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Jørn RIEL
(Odense, Danemark, 23/07/1931 - )
""
(merci Wikipedia)
- Une Vie de racontars (Flere skrøner fra et rejseliv, 1991, traduit en 2012 par Hervé Tanquerelle). Gaïa.139 pages.
"" (Préface de Jørn Riel, page 7).
C'est donc avec un grand plaisir que le lecteur qui a déjà lu tous les racontars de l'auteur - ces fameuses et incroyables nouvelles, qui commencent avec l'excellent recueil La vierge froide, se poursuivent avec Un Safari arctique, puis La passion de Fjordur (ah ! la fameuse passion de Fjordur !), etc., et se finissent avec Le Naufrage de la Vesle Mari - retrouve le Groenland et la forme courte et humoristique que Jorn Rien réussit si bien.
Ici, ses histoires sont encore plus véridiques que d'habitude : ce n'est pas parce que tout n'est pas totalement vrai dans le détail que l'histoire elle-même n'est pas vraie...
Il commence bien avant son arrivée au Groenland.
"" (page 9).
A neuf ans, avec un copain, il décide d'aller en Afrique.
"" (page 13).
Plus tard :
"" (page 33).
Après quelques aventures assez rocambolesques, c'est le départ pour le Groenland, et le lecteur se retrouve en terrain de connaissance : les longues périodes de solitude, les chiens, le froid, le fameux "vertigo" qui menace (surtout au retour du soleil, au printemps), le mystérieux "courrier kamik" et les visites de courtoisie aux voisins :
"" (page 54).
Riel donnerait presque envie d'aller dans le Grand Nord en hiver :
"" (pages 57-58).
Il faut savoir se débrouiller seul. Mais, parfois, on doit faire appel aux compétences de ses voisins (à condition de pouvoir parvenir jusqu'à eux, bien sûr).
"" (page 65)
Et quel plaisir de retrouver le fameux boeuf musqué du Groenland !
"" (pages 89-90).
Une petite remarque sur la quintessence de la vie arctique :
"" (page 97).
J'imagine bien que ça doit être très vrai.
Autre grand sujet : l'alcool.
L'alcoolisme ne touche pas que nos amis humains. Voici un "chien d'intérieur", M. Mortensen :
"" (page 123).
A mon avis, ça n'est pas un bourbon, mais un whisky.
Ce sont donc des histoires très sympathiques, qui forment la trame de la vie de Riel jusqu'à son départ du Groenland. Conformément aux habitudes Inuit, il raconte volontiers les moments agréables, et passe tant que faire se peu sous silence les moment tristes.
Il est quand même préférabble de lire d'abord les Racontars arctiques, qui relèvent plus de l'histoire bien construite que les fragments de mémoires que nous avons ici. De plus, on comprendra mieux certains aspects qui sont évoqués, notamment l'effet du vertigo.
Le deuxième volume, qui devrait paraître un jour (je crois que l'éditeur a coupé en deux ce qui n'étiat qu'un seul livre en danois), devrait raconter ses aventures en Malaisie, où il est parti décongeler.
Photographié à Copenhague, Ville libre de Christiania, le 17/05/2013.
- Le Garçon qui voulait devenir un Etre Humain. (Drengen som ville vaere menneske, 1979). Traduit du danois en 2009 par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet. Gaïa. 257 pages.
À la suite de quelques aventures, Leiv, un jeune garçon viking, se retrouve au Groenland, naufragé, seul et en piteux état. Nous sommes vers l'an 1000.
Leiv va être sauvé par deux enfants Inuits : une fille de onze ans, Narua, et un garçon de douze ans, Apuluk.
Leiv devra se faire accepter de la petite communauté, jusqu'à devenir un Etre Humain, bref : un vrai Inuit...
Ou bien voudra-t-il repartir ?
On suivra plusieurs histoires qui permettront de découvrir la vie inuite (ah, l'accord de "inuit"... tout un problème qui évolue au gré des réformes). C'est parfois un petit peu didactique, les morales un petit peu appuyées (alors que, dans les Racontars arctiques, les morales sont implicites) : respect de la différence, tolérance, etc. Les enfants étant bien sûr plus ouverts d'esprit que les adultes.
Comme on le lit sur la liste des livres de l'auteur sur wikipedia, version danoise, il s'agit d'un børnebog. Et c'est bien cela : un livre pour enfants (ou plus généralement "la jeunesse", adolescents).
Donc, même s'il ne s'agit pas du meilleur Riel pour un lecteur adulte, le livre reste très plaisant. On découvre les préférences culinaires des Inuits :
"" (page 38).
Et puis on a des détails pratiques :
"" (page 48)
Comme le livre est à destination de la jeunesse, il y a quelques stéréotypes, les méchants sont très, très méchants, les personnages souvent dessinés à gros traits, et les rebondissements parfois attendus.
Ceci dit, la lecture est très agréable, mais on est loin des histoires loufoques des Racontars arctiques et de La maison de mes pères ou du sérieux réaliste tragique du Jour avant le Lendemain.
- Nartouk, le garçon qui devint fort. Une histoire écrite par Jørn Riel, traduite du danois par Inès Jorgensen et illustrée par Antoine Ronzon. J'aime Lire n°230, Bayard poche. 47 pages. Dès 7 ans (ouf, ça va).
Nous sommes chez les Inuits du Groenland.
Au début de l'histoire, il fait beau, mais l'hiver pointe : déjà, la lumière baisse. Puis, c'est la neige. On fait des provisions de viande, et on reste dans les maisons. On répare les outils et on raconte des histoires. Normal : il n'y avait pas TF1 là-bas à l'époque de l'histoire, ni Internet.
Un vieux chasseur, Nanatok, se met à parler.
"" (pages 7-8).
Porto est un petit dictateur.
"" (page 9).
Il est donc craint. Le voici, Porto (illustrations d'Antoine Ronzon)
Un jour, notre petit héros part pêcher. ." (page 10).
A la suite d'un événement inattendu, Porto va piquer une crise contre Nartouk...
Et notre héros est banni, injustement, bien sûr.
Notre héros, petit et malingre, pourra-t-il survivre ? Parviendra-t-il à faire son chemin dans la vie, pourra-t-il retrouver sa grand-mère ?
Les méchants seront-ils punis et les gentils récompensés ? Notre héros comprendra-t-il, tout en triomphant, qu'il faut être modeste et respecter les autres ? Poser des questions, n'est-ce pas déjà un peu y répondre ?
Ce n'est bien sûr pas ce que Riel a écrit de meilleur, mais Nartouk, le garçon qui devint fort (tout un programme) est un petit conte agréable, principalement destiné aux jeunes (dont je fais partie, évidemment).
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