques poèmes (The Well, Under a Lilac Tree, Flames-A Soul at Play, Tracks) lus par Ogawa Shizue elle-même, accompagnée au violoncelle par Hikaru Tamaki, ainsi que la traduction en anglais, lue par Donna Tamaki (extraits de cinq volumes et 2 CD). On trouvera d'autres poèmes sur : http://www.temporel.fr/Shizue-poemes ainsi que sur : http://www.papillonsdemots.fr/2012/11/12/shizue-ogawa. Autre livre disponible : "Une âme qui joue - L'Horizon", paru en mai 2015.
|
Toute question, remarque, suggestion est la bienvenue.