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Robert Silverberg

(New York, 15/01/1935 -)

silverberg

Robert Silverberg est un écrivain très prolifique. Dans les années 1950, il écrit énormément, et dans tous les genres.
"Puis, au milieu des années 1960 Frederik Pohl, le rédacteur en chef de la revue Galaxy Science Fiction, lui propose un marché unique. Il achète tout ce que Silverberg lui proposera, à condition que celui-ci donne le meilleur de lui-même. S'il retombe dans ses travers de mercenaire de l'édition, le marché deviendra caduc. L'occasion est trop belle pour Silverberg, qui cherche depuis quelques années déjà à sortir de la spirale mercantile qui l'oblige à fournir encore et encore pour subvenir à ses besoins. Il va mettre à profit cette période pour travailler style et thématiques, et livrer certains de ses meilleurs romans et nouvelles.
Ainsi, il écrira L'Homme dans le labyrinthe (1968), au ton sombre et introspectif, L'Oreille interne (1972), où l'on suit David Selig, son héros qui constate avec des sentiments partagés la perte de ses dons télépathiques, et le célèbre Le Livre des crânes (aussi en 1972), qui obtient de nombreuses récompenses.
"
Il annonce sa retraite en 1975.

"En 1979, il revient sur sa décision et entame la rédaction du Cycle de Majipoor, œuvre située entre la Fantasy et le space opera. Le roman inaugural, Le Château de Lord Valentin, est un immense succès, et reste à ce jour son livre le plus vendu. [...]
La décennie des années 1990 reste prolifique avec des ouvrages où la maîtrise technique du genre ne cache guère les priorités alimentaires. [...]
Silverberg fait taire les critiques en 2003 avec la publication de Roma Æterna, une uchronie qui décrit à quoi ressemblerait notre monde si la chute de l'Empire romain n'avait pas eu lieu.
" (Wikipedia)

 

majipoor

- Le Château de Lord Valentin (Lord Valentine's Castle, 1980). Traduit de l'américain par Patrick Berthon. 565 pages. Ailleurs & Demain. Robert Laffont.
Ce roman, le premier d'un cycle, a reçu le
Prix Hugo 1981, et le Prix Nebula du meilleur roman de fantasy 1981.
Le livre, un mélange de fantasy et de SF, commence de façon abrupte :
"Enfin, après toute une journée de marche à travers des vapeurs dorées de chaleur humide qui l'enserraient d'une gangue molletonneuse, Valentin atteignit une grande falaise crayeuse qui surplombait la cité de Pidruit. C'était la capitale de la province qui s'étalait dans toute sa splendeur, la plus grande ville qui s'était trouvée sur son chemin depuis - depuis quand ? - la plus grande, en tout cas, depuis le début de sa longue période d'errance." (page 9).

Nous sommes sur Majipoor, une planète gigantesque mais peu dense (la gravité n'est donc pas trop forte), peuplée de vingt milliards d'habitants.

Valentin a perdu la mémoire. Il ne sait pas ce qu'il fait là, et semble ne pas connaître grand-chose des réalités les plus élémentaires de la vie quotidienne. Le voici arrivé dans une grande ville et, hasard ou coïncidence, cette ville se prépare à fêter l'arrivée du nouveau Coronal (une sorte de roi), Lord Valentin.
Notre Valentin commence à se demander si le vrai Lord Valentin, ce ne serait pas lui, et l'autre, celui qui se fait acclamer, un imposteur... Mais comment serait-il possible que personne ne se soit aperçu de la substitution, notre héros étant blond alors que Lord Valentin est brun ?

Un héros amnésique, c'est du pain béni dans un livre de SF : comme il ne se souvient de rien, il doit tout apprendre, et le lecteur avec lui. On sera ainsi initié aux grands équilibres politiques de la planète (Coronal, Pontife, Roi des Rêves, Dame de l'Ile du Sommeil), on découvrira des fleuves immenses, on traversera des déserts, des contrées étranges, on voguera sur des océans démontés, on sera confronté à quelques créatures dangereuses...

Une des originalités du livre, à part que la planète n'a plus connu de conflits depuis des siècles, c'est que Valentin, au début, n'est vraiment pas chaud pour reprendre la position dont il a été spolié : il s'est mis à jongler pour gagner sa vie, il est très heureux comme ça. Mais, bien sûr, il a un Destin à accomplir, pour le bien de la planète et de ses habitants. En effet, l'usurpateur est méchant. Mais avec un fond de décence, sinon il aurait tué notre héros, et il n'y aurait pas eu d'histoire, ce qui aurait bien sûr été dommage.

Le Château de Lord Valentin est un livre assez foisonnant, avec ce qu'il faut d'aventures pour que la lecture en soit très distrayante. Il manque toutefois quelque chose pour qu'il puisse prétendre à plus : on sent trop que l'auteur a du métier, qu'il a fabriqué son livre en suivant les règles du genre. Notre héros rencontre bien sûr une jolie jeune femme (ça, c'est pour le côté émotion) ; il va parcourir des milliers de kilomètres à travers des paysages variés (il ne faut pas ennuyer le lecteur) et tenter de triompher des obstacles avec l'aide de ses amis d'origines diverses (ils ne sont pas tous humains, loin de là, il y a de l'exotisme). Pour faire bonne mesure, Silverberg a ajouté un soupçon de pouvoirs psychiques et de rêves, et le livre a été prêt à être consommé. Il a par contre eu la main très légère sur la psychologie, qui reste très primaire (le type bourru mais au grand coeur, etc.).

Une adaptation au cinéma pourrait donner un bon blockbuster, bien efficace, par exemple une trilogie dont le troisième volet serait divisé en deux parties. Sans compter les suites, de quoi occuper une bonne décennie.

Un livre très distrayant, impeccable pour des vacances.

 

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