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19 - 26 avril 2010.


Gênes (19/04/2010 au 21/04/2010)

De Nice, où je me trouvais alors, étant parti de Paris quelques jours plus tôt en échappant à la grève SNCF, et anticipant une éruption en Islande, je parvins à Vintimiglia... le temps de sortir de la gare, on a une petite demie-heure.
Passés quelques magasins, au loin, on voit un pont. Allons-y de là, on a vue sur les montagnes d'un côté....

et de l'autre, la mer.

Mais ce n'est pas tout ça, le train pour Gênes (Genova) va bientôt partir, en fait il est déjà arrivé.
Dans le compartiment, après un moment de tranquillité, un couple d'Allemands monte, ils chuchotent.
Plus tard, une famille Italienne entre dans le compartiment : un couple et leur enfant, turbulent. Le gosse, tout fier, montre qu'il sait compter jusqu'à 10 en anglais. Le père, lui, montre qu'il sait compter jusqu'à Zehn. Tel père, tel fils, en somme.
Ah, on est arrivé, il faut descendre.

Gênes, donc. 648 000 habitants, et une de ce villes qui a plus de montées que de descentes.

On voit l'ascenseur pour les handicapés. Etre en fauteuil roulant dans une telle vite, ça doit être l'enfer.

Mais prenons de la hauteur. Rien de tel pour voir la forme d'une ville. On remontera sur ces hauteurs. Là, j'avais grimpé. Plus tard, je m'y retrouverai par hasard (si, si).
Approchons-nous du bord. Nous sommes à la Piazza del Portello. Les photos ne rendent que pauvrement ce que c'est en vrai : un enchevêtrement de toits, un incroyable embrouillamini. Il paraît qu'il faut arriver à Gênes par la mer pour bien comprendre la forme d'amphithéâtre. La place est comptée, les maisons montent les unes sur les autres.

          

Ah, là, c'est moi. On m'a demandé de photographier, en échange on m'a proposé de me portraiturer. Pourquoi pas. Que faire de ses mains ?

Baladons-nous un peu, tiens.

Contrairement à tant d'autres villes, ici tout ne semble pas fait pour le touriste.

N'empêche que c'est bien fléché.

Et il vaut mieux : les petites rues sont aussi embrouillées qu'elles en ont l'air d'en haut. De jour, ça va encore. De nuit, ça fait coupe-gorge.
Au milieu de la vieille ville, il y a des tunnels pour les voitures, et un souterrain pour les piétons.

Mais poursuivons.
  

Ah, l'opéra. Regardons le programme.

Pas très original...

Nous sommes arrivés à la jolie Piazza de Ferrari.

  

Allons maintenant à la Cattedrale di San Lorenzo.
"Elle affiche une belle façade gothique en marbre polychrome, à bandes noires et blanches alternées, motif typique de la ville." (Guide du Routard)

  

L'intérieur :
  

      

Visitons le musée du Trésor.
Voici le Sacro Catino, "coupe hexagonale en verre soufflée que la légende présente comme le Saint-Graal" (Guide du Routard). Ce Graal est très différent de celui que l'on a pu voir dans Indiana Jones.

Nous sommes maintenant devant le Piatto di san Giovanni Battista (plat en calcédoine sur lequel la tête du saint aurait été présentée à Salomé) :



Croix byzantine :

 

Illustrons un instant le caractère pentu de la ville.

Et admirons le talent des conducteurs italiens. Se garer est parfois un exploit !

 

Entrons maintenant dans la Chiesa del Gesù, église édifiée en 1589.

"Explosion baroque tout en stucs et dorures, l'élise regorge de coupoles et ses marbres polychromes donneraient presque le tournis." (GéoGuide Italie du Nord).
Effectivement, les anges sortent quasiment du décor (voir tout en haut) :

Cette église héberge deux Rubens : La Circoncision (1605), et Saint Ignace guérissant une possédée (1620). Désolé pour la photo floue...

      

En reprenant la balade, on arrive jusqu'à la Porta Soprana, porte orientale de Gênes, un des seuls vestiges des remparts du XII° siècle. Tout près se trouve la maison de Christophe Colomb, où il est censé être né.
Christophe Colomb est bien sûr une gloire de la ville : il y a jusqu'au beurre de mon petit déjeuner qui portait son nom...

Allons maintenant au port.
En 1992, pour le 500 ° anniversaire de la découverte du Nouveau Monde, le port a été fortement réaménagé par Renzo Piano. "Le célèbre architecte a su reconvertir l'ancien port en déclin en un espace multifonctionnel piétonnier souvent cité en exemple." (Géoguide).
En fait, on ne voit quasiment pas, depuis le port, le symbole de la ville, la Lanterna (le phare), un peu excentrée.
On l'aperçoit ici :

Bref, le port :

  

Zoom sur une serre originale :

Et voici le Bigo :


Il sert notamment d'ascenseur pour voir la ville de haut :

On trouve aussi le plus grand aquariumd'Europe, un centre commercial, etc.

