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A. E. van Vogt
(Manitoba, Canada, 26/04/1912 - Los Angeles, Californie, 26/01/2000)
"." (suite sur Wikipedia)
- La Faune de l'espace (The Voyage of the Space Beagle, 1939-1950). Traduit de l'américain (enfin, du canadien) par Jean Rosenthal. 309 pages. J'ai Lu.
Un vaisseau spatial (appelé "fusée" dans le livre) fonce dans l'espace. A son bord, des milliers d'humains (scientifiques, militaires), toute une équipe chargée d'explorer la galaxie, et au-delà.
Il va arriver diverses aventures à nos vaillants humains.
Le roman est composé de quatre histoires (qui ont été écrites entre 1939 et 1950), mais Van Vogt a suffisamment mis de liant pour que ça sonne finalement plus comme un roman que comme un recueil de nouvelles. On sent une progression, on connaît les personnages.
Le héros
s'appelle Elliott Grosvenor. C'est un scientifique, il est tout seul dans son domaine : le nexialisme. Qu'est-ce que le nexialisme ? La page 79 nous l'apprend.
""
Concrètement, Grosvenor réfléchit plus que ses collègues scientifiques, il ne se cantonne pas à un domaine d'expertise. mais la démonstration de la supériorité de sa science est biaisée : notre héros est génial dans tous les domaines grâce à une absorption accélérée des connaissances via à l'hypnose, notamment. Bref, le nexialisme n'est pas vraiment une science, c'est juste un ensemble de moyens mis en oeuvre de sorte de connaître toutes les sciences et ainsi de pouvoir apporter des réponses aux problèmes transverses. Le nexialisme, c'est franchement fumeux.
A part ça, le vaisseau, pardon la fusée, va croiser des bébêtes (la fameuse "faune de l'espace") plus ou moins sympathiques. Des bébêtes rencontrées sur des planètes, ou bien carrément dans l'espace (si, si). Oh, le petit minet, il a l'air bien sympa ! Est-ce qu'on le fait entrer dans notre fusée ? Hmmm.... Bonne question. On hésite.
Alors, on vote. C'est aussi un peu ça, le livre : comment un groupe d'hommes (pas de femmes dans la fusée, ça porte sans doute malheur) gère les situations périlleuses et conflictuelles au beau milieu du vide intersidéral, à des années-lumière de leur base. La démocratie va-t-elle donner de bons résultats ?
Le livre a été une source d'inspiration pour Alien, le film de Ridley Scott (Van Vogt a entamé une procédure judiciaire, mais tout s'est réglé à l'amiable, moyennant le versement à l'auteur d'une certaine somme d'argent).
Outre le thème ici récurrent de la créature extra-terrestre qui entre dans la fusée et qui risque d'en prendre le contrôle, on a bien une charmante créature qui utilise les humains comme réceptacle pour sa progéniture, de façon très similaire à Alien.
Ce qu'il y a de bien dans le livre : les histoires sont efficaces, Van Vogt sait couper où il faut pour maintenir le suspens, c'est accrocheur. Le héros est très intelligent, il voit très loin, et bien sûr quand il explique ce qu'il va faire, il le dit aux autres, mais pas au lecteur, de sorte de maintenir l'intérêt. Même si finalement le lecteur se dit qu'il est trop intelligent, bodybuildé du cerveau. Tous les autres passent pour des demeurés à côté de lui.
Ce qu'il y a de moins bien : les personnages sont souvent caricaturaux.
Et les explications scientifiques sont un poil fantaisistes, mais font très sérieux :
"" (page 295).
Ah, l'effet de la gravitation sur les électrons, la bonne blague !
Le livre (ou la traduction) est un peu flou sur les millions qui devraient être des milliards, les billions qui sont on ne sait pas trop quoi (vraiment des billons ou bien une mauvaise traduction, cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Billion ). Enfin, on fait semblant d'y croire, et ça passe.
Bref, de la SF un peu vieillie, mais qui reste quand même assez efficace. Et, en lisant, on se remémore des passages du film Alien...
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