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YOSHIDA Genjiro
(24/11/1886 - 21/05/1956)
Romancier, essayiste...
Il entre à l'Université Waseda en 1905 et fait ses classes d'officier pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905). Son diplôme en poche, il se consacre à la littérature.
Il a beaucoup écrit, mais il n'y a quasiment pas de traductions dans une langue européenne, et les éléments biographiques en anglais ou en français sont bien rares. Et même plus : la page japonaise de wikipedia qui lui est consacrée n'a pas une partie biographique bien étoffée. Ce n'est vraisemblablement pas un auteur majeur... ou bien sera-t-il remis un jour à une meilleure place ?
S'il est tout de même un peu connu, c'est grâce à Masumura Yasuzo, qui a porté à l'écran la nouvelle La Femme de Seisaku.
La Femme de Seisaku (Seisaku no tsuma, 1918). Traduction de Hiroto-Kano et Ana Lazarée. Stalker Editeur. 62 pages.
"" (page 5).
Le père d'Okané, très pauvre était parti avec sa famille pour travailler sur un chantier naval à Nagasaki, et sa fille Okané, à quatorze ans, avait été mise en "apprentissage" pendant deux ans, à la suite de quoi elle était devenue la maîtresse d'un riche marchand.
"" (page 7). Puis, l'amant est meurt, et Okané hérite de la fortune.
Elle revient alors au village avec, forcément, une mauvaise réputation.
"" (page 11).
Seisaku change, pour les améliorer, les méthodes de travail du village. Il motive les gens, donne l'exemple (il aurait fait un bon héros soviétique, finalement).
La famille de Seisaku n'est pas très enthousiaste à l'idée du mariage qui va survenir, d'autant que les bons partis ne manquent pas pour Seisaku, jeune et travailleur.
Mais les deux jeunes gens s'aiment.
Toutefois, bientôt se profile à l'horizon l'ombre de la guerre russo-japonaise...
Une nouvelle un peu tordue, vraiment pas mal du tout. On sent bien l'hostilité des villageois vis-à-vis d'Okané, et en même temps la convoitise, la jalousie... La violence, physique ou morale, risque d'éclater à tout moment.
Et les descriptions de la nature sont bienvenues.
On comprend que Masumura Yasûzo (le fameux réalisateur de la Bête aveugle, Tatouage, l'Ange rouge...), l'ait porté à l'écran en 1965 (et il semble que Kaneto Shindô ait travaillé au scénario), même si la quatrième de couverture d'Ana Lazarée, qui en fait quand même un peu trop ('"") dit que "". Il est vrai que l'on n'est pas chez Edogawa Ranpo, mais quand même.
Ce qui est amusant, c'est que le goût très marqué du retour à la ligne que l'on note sur la quatrième de couverture se retrouve dans le texte.
Goût personnel de la traductrice ?
Peut-être.
La Femme de Seisaku avait semble-t-il déjà été adaptée par un certain Murata Minoru en 1934 (source : Le Cinéma Japonais, par Donald Richie, Editions du Rocher, page 96).
On notera pour finir plusieurs petites fautes de traits d'union, d'accents ou de virgules (se nettoyer de "ses tâches" - au lieu de taches, ou alors je n'ai pas compris -, page 28 ; "après midi", page 52, etc) dans le texte, mais sans que ce soit vraiment gênant.
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