En repartant par des petites rues...
  
...j'essaye de prendre un sous-terrain pour éviter de faire un détour, et je me retrouve à prendre un ascenseur. Et je me trouve de nouveau à la Piazza del Portello, avec une jolie lumière de fin de journée.

 

Drôle de ville, Gênes. Je voulais acheter des timbres. J'ai donc une idée géniale : aller à la poste.
Là, il faut que je prenne un papier avec un numéro pour attendre (il y a du monde). J'appuie sur le symbole du timbre. Un papier sort : "ce service n'est pas disponible".
Allons bon ! Pas de timbres à la poste, la bonne blague.
Qu'à cela ne tienne, j'appuie sur un autre symbole, et hop, je me retrouve à parler avec une petite dame d'un service financier, qui me dit que ce n'est pas là, qu'il faut appuyer sur le bouton qui me dit que le service n'est pas disponible.
Très bien, je recommence avec un autre service, hop, ce coup-ci ça semble mieux, je parle avec une petite dame de l'envoi du courrier.
- Quoi ? Acheter des timbres ?
- Ben oui.
- Ce n'est pas possible.
- Ah bon ?
- La personne chargée de vendre les timbres n'est pas là.

Eh oui, une seule personne manque dans une grande poste, et impossible de se procurer un timbre.
On me dit d'aller au marchand de tabac, à côté et effectivement, j'ai pu acheter un stock de timbres avec la bonne bouille de Lucciano Pavarotti dessus. Rapide, efficace.
Vivent les marchands de tabac !

 

Le lendemain, en retournant du côté du port, je vois un bateau.

C'est celui du film de Polanski, Pirates !
  

 

 

Ma petite semaine en Italie a coïncidé avec la settimana de la cultura. Beaucoup de musées étaient gratuits.
N'empêche qu'il n'y avait vraiment pas foule.
Un vrai plaisir d'être seul ou quasiment seul dans nombre de musées. Le seul déplaisir, c'est qu'il y a généralement un surveillant (ou une surveillante) attaché à mes basques.
Au Palazzo Spinola, j'étais tout seul (la surveillante a ouvert la salle pour moi) pour cet Antonello da Messina (mieux en réalité que sur la photo) :


Ecce Homo (1470 ca), huile sur tableau, 40 cm x 33 cm.

 

Comme on l'a déjà vu, ça grimpe pas mal à Gênes.

Dès lors, cherchant le Museo d'Arte orientale Edoardo Chiossone (collection de 20 000 pièces d'art japonais que le peintre Chiossone - 1833-1898 - a léguée à sa ville après avoir passé vingt-trois ans à Tokyo), on ne s'étonnera pas de tomber sur des indications comme celle-ci :

 

Il y a de nombreux Palais à visiter.
Le Palazzo Reale, par exemple.

A force, il y a risque d'overdose de grands tableaux académiques, grands chandeliers, grands escaliers, etc.
Le Palazzo bianco et le Palazzo rosso ont, eux quelques oeuvres d'art qui valent le déplacement.

Le Palazzo Rosso permet de voir la ville de haut, grâce à ses terrasses.
On distingue bien le Bigo et la Lanterna :

Et puis, bien sûr, l'enchevêtrement des maisons :

    

Le Palazzo Rosso est "un véritable maison-musée" construit par la famille Brignole-Sale en 1675. On y trouve des Dürer...
ici, portrait d'un jeune homme, 1506 :

... Van Dyck, Veronèse...

Le Palazzo Bianco, qui date du XVI° siècle et qui se trouve dans la même rue (la fameuse via Garibaldi, "rue ouverte à la Renaissance qui partage Gênes en deux ; à droite, les ruelles sinueuses de la vielle ville, à gauche, les quartiers modernes à flanc de colline" - Bibliothèque du Voyageur, Gallimard), appartenait à la famille Grimaldi. Légué à la ville en 1884, il devient un musée.

On y trouve notamment deux très beaux Zurbaran, Sant'Orsola et Sant'Eufemia (les reproductions ne rendent pas du tout la beauté des originaux) :

  

A part ça, Hans Memling, Gerard David, Jean Provost, Rubens, Van Dyck...

 

Faisons nos adieux à Christophe Colomb, dont la statue est à deux pas de la gare...

... et rendons-nous à Turin. Départ 9h12, arrivée 10h55.

 

Suite du voyage à Turin.