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Une journée à Bamberg. 2 août 2013.



A trois petits quarts d'heures (voire 30 minutes, selon les trains) de Nuremberg se trouve Bamberg.

"Bamberg est une ville allemande, située au sud du pays, dans le Land de Bavière et la région de Haute-Franconie.
Depuis le début de XIXe siècle, Bamberg a été rattachée à la Bavière. Ville épiscopale, troisième site historique, Bamberg abrite 2 200 monuments historiques. Les églises médiévales côtoient des maisons bourgeoises de style baroque et des édifices monumentaux.
Bâtie sur sept collines, la ville est née au Moyen Âge et a été transformée aux XVIIe et XVIIIe siècles en cité baroque par les princes-évêques.

En 1002 avec sa femme Cunégonde, Henri II choisit Bamberg comme capitale et évêché. En 1014, il est sacré Empereur du Saint Empire. L'ancien hôtel de ville du XIVe siècle est bâti sur une île artificielle de la rivière Regnitz.

Sous le règne des princes-évêques Lothaire-François de Schönborn (1693-1729) et Frédéric-Charles de Schönborn-Buchheim (1729-1745), la ville connut, à l'époque baroque, une floraison culturelle. [...]
La ville compte aujourd'hui environ 75 000 habitants.
" (Wikipedia)


"Les maisons à colombages de ses vieux quartiers et les jolies rives de ses rivières (dont l'une est en fait un canal) qui se frayent un chemin entre ses sept collines lui donnent un cachet indéniable.
Seuls 4% des bâtiments ont été détruits pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique le parfait état de la plupart des monuments. La ville doit cette chance aux brouillards fréquents qui la dérobaient aux yeux des pilotes alliés.
" (Allemagne, Guide du Routard)

Bamberg a été classé au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1993.

 

Voici la Regnitz, que l'on va traverser.

  

Nous voyons le Palais Concordia, palais baroque construit entre 1716 et 1722.
      

 

Et voici l'Hôtel de ville (Altes Rauthaus), ou plus exactement la Rottmeisterhaus : "une maison à colombages ajoutée en 1688, semble flotter sur les eaux de la Regnitz" (Guides Voir) :

Bien sûr, en fonction de la hauteur et du débit de la Regnitz, l'effet est plus ou moins spectaculaire.

Continuons.
Hegel a vécu ici, à Pfahlplätchen :
  Hegel

 

 

Et nous arrivons à la Cathédrale de Bamberg.
"La cathédrale est de style roman tardif avec quatre tours imposantes. Elle fut fondée en 1004 par l'empereur Henri II, achevée en 1012 et consacrée le 6 mai 10121. Elle fut par la suite partiellement détruite par un incendie en 1081. La nouvelle cathédrale, construite par l’évêque Othon de Bamberg, fut consacrée en 1111, et reçut au cours du XIIIe siècle sa forme romane tardive actuelle." (Wikipedia)

   

Tout au fond, c'est le choeur est.

On y trouve le groupe de la crucifixion de Justus Glesker (1649) ainsi que le tombeau papal de Clément II, qui fut pape de 1046 à 1047 et qui avait été auparavant évêque de Bamberg. "Il s'agit du seul tombeau papal sis au nord des Alpes. Ce pape était tellement attaché à Bamberg qu'il avait exprimé le voeu d'y être inhumé" (brochure).

De l'autre côté (près du choeur ouest), vers le fond à gauche se trouve la très célèbre statue équestre du Cavalier de Bamberg (XIII° siècle), qui représenterait (le doute subsiste) saint Etienne (969-1038), premier souverain de Hongrie et beau-frère d'Henri II.

    

Toujours dans le choeur ouest se trouve le fameux sarcophage d'Henri II (dit le Boiteux) et de Cunégonde, oeuvre de Tilman Riemenschneider achevée vers 1513. Il s'agit du seul couple impérial canonisé du Saint Empire romain. Il a nécessité 14 ans de travail.

 

On peut voir, sur les côtés, les épisodes de la vie de Henri et Cunégonde :

            

"Selon une légende, sans doute inspirée par les problèmes de stérilité du couple, Cunégonde et Henri n'auraient jamais consommé leur mariage. Soupçonnée d'adultère, Cunégonde se serait soumise avec succès au jugement de Dieu, consistant à marcher les pieds nus sur douze socs de charrue chauffés à blanc. Depuis, elle est vénérée par les femmes qui souhaitent préserver leur chasteté." (Guide du Routard) :
    

Vers le bas, on trouve des petits animaux :

 

Approchons-nous maintenant du Retable de la Nativité, oeuvre de Veit Stoss (1448-1533), créée entre 1520 et 1523.
"La châsse est en bois de sapin, les sculptures sont en tilleul. A l'origine, l'autel était de couleur jaune-miel, mais après les mesures prises au 19ème siècle pour mieux le conserver, il devint plus foncé." (brochure).

    

Parmi les sculptures de la cathédrale, voici La Synagogue, personnification du judaïsme : "son bâton est cassé, les Tables de la Loi lui tombent des mains et ses yeux sont bandés car elle ne reconnaît pas Dieu en tant que Messie." (brochure).


