Littérature Japonaise
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- Les Mystères de Yoshiwara (Yoshiwara tebikigusa, 2007) Traduit par Didier Chiche et Shimizu Yukiko en 2011. 296 pages. Philippe Picquier. Le roman se déroule à Edo, au début du XIX° siècle. Le titre de chaque chapitre indique qui parle. On commence ainsi par "O-Nobu, patronne de la maison de thé Aux campanules". Il faut en effet pouvoir se faire recommander par une maison de thé extérieure à Yoshiwara pour être reçu dans un établissement prestigieux du Quartier. Lorsque l'on a lu précédemment Courtisanes du Japon, une grande partie du livre est une mise sous forme de roman d'éléments déjà connus. Les sources sont visiblement les mêmes. Genroku, intendant de la Maison de l'Oiseau Blanc, parle des courtisanes, de leurs préférences parmi les clients : L'homme mystérieux poursuit son enquête. Il oriente la conversation. Le lecteur obtient ainsi des indices parcellaires.
Le lecteur n'est pas beaucoup plus avancé, mais c'est le jeu ! Pourquoi y a-t-il tant de complications (les trois rencontres, la courtisane faisant la tête pendant les deux premières...) ?
Comme le dit un batelier : "Mais le fait est que ce monde-là est plein de mystères : plus encore qu'au théâtre !" (page 207) "Comme je vous l'ai dit, une courtisane est bien à plaindre. Plus elle acquiert de prestige, plus les factures grimpent. Il lui faut évidemment s'occuper des assistantes et des apprenties, il lui faut arroser l'entremetteuse ou les gars de pourboires quotidiens pour qu'ils l'aident en toutes circonstances : disons que nulle part l'argent n'a autant de place qu'ici." (page 228). Un roman intéressant, instructif (quand même nettement moins quand on avait déjà lu Courtisanes du Japon, évidemment, mais il y a tout de même des éléments nouveaux). L'enquête sert de prétexte à une visite en profondeur de Yoshiwara. On peut lire une cinquantaine de pages du roman sur : http://www.editions-picquier.fr/auteurs/fiche.donut?id=357 Pour finir, il y a une toute petite faute à corriger pour la version poche à venir "[...] mais ça ne manquait pas de d'allure" (page 176). Une petite faute en près de 300 pages, ça n'est évidemment pas bien grave (j'ai dû en faire plus sur cette page).
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