Littérature Russe et d'Europe centrale
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(Podgorica, Monténégro, 04/02/1930 - Londres, 02/07/1992)
Son oeuvre majeure est la Toison d'Or (7 tomes). - L'homme qui mangeait la mort (Covec koji je jeo smrt, traduit du serbo-croate par Mireille Robin). Agone. 2005. 73 pages. Le livre raconte la vie de Jean-Louis Popier, greffier du Tribunal révolutionnaire. Nous sommes en France, pendant la Révolution. C'est même la Terreur. Pour être précis, le travail de Popier consistait à inscrire "l'état civil des condamnés, sans entrer dans les détails afin d'accorder plus de place au contenu de l'acte d'accusation. Il lui fallait fournir un effort intellectuel considérable pour résumer les crimes contre-révolutionnaires, de plus en plus nombreux au fur et à mesure que la Révolution s'affirmait.[…] Dans ce contexte, un jour que Popier mange à son bureau (il y a tellement de travail qu'il a à peine le temps de manger… ce qui tombe plutôt bien, car le temps est plutôt à la disette), le bruit court soudain que l'Incorruptible arrive… "Popier n'eut pas le temps de songer à l'invraisemblance de cette visite, il saisit un papier sur son bureau, en enveloppa les restes de son repas et les glissa dans sa poche puis, ayant pris la première condamnation de la pile de ce jour, il se pencha sur son registre." (pages 30-31). Beaucoup d'humour dans ce petit livre.
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