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Henrik PONTOPPIDAN

(Frederica, Jutland, Danemark, 24/07/1857 - Copenhague, 21/08/1943)

portrait

 


Il se destine à être ingénieur mais, lors d'un voyage en Suisse, il prend conscience de sa vraie vocation, et interrompt ses études scientifiques entreprises à Copenhague pour se consacrer à la littérature.
"Dégoûté de la vie urbaine, il demeura quelques années à la campagne comme maître d'école, et, pour mieux réaliser son idéal de vie, il épousa même une paysanne. Mais la réalité de cette vie rurale ne tarda pas à le décevoir, ainsi que le prouvent ses romans [...]" (Dictionnaire des Auteurs, collection Bouquins). Il divorce, retourne à Copenhague et se remarie avec une "femme appartenant à la même classe sociale que lui." Il reste toutefois pessimiste et plein d'amertume.

Il obtient le Prix Nobel de littérature en 1917.

le visiteur royal

- Le Visiteur Royal. Traduit du danois par Marguerite Gay et Ulla Morvan.Actes Sud. 90 pages.
"Quand les gens qui sont pris dans le tourbillon d'une grande ville pensent à la campagne - non sans une certaine nostalgie - ils se plaisent à imaginer une existence où Dieu dispense le temps, où chaque minute est détaillée avec la précision solennelle d'une horloge de Broholm mesurant l'éternité sous le toit d'une vieille paysanne.
En réalité, cependant, le temps n'est nulle part plus rapide ni la vie plus courte qu'à la campagne. Si les jours isolés peuvent y paraître longs dans leur monotonie, les semaines se pressent - les années volent. Et un beau matin la vie a fui, comme le songe d'une nuit d'été ou d'une nuit d'hiver.
Quand le jeune médecin Arnold Hœjer et sa jolie petite femme se disaient qu'il habitaient Sœnderbœl depuis six ans
et que leur mariage datait de ce temps-là, ils en riaient d'étonnement. Six ans !" (pages 7-8).

Un jour, un inconnu apparaît au seuil de la porte.
"C'était un homme de taille moyenne, d'une cinquantaine d'années, avec une couronne de boucles grisonnantes autour d'un haut front de poète. Un homme extraordinairement bien vêtu, en habit noir à larges revers de soie." (page 20).
L'homme dit :
"Je vous demande, docteur, de me dispenser d'une énonciation de mon état civil et de m'accepter comme un simple voyageur anonyme. Vous pensez peut-être que vous avez un fou sous les yeux. Non, je vous assure que ma prière a des motifs parfaitement raisonnables." (pages 21-22).

Plus loin, il dit : "D'ailleurs, je suis d'avis que moins il y a d'élément personnel dans une conversation, plus elle est libre et intéressante. Tout ce que nous savons d'avance sur notre interlocuteur hypnotise notre pensée, comme le fait un cercle de craie pour une poule. Ne me donnez-vous pas raison ?" (page 25).

L'inconnu, tout en restant très poli, bouscule tranquillement le train-train de nos héros. "Ils ne doutaient plus maintenant que l'homme eût le cerveau détraqué !" (page 32).
Il met, pour un moment, de la fantaisie dans leur vie étriquée, quitte à choquer le bourgeois campagnard danois...

Une bonne nouvelle.

 





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