Littérature d'Afrique et du Moyen-Orient
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"Mahmoud Dowlatabadi (en persan : محمود دولتآبادی) né en 1940 est un romancier et acteur iranien. C'est un auteur réaliste de récits à propos de l'immigration et de la vie rurale, dont une grande partie est basée sur ses expériences personnelles. Il est né à Dowlatabad, village du nord-ouest de la province de Khorasan-e-razavi en Iran, près de Sabzevar et durant toute sa jeunesse, il a aidé son père à travailler dans une ferme et à s'occuper de l'élevage de troupeaux, tandis qu'il lisait les contes du folklore persan. Il entreprend de faire ses études au lycée de Téhéran, mais il échoue à obtenir son diplôme [parce que, précise la préface de Cinq Histoires cruelles, il n'a pas pu continuer à étudier tout en travaillant pour gagner sa vie]. Il rejoint plus tard l'atelier du drame d'Anahita. En 1975, il est arrêté et conduit en prison pour cinq ans. Dowlatabadi commence à écrire en 1960 et il publie quelques romans, nouvelles et récits. Il joue dans des pièces de théâtre. Sa première nouvelle, Au bout de la nuit, est publiée en 1962 dans le magazine littéraire Anahita. Ses deux autres ouvrages importants sont Les contes de Baba Sobhan, sujet d'un film de Massoud Kimiaei, et son roman fleuve Kelidar, rédigé entre 1977 et 1984." (suite sur Wikipedia) Le 10 août 2014, un timbre commémoratif a été émis en Iran, comme l'a signalé M.A. Orthofer sur son Literary Saloon ( http://www.complete-review.com/saloon/archive/201408a.htm#nl1 ). Pourtant, plusieurs de ses ouvrages, notamment son fameux roman Le Colonel (زوالِ کلنل) sont toujours interdits en Iran. Etonnant pays. - Cinq histoires cruelles. Traduites du persan par Michèle Brognetti. Préface de Hossein Esmaili. nrf Gallimard. 201pages. "Chez Dowlatâbâdi, ce qui nous étonne d'abord, c'est l'univers constant, immuable dans lequel l'ensemble de ses ouvrages évolue : la campagne. Le monde rural n'a été que partiellement traité dans la littérature de jadis. Avec Dowlatâbâdi, ce thème devient un sujet de prédilection, et pour la première fois une grande part de la société iranienne trouve son porte-parole. Quelqu'un qui décrit dans ses livres, d'une façon romanesque mais terriblement réelle, la vie, la souffrance, la décomposition de la campagne iranienne, la cause exacte de l'exode massif des paysans vers la cité. La quasi-totalité des ouvrages de Dowlatâbâdi s'occupe des questions urgentes de la société rurale et tribale, et finit par une fuite en direction de la ville comme unique point de salut. Autrement dit, le parcours des personnages est identique à celui de l'auteur, raconté chaque fois différemment. Si Dowlatâbâdi a dû quitter son village pour des raisons liées à ses études, les causes de fuite sont dans ses romans bien plus profondes et tragiques : la misère, l'injustice et le démantèlement de l'économie rurale." (page 13). "Dowlatâbâdi décrit la misère des petites gens sans faire de misérabilisme ; il regarde et décrit la réalité la plus naturelle sans tomber dans le piège du naturalisme ; il a un langage simple et proche des gens sans laisser la moindre place à la vulgarité [...]" (page 16). 2/ Au pied du minaret de l'imamzadé Cho'ayb (1964) 3/ La Fuite de Soleyman (1964)," [...] c'est l'injustice et le pouvoir absolu exercés par un propriétaire terrien qui sont la cause du déchirement des familles paysannes condamnées à tout perdre et tout abandonner." (préface) Encore une nouvelle extrêmement sombre. On remarque une certaine banalisation de la consommation d'opium, qui contribue à la destruction des vies. 4/ Le Voyage (1968) : dans cette nouvelle, il n'est pas question seulement de quitter la campagne pour la ville, mais d'aller bien plus loin pour trouver du travail : au Koweït. 5/ Le Vacher (1968). Nous sommes dans un village. Des "recruteurs" menacent... Qui sont-ils ? Des hommes chargés de rassembler ceux qui doivent faire leur service militaire. Une note nous apprend que le service militaire obligatoire a été instauré par Réza Shah en 1922.
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