Littérature Japonaise
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Deux versions : une chez Connaissance de l'Orient (Gallimard Unesco), et chez Picquier
- Notes de ma cabane de moine (Hōjōki , 方丈記 ; 1212).
2/ Chez Picquier, ce texte fait partie de "Mille ans de littérature japonaise. Anthologie du VIII° au XVIII° siècle". Il s'agit d'une traduction de Ryôji Nakamura et René de Ceccatty. 20 pages.
"Le livre se compose, peut-on dire, de deux parties. Dans la première, l'auteur décrit les troubles et les calamités qui vinrent frapper le pays de son vivant. En effet, Kamo no Chômei vivait dans une époque de grandes transformations politiques et sociales qui marqua la fin du pouvoir de l'aristocratie de Kyôto et le début du gouvernement par les guerriers. Minamoto no Yoritomo ne fonda-t-il pas son gouvernement shogunal en 1192 à Kamakura, loin de l'ancien centre administratif ? À ces bouleversements humains s'ajoutèrent des calamités naturelles. Kamo no Chômei ressentit particulièrement la fragilité des choses humaines. Dans la deuxième partie du Hôjôki, il raconte donc et exalte la vie paisible d'un homme qui a abandonné le monde. Il se fait ainsi le précurseur d'une riche tradition de la littérature des reclus du moyen âge." (Shigeo Kawamoto, introduction, pages 261-262, version Gallimard). L'introduction chez Picquier est plus technique : "Kamo no Chômei gardait sur lui Ojôshû de Genshin. Hôjôki se situe précisément à mi-chemin entre l'amidisme que soutient l'enseignement de Genshin et l'élaboration théorique du bouddhisme zen de Dôgen, et entend mettre un terme à la tradition culturelle de la cour (dont Kamo no Chômei garde cependant un souvenir nostalgique)." (page 214)
Sur ce, le transfert de la capitale "à Fukuhara, une partie de la ville de Kobé actuelle" (nous dit une note dans l'édition Gallimard) est décidé. Les fonctionnaires, et beaucoup d'autres gens, partent.
Les bâtiments s'effondrent...
Parenthèse : il semble qu'un proverbe japonais dise : "Les choses les plus effrayantes sont les tremblements de terre, le tonnerre, les feux, et les pères". Illustration :
(trouvé sur http://pinktentacle.com/2011/04/namazu-e-earthquake-catfish-prints/ )
Il semble, dans la mesure du possible, heureux dans son ermitage... Néanmoins, à la toute fin du texte, une interrogation surgit :
Le texte de Candau finit par : Il n'y a pas d'équivalent chez Nakamura/Ceccatty...
Egalement disponible en français :
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