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Peter CAMERON
(Pompton Plains, New Jersey, 29/11/1959 - )
Peter Cameron a grandi dans le New Jersey et à Londres. Il est diplômé du Hamilton College (Etat de New-York) en littérature anglaise.
En 1982, il arrive à New York, et travaille dans l'édition, puis pour des associations, notamment pour les droits des gays.
Dès 1983, il publie des nouvelles dans le New Yorker. Un recueil de nouvelles (One way or the other) sort en 1986, puis un roman l'année suivante : Année bisextile, un deuxième recueil de nouvelles en 1991, puis des romans, recueils de nouvelles, une pièce de théâtre...
Il a enseigné l'écriture dans plusieurs universités (Oberlin College, Yale...).
En 2009, sa nouvelle The End of My Life in New York est sélectionnée pour le O. Henry Prize Stories 2010.
Merci wikipedia.
Voir également le le site officiel de Peter Cameron (en anglais)
Peter Cameron n'est pas encore très connu en France. Différentes adaptations au cinéma de ses romans sont en cours. Peut-être lui apporteront-elles une notoriété méritée ?
Un jour cette douleur te servira (Someday This Pain Will Be Useful To You, 2007). Rivages, 230 pages. Traduit de l'anglais par Suzanne V. Mayoux. Il est également disponible en poche (310 pages).
Le narrateur, James, a a dix-huit ans. Il vit à New-York.
Sa mère, divorcée, tient une galerie d'art très contemporain (du style poubelles érigées en œuvres d'art : un passage bien marrant, même si le sujet n'est pas neuf). Sa grande sœur sort avec un prof marié.
James décide de ne pas aller à l'Université. La fac, ça ne sert à rien, on apprend plus de la vie. De plus, les jeunes de son âge l'insupportent. Leurs centres d'intérêts sont trop différents. Il se sent plus à l'aise avec des gens plus âgés, comme sa grand-mère.
"" (page 53).
Il a connu de rares expériences de vie en collectivité assez déplaisantes.
"" (page 54 ; la phrase est d'Ovide).
Il aimerait bien pouvoir s'acheter une maison bien tranquille, loin de New York. Bouquiner tranquillement. Il regarde sur internet ; une maison lui plaît beaucoup, avec une véranda qui me semble rappeler celle de sa grand-mère (est-ce aussi pour cela qu'elle lui plaît, la maison ?).
Sa mère tente de le convaincre d'aller à l'Université. Elle parle notamment de la fille d'une amie :
"- [….] " (page 61).
James montre de la réticence, et trouve bizarre qu'on puisse "".
Sa mère lui reproche d'être si réticent à éprouver "" (page 61).
Personnellement, cela m'a fortement rappelé mon entretien avec une psy en première la fac (on y passait tous, ça devait l'occuper, la psy) : "Vous êtes blasé" fut son diagnostic. Ha, ha, ça me fait encore rire.
Mais revenons au roman.
Qu'est-ce qui enthousiasme James ?
"r".
On comprend encore mieux le décalage qui peut exister avec ses petits camarades.
Mais il y a également un décalage avec le milieu intello New-Yorkais. Discussion avec sa sœur :
"" (page 189).
Sentiments de décalage par rapport aux ploucs, par rapport au snobisme bien-pensant intellectuel (la galerie d'art, l'Université), par rapport aux centres d'intérêts des jeunes de son âge. Peur de l'inconnu, peut-être, ou plutôt de rater quelque chose.
"" (page 200).
C'est un gros problème. Si tout est prédéterminé, cela pose problème (Jacques le Fataliste en sait quelque chose), et si cela ne l'est pas, c'est le hasard qui fait peur. Peut-on avoir la liberté sans le hasard ?
James espérait que le monde des adultes serait différent de celui des ados, que "" (page 216).
Mais non. Les adultes sont pareils, ont des lunettes de marque… ils suivent le "conformisme imbécile" (que l'on a pu voir sur des publicités en France, qui incitaient les millions de Français à affirmer leur personnalité unique en portant tous la même marque).
Et le pauvre James ne connaît pas encore le monde de l'entreprise…
Enfin, il en a eu un aperçu :
""
Un très bon roman, assez triste (mais apaisé ?), qui rappelle par moments L'Attrape-Cœur (dégoût similaire de la bêtise et du snobisme).
D'autres ne le trouve pas triste, car c'est vrai qu'il y a souvent de l'humour.
Week-end (The Week-end, 1995). Rivages. 191 pages. Traduit de l'anglais par Suzanne V.Mayoux.
Ce roman, le deuxième de l'auteur, commence par deux citations dont celle-ci, de Rose Macaulay : "[...] ".
Et le livre commence.
"" (page 11).
Marianne barbote dans l'eau de la rivière.
"" (page 12).
Marianne et son mari John habitent une maison à quelques kilomètres de New-York. Elle se fait du souci pour leur enfant, Roland, qui lui paraît trop calme : est-il normal ?
"" (page 42).
John semble fuir ces soucis, et les problèmes de la vie en général, en jardinant, et en faisant des trucs curieux dans le jardin.
Ils attendent la venue de Lyle pour le week-end. Lyle, c'est le petit ami du frère de John, Tony. Lyle a vécu plusieurs années avec lui, jusqu'à sa mort. Il a dit qu'il amènerait quelqu'un. Ce quelqu'un, c'est son nouveau petit ami.
"- [...] " (pages 17-18).
Lyle est l'auteur d'un livre qui a remporté un certain succès : Néo-ci, néo-cela : essor et chute de la peinture contemporaine. "" (pages 21-22).
Le nouveau petit ami de Lyle est peintre. Est-ce un bon peintre ? De toute façon "Ma théorie, c'est qu'il ne peut plus y avoir de bons peintres, puisque nous avons assisté à la mort de la peinture", dit Lyle (page 71).
Mais voici Marianne qui arrive en voiture pour chercher Lyle et son ami, à la gare.
"" (page 64).
Mais oui, bien sûr.
Sous le week-end tranquille une tension va sourdre, les souvenirs remonter, des paroles malheureuses être échangées...
Ce roman a été adapté au cinéma par Brian Skeet en 1999 avec notamment Gena Rowland et James Duval.
Un bon roman (mais un gros cran en-dessous de Un jour cette douleur te servira) qui dissèque les peurs de chacun des personnages. En fait, le livre ressemble à une pièce de théâtre : dialogues très nombreux et très vivants, action ramassée dans l'espace et le temps.
A titre de comparaison, il serait intéressant de lire A Thing of the Past (2005), une pièce de théâtre de Peter Cameron.
Autres livres :
- One Way or Another (recueil de nouvelles) (1986)
- Année bisextile (Leap Year,1988)
- Far-flung (nouvelles, 1999)
- The Half You Don't Know: Selected Stories, 1983-present)
- Andorra (Andorra, 1997)
- Là-bas (The City of Your Final Destination, 2002)
- Someday This Pain Will Be Useful To You (roman) (2007)
Adaptations au cinéma :
- The Weekend, 1998. réalisé par Brian Skeet avec notamment Gena Rowland et James Duval.
- The City of Your Final Destination, réalisé par James Ivory, adapté par Ruth Prawer Jhabvala, avec Anthony Hopkins, Laura Linney et Charlotte Gainsbourg, va enfin bientôt sortir (il y a eu de gros retards). Il a été notamment présenté à Cannes en mai 2009.
- Andorra, en préparation.
- Une option sur "Un jour, ta douleur te servira" a été prise par une boîte de production italienne. Le film pourrait être mis en scène par un certain Roberto Faenza.
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