Littérature Nordique
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| Hjalmar SÖDERBERG
Romancier, dramaturge, poète et journaliste. Il est un des grands écrivains suédois.
En exergue à la préface se trouve une citation du livre : "« Je crois à la volupté de la chair et à l'irrémédiable solitude de l'âme. »". Acte III, scène 2. La préface de Maurice Drouzy est très intéressante. Bien sûr, il ne faut la lire qu'après la pièce pour ne pas gâcher son plaisir de lecture et mieux la comprendre. Au début, nous sommes dans le cabinet de travail de Kanning. "KANNING Gertrud ! [...] C'est un homme d'une quarantaine d'années. Crâne chauve, yeux clairs et froids, traits réguliers et distingués. Gertrud apparaît dans le cadre de la porte qui donne entrée dans le salon. Elle est grande et svelte. Sa chevelure est brune et abondante. GERTRUD Que veux-tu ? KANNING Je voulais seulement te dire bonjour." (page 26). En fait, Kanning a quelque chose à annoncer à sa femme, mais il tourne un peu autour du pot. Ils parlent de choses et d'autres, et en viennent à évoquer un compositeur. C'est à la fois sarcastique, amusant et sans doute pas totalement faux, quoique je ne puisse me prononcer sur le sujet : je ne suis pas sûr d'avoir un entourage aussi débordant de génies que notre ami Kanning. On apprend tout aussitôt le retour de Gabriel Lidman, un écrivain qui fut l'amant de Gertrud avant qu'elle ne se marie avec Kanning. Il était en Italie pendant des années. Une réception est prévue en son honneur. "KANNING Kanning intellectualise beaucoup, notamment ses sentiments. Il ne se veut pas jaloux. Sur ces entrefaites arrive la mère de Kanning. On parle de choses et d'autres. Il paraît que le vieux poète Harald Vigert, sans doute un ancien amant de Madame Kanning, n'est pas au mieux. C'est souvent spirituel. Il y a des considérations qui restent très pertinentes sur la politique, l'armée, la nécessité d'avoir un ennemi extérieur qui ait une certaine crédibilité (un grand moment de cynisme réaliste), et puis des discussions sur la musique, l'art en général, ainsi ce passage où plusieurs messieurs discutent : Tout ce petit monde n'a plus beaucoup d'illusions. "LIDMAN Il y a beaucoup d'humour triste, de phrases bien écrites qui font mouche. Du côté du texte français, il y a de nombreuses petites fautes d'orthographe ("et" au lieu de "est"...), et il y a même une note fausse (pour ne pas dire une fausse note) : lorsque Gertrud dit qu'elle veut chanter "Ich grolle nicht", une note explique qu'il s'agit d'un "Lied de Schumann, extrait de Frauenliebe und Leben - L'Amour et la vie d'une femme 1840". "Une lecture superficielle de la pièce pourrait laisser supposer qu'elle est à classer dans la catégorie « théâtre de boulevard ». [...]
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