Cette statue a été rentrée en 1937 pour la protéger : on en trouve une copie à son emplacement d'origine, à l'extérieur, à droite du Portail des Princes (qui, pendant les mois d'hiver, est protégé du gel par un coffrage en bois) :

Zoom sur le tympan :

Il représente le Jugement Dernier. A la droite du Christ (donc, à notre gauche) : les Bienheureux sourient, tout va bien pour eux.
Par contre, à gauche du Christ, à droite de la photo, donc, on voit le Diable grimaçant qui emmène les damnés vers l'Enfer. "Parmi eux, un évêque, un roi, un marchand et même un pape" (extrait de la brochure).

Voci le portail d'Adam :
   
Les sculptures sont des copies, les originales ont été mises dans le cloître de la cathédrale, pour les protéger. On accède à ce cloître par le musée diocésien, juste à côté, qui présente de très nombreuses pièces religieuses (interdiction de photographier) : habits, objets, toiles... Il y a de belles choses comme on peut le voir sur le ticket d'entrée :

Mais il y a aussi beaucoup de pièces d'un intérêt plus relatif, disons.

J'y ai trouvé également une exposition temporaire pas inintéressante du tout avec des oeuvres contemporaines hétéroclites, d'intérêts divers.
Voici par exemple une sculpture de Heimo Ertl (né en 1943), "Schrecksekunde" :
ertl

 

Ressortons.
Juste à côté, la cour de l'Ancienne Résidence, qui "servait de résidence à l'empereur lorsqu'il était en visite à Bamberg." (Guide du Routard). "Sa façade à pignons sculptés, oriel, tourelle d'angle et son portail datent de la Renaissance. La très jolie cour intérieure est entourée de bâtiments gothiques à colombage, aux toits en forte pente et aux très pittoresques galeries de bois." (Guide Vert). On y trouve maintenant le musée d'Histoire de la ville.

   


Mais visitons plutôt la Nouvelle résidence, l'ancienne résidence des princes-évêques de Bamberg.

On peut visiter quelques salles parmi les 150.

              

Voici une chaise originale, convertible en prie-dieu (j'ai eu du mal à comprendre, la visite guidée était en allemand...)

Nous arrivons à la partie musée :

Il y a de nombreuses oeuvres, généralement de très bonne qualité : plusieurs maîtres anonymes, mais aussi Hans Baldung Grien, Nicolas Neufchâtel, Lucas Cranach l'Ancien...

                 

 

                     

Le Déluge (1516), de Hans Baldung Grien, était en déplacement à Münich.
baldung grien

Beau petit musée, au calme, avec un parquet qui craque.

 

En ressortant, nous regardons la jolie roseraie qui s'étend derrière la Neue Residenz.

  
"Les sculptures de Ferdinand Tietz faites en 1760 et 1761 s'inspirent de l'antiquité." (Wikipedia)

Au loin, on voit l'abbaye bénédictine Saint Michel, où nous nous allons maintenant nous rendre pour visiter le musée franconien de la bière.

Nous y voilà (en vrai, ça grimpait et le soleil tapait).

Sur le côté, en cherchant bien, on finit par trouver le musée Franconien de la bière ( http://www.brauereimuseum.de ).

"Avec ses dix brasseries, Bamberg est la capitale de la bière en Franconie. Ce musée en présente les outils et les processus de fabrication." (Allemagne, Guide Vert).

Apparemment, la spécialité de la ville est la Rauchbier (voir Wikipedia). Si j'avais mieux préparé mon voyage, j'en aurais goûtée...

Pour peu que l'on n'ait pas lu B comme bière (de Tom Robbins), une brochure en anglais permet de mieux comprendre comment on fait la bière. Les ingrédients : water (the body of beer) ; malt (the soul of beer) ; Hop - c'est le houblon - (the spice of beer) ; Yeast - c'est la levure - (the spirit of beer), mais aussi les différentes étapes de fabrication :

On voit en vrai les cuves...

             

Il y a des affiches sympas :
       

Et puis plein de chopes, de bouteille (vides), de dessous de verres...
                  

Le ticket d'entrée était d'ailleurs un très sympathique dessous de verre :
   

Ressortons dans la chaleur.

 

 

Le temps a filé, la maison d'E.T.A. Hoffmann va fermer dans quelques minutes. Plutôt que de courir, nous allons plutôt nous poser et prendre une bonne Dinkelbier (Sommerbier) rafraîchissante...

Puis, on se balade le long de la Petite Venise (Klein Venedig).
venedig      venedig

Sur le chemin de la gare (car il faut songer à repartir), en faisant un petit crochet, nous voyons la maison où E.T.A. Hoffmann a vécu de 1808 à 1813. Les horaires de visites sont plutôt serrés : uniquement du 1er mai au 31 octobre et, du mardi au vendredi, de 15 heures à 17 heures ; samedi, dimanche et jours fériés : de 10h00 à 12h00. J'imagine qu'il n'y a pas grand monde pour visiter.
C'est la maison très étroite aux teintes marron, juste au niveau de l'avant de la camionnette.

  

Pas bien loin se trouve le Théâtre E.T.A. Hoffmann, fondé en 1802, dont Hoffmann fut le directeur musical peu de temps à partir de 1808.