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Mika Waltari
(Helsinki, Finlande, 19/09/1908 - Helsinki, 26/08/1979)
"" (Wikipedia)
Dans les années 1930 et 1940, il travaille pour de nombreux journaux et magazines, voyage en Europe. Il écrit beaucoup, passe d'un genre à l'autre sans difficulté. Il souffrait apparemment d'insomnie et a connu des crises de dépression. Pendant la Guerre d'Hiver (la guerre soviéto-finlandaise de 1939-1940) puis la Guerre de Continuation (1941-1944), Waltari a travaillé pour le Gouvernement, au Service de la Propagande.
En 1945, il publie son premier roman historique, qui sera celui qui aura le plus grand succès international : Sinouhé l'Egyptien.
Il écrira sept autres romans historiques, situés dans des cultures diverses : Empire romain, Chute de Constantinople en 1453 (Les Amants de Byzance, 1952)...
Il a écrit 29 romans, 15 novellas, 6 recueils de nouvelles ou de contes, 6 recueils de poèmes et 26 pièces de théâtre, ainsi que des scénarios, traductions, écrits divers non romanesque, des centaines d'articles... (merci Wikipedia anglais)
En couverture : Vassili Grigorievitch Pérov : Silhouette d'un garçon (détail), 1875. Musée de Penza.
Il s'agit d'une étude (au milieu) pour sa toile (tout à droite) : Le Jugement de Pougatchev (1879). Musée russe, Saint-Pétersbourg.
L'amateur de littérature pourra rencontrer Pougatchev dans La Fille du Capitaine, l'eastern (western à l'est) de Pouchkine. Mais c'est une autre histoire.
- Jamais de lendemain. (Ei kostan huomispäivää). Roman traduit du finnois par Paula et Christian Nabais. 111 pages. Le roman a été publié en 1944, mais a en fait été écrit en 1937, semble-t-il.
Nous sommes entre les deux guerres, on va dire en 1937.
"" (page 9).
La voiture allait assez vite, mais pas trop vite. Un petit garçon de six ans est mort. Ce n'est la faute à personne.
Le narrateur était avec une femme, mariée à un autre que lui. Il aurait été seul, il aurait été voir la police, s'expliquer... Mais il ne veut pas causer d'ennuis à la femme.
C'est un homme qui a perdu beaucoup d'illusions depuis longtemps : il a fait la guerre.
"" (page 50)
Il a déjà tué, déjà fait tuer. Ça n'est pas un petit saint. Mais c'était la guerre... Là, sa conscience le taraude.
Du côté de la femme, c'est pire. Sans sombrer dans la folie, elle fait penser à Lady MacBeth : ses mains ayant été souillées du sang du garçon, elle ressent le besoin de se laver les mains de façon un peu obsessionnelle.
En dépit d'une histoire assez simple, on va plutôt dire classique, Jamais de lendemain est vraiment un bon roman, très bien écrit. J'aime quand même moins la toute fin.
Il a été adapté plusieurs fois au cinéma : Ingen morgondag, réalisé par Arne Mattsson en 1957, Verta käsissämme, de William Markus en 1958, ansi qu'à la télévision : Astrid, de Tuija-Maija Niskanen en 1995.
Au vu de cet extrait de Verta käsissämme, de William Markus (1957 ou 1958), j'ai l'impression que le livre est très nettement supérieur au film...
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