Littérature Russe et d'Europe centrale
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(Ouelen, URSS, 08/03/1930 - Saint-Petersbourg, 14/05/2008)
Ioury Rythkeou est "un écrivain tchouktche dont la langue d'écriture était à la fois le tchouktche, sa langue maternelle, et le russe. Il est considéré comme le père de la littérature tchouktche. Après sept ans de scolarité à Ouelen, [...] il décide alors de rejoindre la ville fondée par Pierre le Grand par ses propres moyens pour y poursuivre son éducation. Pendant plusieurs années, il occupe différents boulots afin de s'offrir le voyage et de quoi vivre sur place : il est tour à tour matelot, chasseur et débardeur ; il participe aussi à une expédition géologique. [...] Rytkheou suit les cours de la faculté de philologie de l'université d'État Jdanov [à Leningrad] de 1949 à 1954. [...] C'est en 1953 qu'est publié son premier recueil de nouvelles en russe [...] intitulé Les gens de notre rive (traduit du tchouktche [...]). [...] . Une fois son diplôme en poche, il vit quelques années à Magadan. [...] Il retourne ensuite à Leningrad, qu'il ne quittera presque plus jamais. Il voyage cependant beaucoup : il a la chance de se rendre régulièrement dans de nombreux pays du monde au sein de délégations artistiques et culturelles. Grâce à sa maîtrise de la langue anglaise, il est quelquefois invité dans des universités américaines. Il travaille aussi un certain temps pour l'UNESCO. Après la chute de l'URSS, les œuvres de Rytkheou ne sont plus publiées dans les anciennes républiques soviétiques. En situation difficile, l'écrivain exprime son intention d'émigrer aux États-Unis. Cependant, il fait la rencontre, via Tchinguiz Aïtmatov, de l'éditeur allemand Lucien Leitess, qui devient son agent et signe avec lui un contrat pour l'édition de ses œuvres en allemand. À partir de ce moment-là, ses livres sont traduits dans de nombreux pays (France, Finlande, Pays-Bas, Italie, Allemagne, Espagne, Japon, etc.).
- Quand partent les baleines.
Traduit du russe en 1982 par Monique Salzmann Publications Orientalistes de France. 113 pages.. "Il était donc dans la logique de l'oeuvre de Rytkheou de retourner aux origines, de retrouver les lettres de noblesse, le mythe de fondation du peuple de la mer, qui célèbre les noces, puis la séparation, de l'homme et de la nature." (préface, page 10). La baleine se métamorphose en homme, nommé Rèou. Chaque fin de journée, il repart. Cette force, celle qui a transformé la baleine en homme, c'est le Grand Amour. Ce terme, pompeux (ça "sonne" un peu comme du Paulo Coelho), reviendra souvent.
Dans la deuxième partie, nous avons quitté le conte fondateur un peu naïf. Il y a une certaine originalité dans cette partie, c'est plus intéressant.
Dans la troisième partie, on s'éloigne toujours plus de la nature. Le texte paraît alors un peu forcé et semble prendre des accents de conte moderne, négatif.
On trouvera en ligne (format pdf) un article de Rythkéou dans le numéro de février 1976 de Le Courrier (mensuel publié par l'Unesco), à partir de la page 24 : http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000748/074819fo.pdf
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