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José Emilio Pacheco
(Mexico, 30/06/1939 - Mexico, 26/01/2014)
José Emilio Pacheco en 1989, photo de Rogelio Cuéllar.
"" (Wikipedia)
Il a également reçu le prix Octavio Paz en 2003 et, en 2004, le prix Pablo Neruda.
Il est considéré comme l'un des poètes mexicains les plus importants de la deuxième moitié du XX° siècle.
Il a écrit plusieurs scénarios pour Arturo Ripstein : Le château de la pureté (1973), El santo oficio (197), El lugar sin límites (1978).
En couverture : Combas, Le Pianiste, 1987.
- La Lune décapitée (El viento distante, 1963-1969). Nouvelles traduites de l'espagnol (Mexique) et préfacées par Gérard de Cortanze. 120 pages.
"" (Gérard de Cortanze, introduction, page 15).
Le recueil commence par une citation de Henry James : "".
Le Parc (8 pages) est la première nouvelle :
"" (pages 23-24).
Voici l'heure de se coucher. "" (page 25).
Une très bonne nouvelle, réaliste et cruelle.
La nouvelle suivante, Après-midi d'août, n'est pas mal non plus, légèrement expérimentale avec quelques retours à la ligne peu habituels.
La troisième nouvelle, Le Vent distant, a une fin très bizarre.
Puis vient Parc d'attractions, nouvelle composite qui flirte avec le fantastique, avec un soupçon de Borges (pour la fin, surtout).
Voici un passage dans lequel une maîtresse d'école entre dans le jardin botanique du parc d'attractions à la tête d'une file d'élèves :
"" (pages 42-43).
C'est curieux, un peu cauchemardesque, assez original.
La nouvelle qui suit, la Captive, est plus classique, mais pas mauvaise.
Les deux nouvelles suivantes (Le Château et Achéron) ont une construction similaire, qui était déjà celle d'Après-midi d'août : une fin dans laquelle le protagoniste principal, après de grands espoirs, ressent de la honte.
On est à la page 66, c'est-à-dire en gros à la moitié du recueil.
Et c'est là que ça se gâte vraiment.
La Reine m'a ennuyé un peu comme Moralités Légendaires (de Laforgue) : 12 pages interminables.
Puis La Lune décapitée : il doit me manquer pas mal de références de l'histoire mexicaine pour la comprendre.
Tu ne comprendras pas est une métaphore un peu trop évidente sur les rapports de violence entre les hommes ; Civilisation et barbarie mixe les époques de violence jusqu'à les fusionner ; Quelque chose dans l'obscurité montre un voisinage qui a du mal à accepter les nouveaux arrivants ; dans Jéricho, là encore on a le rapport animaux/hommes (mais bon, elle ne fait que 2 pages).
Les nouvelles du recueil mettent en scène la violence des hommes à travers des courts textes où le réel finit souvent par devenir légèrement absurde. Souvent, Pacheco prend une situation et la transpose, de sorte d'en faire ressortir l'horreur (que l'on ne ressentirait pas aussi fortement sinon, du fait que nous y sommes habitués) : animaux/hommes, ou bien monde de l'enfance/monde des adultes, ou encore situation du passé/situation actuelle (Civilisation et barbarie).
Le grand nombre de nouvelles (13 qui occupent 100 pages au total), et leur faible pagination font qu'on ressent un petit côté répétitif à la limite du procédé, un manque de matière. Il ne faudrait conserver que les premières nouvelles du recueil et, si on ne devait en garder qu'une, ce serait la première, Le Parc, qui est finalement à part.
Peut-être devrais-je tenter un roman (Batailles dans le désert ou Tu mourras ailleurs).
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