Littérature Japonaise
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"Avant de devenir écrivaine, elle exerce les métiers d'agent immobilier et d'enseignante dans une école de rattrapage. En 1987, son premier roman intitulé Angel Egg, remporte le prix Shosetsu Subaru du nouvel écrivain, se vend à plus d'un million d'exemplaires et est adapté au cinéma par Shin Togashi en 2006. Murayama continue à publier, notamment Comment faire un délicieux café (Oishii kohi no irekata). Elle remporte le prix Naoki avec Voyage à travers les étoiles (星々の舟, Hoshiboshi no fune, 2003). En 2009, son roman Double Fantasy (ダブル・ファンタジー), sur une femme mariée qui a des aventures sexuelles, remporte trois prix, dont le prix Shibata Renzaburo. - Hanayoi - La chambre des kimonos (Hanayoi, 花酔ひ , 2012). Roman traduit du japonais par Jean-Baptiste Flamin. 379 pages. Presses de la Cité. "Bien que fille unique des gérants de ce commerce ouvert depuis trois générations, Asako, jusqu'à récemment, n'avait eu aucune envie d'aider sa famille à le faire tourner, et encore moins de le reprendre. Elle avait grandi au milieu des kimonos, mais de nos jours, en dehors des cérémonies importantes, quasiment plus personne n'en portait." (page 9).
"A la différence des vêtements occidentaux, les kimonos sont fabriqués à l'aide d'un unique morceau d'étoffe travaillé, le tanmono. Aucune pince, aucun pli, aucun rentré dans le costume japonais. Mais cela suffit pour qu'un même habit présente un aspect radicalement différent selon la carrure ou la taille de qui le revêt." (page 15). Il y a parfois des phrases bizarres. Ainsi, à un moment Asako reçoit un coup de téléphone : c'est Masataka, l'homme du deuxième couple, qui l'appelle parce qu'il a des kimonos anciens à vendre (c'est ainsi que les deux couples vont être mis en relation) : "À en juger par sa voix, il devait avoir un peu plus de quarante ans." (page 33). Evaluer l'âge à quelques années près grâce à une voix entendue au téléphone, c'est du grand art.
Du côté de Masataka, qui travaille rappelons-le dans une entreprise de pompes funèbres, les affaires vont bien : "Dans une société japonaise vieillissante, l'industrie avait pour premier avantage de ne pas souffrir du manque de clientèle. Peu importe la dureté de la crise économique, les gens continuent d'offrir des funérailles dignes de ce nom à leurs morts. De plus, une famille endeuillée marchande rarement le montant des obsèques." (page 47).
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