Littérature néerlandophone
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"Hélène Serafia (Hella S.) Haasse est née le 2 février 1918 à Batavia (anciennes Indes néerlandaises). Sa mère est la pianiste Katherina Diehm-Winzenhöhler et son père Willem Hendrik Haasse, inspecteur des finances au Gouvernement. Hella Haasse a grandi aux Indes néerlandaises, sauf de 1924 à 1928, années où sa mère suivait une cure au Sanatorium néerlandais à Davos, Suisse. Passionnée de lecture et de théâtre, elle écrit à 11 ans son premier roman historique. Pendant ses années de lycée, elle découvre la poésie. En 1938 elle part aux Pays-Bas pour des études de littérature et d'art dramatique à Amsterdam. Elle termine l'école de théâtre en 1943, mais déjà en 1944, année où elle se marie avec Jan van Lelyveld, rédacteur de Propria Cures, elle abandonne cette voie pour se vouer à plein temps à l'écriture, d'abord de la poésie (Stroomversnelling, 1945), des petites pièces de théâtre et des textes de cabaret, mais très vite elle se tourne vers la prose. Sa nouvelle Oeroeg (1948, titre français : Le Lac noir), écrite pour un concours, lui vaut le premier prix et une renommée nationale. Cette nouvelle se situe en Indonésie. Le thème qui s'en dégage est l'influence réciproque entre colons et colonisés. Oeroeg a été adapté à l'écran en 1993 par Hans Hylkema. Sa jeunesse dans les Indes est une riche source d'inspiration aussi pour d'autres livres. Le roman Heren van de Thee (1992, titre français : Les Seigneurs du thé) a reçu des lecteurs le prix du Meilleur Livre de 1992 et a été en nomination pour le prix européen de littérature. [...] Elle occupe des postes universitaires prestigieux en obtenant en 1986/1987 une chaire de professeur invitée de littérature à l'université catholique de Brabant à Tilburg ; puis elle est nommée membre d'honneur de l'Académie royale belge de linguistique et de lettres néerlandaises à Gand. Elle devient docteur honoris causa à l'université d'Utrecht en 1988, et en 1991, membre honoraire de la Société des lettres néerlandaises à Leyde." (extraits de la notice de Wikipedia)
Vers le début du livre, il y a des passages intéressants : on assiste à la mise en place d'une plantation, on voit quelles sont les différentes formes d'organisation (par exemple, partager les terres de sorte que la cueillette de chaque parcelle puisse se faire en une journée, ce qui est très astucieux car, étant donné la rapidité de la pousse des feuilles, cela permet de faire la récolter au bon moment - cf page 96). À la plantation, il y a une scierie pour fabriquer les caisses destinées à contenir le thé. La question se pose de savoir s'il faut utiliser des machines ou sauvegarder le travail parmi la population locale. Sujet très intéressant et très important... Et puis on n'en parle plus, comme si ce questionnement n'était plus de mise. Dommage.
L'évolution de la technique est vue avec l'installation du téléphone, l'apparition des voitures. Tout cela améliore la communication, désenclave. Mais quel est l'impact sur les travailleurs indonésiens ? On n'en a pas la moindre idée. Encore une fois : dommage. Alors, le livre tire en longueur. Puis, quasiment à la fin, Hella S. Haasse met le turbo en décrivant des photos, ce qui laisse la curieuse impression d'un livre bancal. "Je suis de plus en plus fascinée par les archives et la possibilité qu'elles offrent de savoir exactement ce que pensaient les gens, la manière dont ils s'exprimaient, le fait qu'ils racontent d'eux-mêmes à travers leur correspondance ou un journal intime ce que fut leur propre vie. La récalcitrante comme Les seigneurs du thé sont basés sur des documents authentiques que je livre tels quels, car je trouve bien plus intéressant de donner leur point de vue plutôt que le mien." (voir : http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-art-de-conter-d-hella-haasse_807660.html )
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