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Drago Jančar
(Maribor, Slovénie, 13/04/1948 - )
"
" (merci wikipedia).
- Des Bruits dans la tête (Zvenenje v glavi, 1998... ou 2002 ?). Traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye. Passage du Nord-Ouest. 245 pages.
"" (page 7).
Nous savons donc dès le début que le héros de l'histoire, Keber, va survivre. De façon générale, Drago Jancar annonce au fur et à mesure ce qui va arriver, pas pour créer une attente, un suspens, mais plus pour désamorcer la surprise. Par exemple : "" (page 144). Pas de mystère, le lecteur sait alors très bien de quoi il s'agit.
Keber est un drôle de gars qui ne supporte pas certains bruits (le frottement des couverts sur les assiettes, par exemple), ni certaines attitudes vulgaires. Dès que ça arrive, il y a des bruits dans sa tête, et il peut exploser. Il est aussi obsédé par Massada. On va suivre la révolte de la prison de Livada et, en parallèle (ou plutôt en pointillés) l'histoire de Massada.
Nous sommes dans une prison. Le directeur est appelé le Vieux.
"" (pages 42-43).
La révolte commence à l'occasion de la retransmission d'un match de basket (une rencontre entre l'équipe nationale et celle des Etats-Unis), match qui fera d'ailleurs l'objet d'une revendication pour le moins originale de la part de Keber.
C'est l'anarchie. Mais, bientôt, un nouveau pouvoir se met en place, et un homme fort émerge : Mrak.
"" (page 51).
Les prisonniers voyagent dans leur tête ; ils pensent aussi aux femmes ;
l'atmosphère est lourde, il y a souvent une sorte d'immobilité liée à l'irruption de souvenirs, à un bout d'histoire de Massada, à l'annonce de ce qui va arriver sans volonté de créer une attente. C'est très bien rendu (on se rappelle que l'auteur a fait plusieurs mois de prison).
La révolte, la liberté confisquée par un dictateur, tout cela rappelle forcément La Ferme de Animaux d'Orwell.
C'est un bon roman, vraiment bien écrit, avec des personnages bien brossés, mais il me semble y manquer un petit quelque chose, un élement de surprise (à part le match de basket, symbole de l'obstination pour des principes), une once d'originalité dans l'histoire (qu'avait le livre d'Orwell). Cela résulte manifestement d'un choix de l'auteur. Sans doute pour montrer que, malgré l'inexorabilité du dénouement, malgré la fin que l'on connaît d'avance, il faut tout de même jouer sa partie ?
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