Littérature Nordique
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(Marstal, Danemark, 24/07/1952 - ) "Titulaire d'une maîtrise ès-lettres de l'université de Copenhague, il écrit tout d'abord dans le quotidien Politiken et collabore ensuite à divers autres titres de la presse danoise: Dagbladet Information, Aktuelt, Ekstra Bladet et Jyllands-Posten. De 1985 à 1990, il est rédacteur en chef de la revue Fredag.
- Le Dernier Voyage (Sidste rejse, 2007). Traduit du danois par Alain Gnaedig. Libella - Maren Sell. 300 pages. Au début du livre, on est quasiment à la fin de la vie du peintre (puisque, quand on a lu la notice du peintre, on sait - ou plutôt, on ne sait pas - dans quelles conditions il a disparu, peut-être est-ce un des rares peintres à être mort dans l'exercice de ses fonctions). On est en 1893, Jens Erik Carl Rasmussen (1841-1893) a donc la cinquantaine, il est en route sur un brick, en direction du Groenland, où il avait déjà été vingt ans auparavant (en 1870-1871). Il est en plein questionnement artistique.
Contrairement à ses confères qui allaient en Italie, lui a donc commencé par le Nord. Il ira quand même en Italie, mais plus tard.
Lorsque, au moment du départ de ce nouveau voyage vers le Groenland, le second du navire s'étonne, en désignant le quai animé, qu'il ne s'y trouve jamais d'artistes pour peindre tout cela, Rasmussen lui dit : "Le peintre devrait-il aggraver les choses en choisissant la fange comme motif ? Non, il y a assurément des motifs plus convenables." (page 18). Faut-il faire artificiellement beau, et donc ignorer la vie ?
Par flashback, on va suivre la vie du peintre, en commençant par son enfance (il est le fils d'un tailleur). On est sur l'île d'Ærø (où se trouve Marstal, sa ville de naissance - et celle de l'écrivain). Le roman permet d'apercevoir la vie d'une une petite ville de province au Danemark au milieu du XIX° siècle ; il y a quelques anecdotes amusantes, par exemple : Il y a aussi des anecdotes groenlandaises. Ainsi, lors de son premier voyage au Groenland, alors que Rasmussen traverse un fjord avec son guide local, Jonas :
Pour revenir aux problèmes artistiques que se pose notre peintre : Comme quoi, l'important n'est pas forcément de connaître la province, mais l'endroit qui correspond à chacun. Rasmussen se pose des questions. Ce qu'il aimerait peindre ne se trouve pas sur son île. Holm avait sans doute raison.
Pour parler maintenant du style de sa peinture :
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