- dictées
- littérature
- listes
- liens recommandés
-> retour
Littérature latino-américaine <-
Autre littérature :
Littérature japonaise
retour
page d'accueil
|
NETTEL Guadalupe
(Mexico, 1973 -)
Guadalupe Nettel est née à Mexico en 1973.
Elle vit à Barcelone.
Elle est souvent considérée comme l'un des écrivains latino-américain à suivre.
- L'Hôte. (El Huésped, 2006, traduit de l'espagnol par Marianne Millon). Actes Sud. 234 pages.
La photographie de couverture est de Manuel Avarez Bravo, El ensueno (Le Songe, détail, 1931).
Voici la photographie originale :
" [...]" (page 17).
Le livre commence plutôt bien. On pense à des oeuvres de SF (on peut citer la nouvelle Le Parasite, d'Arthur C. Clarke).
"" (page 17).
Voyons...
Dépouiller des dons les plus cachés... Que veut-elle dire par là ? On ne le saura malheureusement pas. Ou alors je n'ai pas compris. Ils devaient être vraiment bien cachés, ses dons.
Ça continue pas mal : "" (page 18).
"" (page 25).
Ana, la narratrice, a 10 ans. Son frère adoré, Diego, en a 9. La Chose, dès le début du livre, s'en prend au frère. Comment exactement ? Ce n'est pas clair. Un peu comme une possession, un sortilège. Ce qui n'a rien à voir avec une "simple" personnalité qui cherche à prendre le dessus. On est là dans le domaine du fantastique.
"[...] " (page 28).
Oui, il est bien écrit "" Eh bien, je n'ai pas compris pourquoi. Là encore, au vu de la fin, ce n'est pas clair.
Ce qui est clair, par contre, c'est que l'auteure s'est bien rendu compte qu'elle ne pourrait pas tenir tout un roman sur la guerre entre Ana et La Chose. Dès la page 70, sous couvert de nous parler de cette lutte, des préparatifs, l'histoire dévie.
La Chose semble craindre la lumière ? Il faut donc qu'Ana en sache plus sur les aveugles (on avait bien dit que l'histoire n'était pas claire). Et exit La Chose, pour longtemps. Oh, elle est toujours là, en fond, Guadalupe Nettel nous le rappelle de temps à autres. Mais concrètement, que fait-elle, cette Chose, passé le début du roman ? Rien.
Le livre pourrait aussi bien parler d'autre chose (et c'est peut-être de cela qu'il parle) : l'acceptation de son "vrai moi"(si cela a une signification), même si, pour cela, il faut quitter la société telle qu'elle existe (il faut avoir lu le livre pour comprendre, ou bien avoir parcouru la quatrième de couverture, bien bavarde, comme d'habitude).
Le livre commence par "Un grand merci à mon amie Svetlana Doubin pour sa fine relecture".
Soit. Alors, je m'interroge. Page 87, Ana sort de l'institut où elle travaille. On lit : "".
Stupeur du lecteur. Jusque là, elle y allait à pied, vu que c'est près de chez elle. Page 184, on lit d'ailleurs : "J'arguai que je n'avais pas le permis [...]".
Qu'est-ce à dire ?
Que le livre, qui paraît simple (mais pas clair) est en fait une brillante alternance de personnalités, sans que le lecteur (enfin, moi) ne s'en aperçoive ?
Mais non... La Chose n'aurait pas pu s'acheter une voiture sans que notre héroïne ne le sache, quand même ?
Et, encore une fois, au vu de la fin, que je ne peux pas rapporter ici, pourquoi l'auteur écrit, au début, "" ?
Je n'ai pas compris. J'espère tout de même qu'il y avait vraiment quelque chose à comprendre, et qu'il ne sagit pas juste d'une histoire, certes bien racontée, mais bancale.
illustration de
couverture de Nicoletta Ceccoli
- Pétales et autres histoires embarrassantes. (Pétalos y otras historias incomodias, 2008). Nouvelles traduites de l'espagnol en 2009 par Delphine Valentin. 142 pages. Actes Sud. La quatrième de couverture dit que ce recueil a obtenu, au Mexique, les Prix Gilberto Owen et Antonin Artaud.
Le recueil de six nouvelles commence par deux citations :
"Etres imparfaits vivant dans un monde imparfait, nous sommes condamnés à ne jamais connaître que des miettes de bonheur." Julio Ramon Ribeyro, La Tentacion del fracaso
"- En quoi consiste la beauté du monstre ?
- Dans le fait qu'il l'ignore." Mario Bellatin.
1/ Ptôse (19 pages)
Le père du narrateur est photographe. À la suite d'un accord avec un chirurgien parisien spécialisé dans les paupières, il photographie ses clients, avant et après l'opération. Le narrateur s'y est mis aussi, il aide son père.
"" (page 17). Le narrateur est fasciné par "" (page 17)
Après l'opération : "" (pages 18-19)
Très bonne nouvelle, la fascination, quasiment le fétichisme, d'une partie du corps fait penser à
Ogawa Yoko.
2/ Transpersienne. Petite nouvelle (5 pages), pas mal écrite, sur du voyeurisme. Ça se lit sans ennui.
3/ Bonsaï (25 pages). La narrateur est un homme marié qui a l'habitude de se "" (page 37). On est donc au Japon. "" (page 37).
Un jour, il va se mettre à s'intéresser aux plantes, et cet intérêt va changer sa façon d'être, son comportement, sa vision des autres.
Très bonne nouvelle.
4/ L'Autre côté du quai.
"" (page 65). La narratrice se replonge dans un souvenir, pas très intéressant au bout du compte. 19 pages, c'est un peu long.
5/ Pétales. La nouvelle qui donne son nom au recueil.
Un homme fréquente les toilettes pour dames des restaurants dans lesquels il n'est même pas client. Il parvient à s'y introduire, ni vu ni connu, et il examine les traces laissées. "[...] ". (page 89).
15 pages très, très longues. Pris d'ennui, les divers relecteurs ont dû penser à autre chose : "[...] [...]".
6/ Bézoard.
Cette nouvelle, comme d'autres, s'ouvre par une citation (le recueil était déjà placé sous le signe de deux citations, ça fait peut-être beaucoup, mais bon) : "" Ambroise Paré, Les Discours.
C'est le journal de la narratrice, dont le plaisir pathologique consiste à s'arracher les poils, cheveux et autres, si possible avec la racine, miam.
Elle est dans une clinique psychiatrique. Elle raconte son plaisir, comment elle en est arrivée là.
C'est beaucoup trop long : 38 pages pour pas grand chose. "". (page 118). Il faut aussi de la patience de la part du lecteur.
Est-ce que toutes ces histoires peuvent vraiment être qualifiées d'embarrassantes ? Pas sûr. On ne voit pas toujours pour qui ce serait embarrassant. Enfin, ça fait une jolie deuxième ligne sur la couverture.
Le recueil serait très bien avec les seules trois premières nouvelles.
Apparemment, Guadalupe Nettel a du mal à tenir la distance sur des textes un peu longs. Si ce qu'elle a à dire ne permet pas d'allonger la sauce, pourquoi le faire et gâcher ainsi des textes ? C'est vraiment dommage, car elle semble avoir du potentiel.
- Retour
àla page Littérature latino-américaine -
|