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UMEZAKI Haruo ( 梅崎春生 )
(15/02/1915 - Fukuoka, 19/07/1965)
"" (Wikipedia)
Illustration de Lorenzo Mattotti (au style si caractéristique).
Le Cerf-volant fou (Kurui-dako, 狂ひ凧, 1963). Traduit du japonais par Jacques Lalloz. Editions du Rocher. 217 pages.
On est dans l'après-guerre. Le narrateur va visiter Eisuke, un ami de longue date. Ils ont la quarantaine tous les deux. Eisuke, un prof, a fait une chute en descendant du bus...
"" (page 17).
" (page 21).Jôsuke était son frère jumeau." (page 22).
Le lecteur avisé, c'est-à-dire celui qui ne lit pas les quatrièmes de couverture, ne sait pas exactement de quoi est mort le frère.
Parmi les personnages importants du roman se trouve l'oncle, le chef de la famille, qui se débrouille plutôt bien (il est dans le commerce) et en impose, contrairement au père des jumeaux, Fukujirô.
"" (page 36).
L'oncle, lui, a de l'argent, mais pas d'enfants...
Au fur et à mesure des rencontres et des discussions entre le narrateur et Eisuke, le lecteur va être plongé dans le passé des deux frères, et reconstituer ce qui est arrivé au mystérieux Jôsuke : l'avant-guerre, puis l'ordre de mobilisation, le départ vers une destination inconnue... C'est la guerre. Et après, la société a changé...
On voit la difficulté à joindre les deux bouts des petites gens de l'immédiate avant-guerre, la montée des idéologies révolutionnaires... l'Histoire est en marche.
Le roman est en partie autobiographique, dit le dictionnaire "Le Japon" (Bouquins, Robert Laffont), et ça se sent : les détails font vrai.
"" (page 61).
Un bon livre, même s'il fait partie de ceux qui s'arrangent pour retarder certaines révélations, accrochant ainsi évidemment plus le lecteur (ce qui n'est valable, une fois de plus, que si on n'a pas lu la quatrième de couverture).
Pour finir, il y a une référence à une petite histoire amusante que j'aime bien, ainsi racontée dans une note par Jacques Lalloz : "" (page 69)
Illustration de Lorenzo Mattotti, extraite de Feux (éditions du Seuil, 1997).
- Illusions (Genka ; 1965). Traduit par Jacques Lalloz. Editions du Rocher. 159 pages.
Le roman se déroule dans la première moitié des années 1960. Il commence ainsi, abruptement:
"" (page 9).
Nous sommes dans un avion.
"" (page 9).
Gorô, un homme de quarante-cinq ans, vient de passer un mois et demi dans un hôpital psychiatrique dont il est parti en douce, sans autorisation et bien sûr sans beaucoup d'argent.
Que lui était-il arrivé ?
"" (page 21). De temps à autre, il a une crise. Alors, il se dépêche de retourner chez lui. Un verre de saké froid, et ça va mieux.
"" (page 21). Souvent, il se met à fredonner une chanson militaire. Il a fait la guerre.
Dans l'avion, il rencontre un certain Nio, un vendeur de films qui fait le tour des cinémas pour placer des films. Curieux homme, dont on a parfois l'impression qu'il est une émanation de l'esprit de Gorô, quelque chose de symbolique (mais peut-être ne l'est-il pas dès le début ? c'est également possible).
L'avion atterrit dans la préfecture de Kagoshima, au sud du Japon. On va vite se rendre compte que Gorô retourne sur les lieux de son passé, d'un événement qui a eu lieu pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Illusions est un curieux roman, au sens pas toujours clair, qui laisse parfois un peu perplexe.
"" (Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines, II, nrf Gallimard, page 465).
Egalement disponibles en français :
- De minuscules coquillages (nouvelle faisant partie de l'Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines, tome II, Gallimard)
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