Littérature Japonaise
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- Le Conte du coupeur de bambous (Taketori Monogatari, X° siècle). Traduction de René Sieffert, Publications Orientalistes de France, 94 pages. Voici le début du conte :
Or, parmi ces bambous, il y en eut un dont le pied jetait un vif éclat. Intrigué, le vieillard s'approcha et vit que la lumière provenait de l'intérieur de la tige. Il l'examina : il y avait, assise là, une personne humaine, haute de trois pouces, d'une extrême beauté. Et voici ce que dit le vieillard : Et de la confier à la vieille son épouse afin qu'elle la soignât. Sa beauté était infinie. Et, comme elle était minuscule, ils la couchèrent dans un panier." (pages 9-10)
La petite Kaguya grandit très vite, de façon surnaturelle. Rapidement, la nouvelle de son incroyable beauté se répand. Nous arrivons ainsi dans la deuxième partie du conte : comment départager les prétendants ? A propos de Kaguya : "On reproche souvent à ce personnage de manquer d'humanité. Mais c'est précisément dans la mesure où elle serait humaine qu'elle serait fausse. Et c'est une des meilleures réussites de l'auteur que d'avoir fait d'un personnage de conte de fées cette belle et distante figure." (page 87). Dans la troisième et dernière partie, on apprendra quelle est l'origine de Kaguya. Cette partie est spectaculaire, mais m'a paru un peu accolée au reste de l'histoire, un peu tirée par les cheveux, et pas très logique.
Un conte qui se lit avec grand plaisir, intéressant et souvent surprenant.
Voici la bande-annonce du très beau film de Takahata Isao :
Kon Ichikawa a également réalisé un Taketori Monogatari en 1987. Voici une scène du film, qui se situe vers la fin (Kaguya y révèle ses origines) :
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